Documentaire / France

À DEMAIN MON AMOUR

Monique et Michel Pinçon-Charlot, sociologues de la grande bourgeoisie, passent beaucoup de temps dans leur pavillon fleuri de banlieue parisienne. Ils s’aiment depuis plus de 50 ans, ont une retraite confortable dont ils pourraient profiter paisiblement. Mais, comme ils sont un peu dingues et sensibles à l’injustice, ils ont décidé d’accélérer leur combat contre le système capitaliste planétaire.

ANNÉE
RÉALISATION
SCENARIO
AVEC
FICHE TECHNIQUE
DATE DE SORTIE

2021

Basile CARRÉ-AGOSTINI

Basile CARRÉ-AGOSTINI

Monique PINÇON-CHARLOT, Michel PINÇON

1h32 – Couleur  – 5.1 –  Dolby Digital 5.1

9 Mars 2022

ENTRETIEN AVEC MONIQUE PINÇON-CHARLOT ET BASILE CARRÉ-AGOSTINI

Pourquoi avoir réalisé un portrait intime du couple Pinçon-Charlot et pas uniquement un film sur leur travail de sociologues ?

 

Mon intention était de chercher dans l’image que j’avais de ce couple des réponses à une question existentielle qui m’habite depuis longtemps : « Comment trouver le courage de continuer à lutter quand on voit le monde qu’on rêve s’éloigner chaque jour un peu plus ? ». Ces réponses je les ai cherchées dans leur intimité et je les ai trouvées dans la solidarité de leur couple. J’ai voulu observer leur communisme à deux résister au rouleau compresseur du monde moderne. De plus, c’est en passant du temps avec eux, dans l’intimité des moments de doutes que j’ai compris que leur force, malgré les déconvenues, ils la tirent d’un rapport au temps particulier. Leur combat a commencé avant eux et ils travaillent aussi pour l’avenir, pour ceux qui prendront la suite. Monique et Michel sont parties prenantes d’un combat qui dépasse leur propre existence, d’un combat qui augmente la dimension et l’épaisseur de la vie.
Les solutions qui se dessinent en ces temps perturbés sont souvent individuelles. En filmant le couple de Monique et Michel, j’ai voulu mettre en valeur une autre image.

 

Monique Pinçon-Charlot, pourquoi avez-vous accepté d’exposer votre intimité à la caméra de Basile ?

 

À vrai dire, cela s’est passé progressivement. Lui-même a fait évoluer son intention au fil du temps. Nous nous sommes rencontrés peu de temps avant l’élection d’Emmanuel Macron et Basile nous a proposé de traverser ensemble le quinquennat. C’est d’ailleurs aussi un des paris réussis du film. Nous étions tous les trois d’accord sur le fait que ce président allait accélérer la guerre de classe contre les travailleurs, qu’il fallait documenter ce mépris de classe qu’on avait entrevu alors qu’il n’était que Secrétaire général de l’Élysée puis Ministre de l’Economie. Basile nous a dit : « Vous êtes les bonnes personnes pour avoir un regard précis et rigoureux sur ce qui va nous sauter à la figure. »
Ça n’a pas manqué !
Et c’est en passant du temps avec nous que Basile a, je crois, commencé à faire le lien entre notre engagement politique et sociologique mais aussi amoureux, c’est pourquoi nous avons ouvert notre maison à la caméra.
Nous nous sommes vite rendu compte que Basile était un réalisateur patient, pas si éloigné que ça de la démarche sociologique et c’est petit à petit qu’il nous a apprivoisés.
Ce film est le produit d’une belle relation de confiance et d’amitié au milieu de la tornade capitaliste.

 

Le tournage s’est donc étendu sur plusieurs années ?

 

Basile : Oui. À vrai dire, j’ai aujourd’hui du mal à distinguer les repérages du tournage proprement dit.
Il a fallu du temps pour confronter cette vie tranquille de chercheurs avec la violence de la vie politique et du fonctionnement de la société de notre pays. Mon film qui cherche à poser un regard tendre sur leur vision acérée de la société se devait certes de mettre en images certains des concepts qu’ils utilisent comme celui de la violence symbolique. C’est le cas, par exemple, des séquences tournées dans les beaux quartiers. Il y a un contraste intéressant entre ce petit antre qu’est le pavillon de Monique et Michel et la rue, ainsi qu’avec leur combat pour transmettre leur connaissance dans des conférences, dans des usines, etc. J’y ai vu la possibilité d’un film vivant où l’intérieur et l’extérieur pouvaient s’alimenter.
J’ai mis du temps à trouver la bonne distance, j’ai essayé différents types de caméra. J’ai dû trouver les bons axes dans la maison, réfléchir à comment les suivre à l’extérieur, dans les manifestations par exemple. J’ai finalement utilisé une caméra à petit capteur, pour éviter l’effet de flou qui les aurait isolés du monde qu’ils observent et, dans le même esprit, je les ai beaucoup filmés de dos pour voir ce qu’ils voyaient. À l’extérieur du pavillon, j’ai essayé d’enfiler leurs lunettes de sociologues, chez eux je reprenais ma veste de documentariste ethnographe.

 

Vous êtes à la retraite depuis 2007. S’il n’y avait pas eu le film, est-ce que vous auriez été aussi actifs et participé à toutes ces manifestations ?

 

Monique : Absolument. C’est dans notre façon de vivre et d’être heureux. La caméra de Basile a très peu influé sur notre quotidien et bien que nous ayons presque le double de son âge, c’est plutôt nous qui l’avons embarqué dans notre tourbillon.
Et à vrai dire, au début nous ne le tenions pas au courant de toutes nos aventures, c’était lourd de sentir une caméra pointée sur notre couple. Puis, très naturellement, les propositions sont venues des deux côtés. Nous avons aligné nos lunettes respectives. Et c’est grâce à ça que nous avons pu être présents tous les trois, dès le premier gros samedi parisien des Gilets Jaunes. Nous, comme sociologues, nous essayons de sentir les frémissements dans la population française et Basile voulait justement documenter cette curiosité qui nous anime. À vrai dire, comme le tournage s’est étendu sur un temps long, nous ne savions plus très bien ce qu’il avait filmé ou non, ou si nous avions juste vécu les choses ensemble. Le tournage s’est dilué dans une relation d’amitié et nous savions que Basile, comme le producteur Frédéric Dubreuil et l’équipe de Jour2Fête ne nous trahiraient pas au montage.

 

Basile : J’ai beaucoup appris à leur contact. J’admire leur courage et leur curiosité. Je peux affirmer qu’il y avait peu de sociologues de 75 ans sur les Champs Élysées le 24 novembre 2018 au milieu des gaz lacrymogènes. Nous avons pu documenter ce moment exceptionnel où les Gilets Jaunes et les bourgeois ont partagé les mêmes trottoirs des beaux quartiers. Les Gilets Jaunes ont vaincu collectivement la violence symbolique. Devant le restaurant L’Avenue, ils sont restés « droits, verticaux », comme le dit Monique aux lycéens du début du film.
Ce jour-là, j’ai vraiment eu la sensation d’être au bon endroit avec les bonnes personnes. Rendez-vous compte ! Être avec les Pinçon-Charlot, dans les rues du 16ème arrondissement, leur terrain d’étude, au milieu d’une foule qui est en train de prendre conscience de sa classe sociale.

 

Monique : Nous disons souvent que nous sommes des sociologues heureux mais des citoyens malheureux. Ce jour-là, nous étions heureux tout court. Vous savez, ce n’est pas facile tous les jours d’être des contestataires, marxistes et bourdieusiens. On en prend plein la figure ! Comme sociologues nous avons fait un travail de fourmis, ce travail nous l’avons produit pour la connaissance, pour alimenter notre discipline et pour illustrer les mécanismes de domination. Pour autant nous n’avons pas boudé notre plaisir, quand, comme sociologues citoyens, comme militants, nous avons assisté à ce surgissement de la conscience de classe de ceux pour qui nous avons, depuis notre retraite, fait un travail de vulgarisation et de pensée partagée dans des centaines de conférences ou en allant soutenir des mouvements de grève dans les usines. Être dans les beaux-quartiers que nous avons parcourus pendant plus de 20 ans, ce jour-là avec la caméra de Basile pour immortaliser ce moment rare, toutes ces rencontres… c’était dingue… Cet enthousiasme se ressent dans le film. Un peu comme si nous récoltions le fruit d’une vie de travail. Cela fait des années que nous disons qu’il faut manifester dans les lieux de pouvoir. Si nous aimons bien le Bastille-Nation-République, on y va, c’est notre confort, on y retrouve nos camarades de lutte, on a quand même bien l’impression, que la bourgeoisie veut bien nous laisser marcher autant qu’on veut, tant qu’on reste en dehors de leurs quartiers.

 

La fin choisie pour le film, avec le chauffeur de taxi, un peu ironique, sceptique, est ambivalente.

 

Basile : Effectivement, cette scène suscite déjà des discussions intéressantes lors des avant-premières. Il y a une forme de fatalisme chez ce chauffeur de taxi, mais il dialogue avec Monique et Michel. Il apporte une contradiction à l’optimisme des Pinçon-Charlot. Cette scène placée à la toute fin du film est aussi le moment pour le spectateur de se positionner, de s’interroger sur son propre rapport à la lutte. J’aimerais que le spectateur se demande s’il trouvera la force de se battre ou si, inversement, il optera pour une forme de repli désabusé ?
Cette séquence alimente des notions qui nous sont chères à tous les trois : l’intelligence collective, la force du dialogue, le fait d’être capable de se parler même si on n’a pas les mêmes opinions. C’est d’ailleurs une idée qui est au centre de la séquence du déjeuner dans le pavillon avec Denis de Kergorlay, le président du Cercle de l’Union Interalliée. Si le constat existentiel du chauffeur de taxi est amer, mon film est un documentaire, pas une fiction, et en ce moment, si l’on désire être un peu sérieux avec le réel, il n’y a pas vraiment moyen de fabriquer des happy-ends… L’idée première de ce film est de trouver dans la robustesse de mes personnages la force de rester connecté au monde et au collectif et ce quelques soient les violences qui nous attendent mais qui sont surtout déjà bien présentes.

 

Monique : Le tout est de vivre la lutte dans la joie. C’est la seule règle. C’est ce que nous avons vécu tous les deux pendant 50 ans. Il faut lutter dans le plaisir, l’issue est incertaine, on n’a qu’une vie, autant qu’elle soit le plus joyeuse possible ! La camaraderie et la solidarité évitent également d’être tétanisés et de se décourager face à la violence des capitalistes.
Pour revenir au chauffeur de taxi, nous on le trouve en réalité drôlement courageux ! Arrivés à notre domicile, nous lui offrons notre livre Le Président des ultra-riches. Nous nous sommes positionnés comme souvent dans le don et le contre-don. Lui, venait de nous faire un cadeau, il venait de nous remettre à notre place, sachant bien que notre combat a été mené dans la sécurité du statut privilégié de chercheurs au CNRS, alors que lui conduit son taxi avec tout ce que cela implique d’incertitudes et de charges financières.

 

Basile : Le film est construit autour de rencontres profondes et sincères. C’était une chance pour ma caméra. Comme Monique et Michel ont un visage connu, qu’ils attirent la sympathie, les gens viennent leur parler. L’immense majorité des échanges que j’ai pu filmer exprime une soif de résistance. Dans les quelques rencontres que j’ai déjà pu vivre avec le public, les spectateurs témoignent que le film leur donne envie de chercher des nouvelles formes de lutte et je trouve joyeux d’avoir fait naître ce désir en faisant le portrait de deux sociologues que beaucoup de leurs détracteurs essaient de ringardiser. Si Monique et Michel, comme leurs camarades, ont vécu plus de soirées de défaites que de matins triomphants, ils ont gagné le droit précieux de recommencer.

 

Monique, on vous reproche souvent d’être trop radicale ?

 

Monique : Mais nous sommes radicaux ! En ce sens, que nous avons essayons de comprendre les faits sociaux à la racine. Radical, c’est un joli mot. Notre travail sociologique a été justement de tenter d’analyser la conscience de classe de la grande bourgeoisie dans son intégralité, ses modes de vie, son entre-soi ou ses rapports à la finance. Aujourd’hui à la retraite, nous essayons d’aider le prolétariat, à se défendre dans la lutte des classes en cours, mais dont seuls les dominants semblent avoir conscience. D’ailleurs, le premier conseil que l’on donne aux travailleurs quand on a l’occasion d’échanger avec eux, c’est de s’inspirer de la solidarité de classe de la bourgeoisie que nous avons pu entrevoir grâce à notre immersion dans les beaux-quartiers.

 

Basile : Ce que je respecte énormément chez Monique et Michel, c’est qu’ils ne cachent pas leur idéologie. Ils l’assument. En ce sens, ils ne sont pas extrémistes. Ils défendent un idéal, que l’on peut nommer « communisme », mais surtout, ils sont bien conscients que c’est un choix de société parmi d’autres. Mais du fait de l’inquiétude liée au dérèglement climatique avec les conséquences potentiellement dramatiques pour les plus pauvres de la planète, Monique a pu manquer de contenir sa colère.

 

Une colère qui fait que, Monique, vos mots dépassent parfois votre pensée. Ça a été le cas, avec l’épisode du film internet Hold-Up où vous vous faite piégée ?

 

Monique : J’ai été piégée, c’est certain, un procès est en cours… J’ai été piégée mais pas seulement, j’ai prononcé des phrases et des mots qui dépassent largement ma pensée et qui contredisent même le travail patient et long que nous avons faits ensemble avec Michel. Notre objet a été de montrer justement que le résultat de la domination capitaliste n’est pas le fruit d’un complot, mais qu’elle est le résultat d’une solidarité de classe qui se construit du fait de l’entre-soi, dans l’école, l’habitat, les mondanités, les loisirs etc. Dans un excès de colère, de désespoir aussi, dus en partie à des problèmes personnels mais aussi à une grande solitude, liée au confinement, j’ai été envahie d’un sentiment d’urgence et mes phrases sur le mépris des riches quant aux conséquences des changements climatiques à venir ont dépassé ma pensée et nos analyses. J’ai par exemple fait l’erreur sémantique inexcusable d’avoir employé le terme « holocauste » à propos des conséquences du chaos climatique. Alors, quand en plus, un montage fallacieux double cette erreur en faisant croire que je parle de la Covid alors que je parle du climat, les conséquences ont été terribles. Je sais que beaucoup de gens qui s’appuient sur notre travail pour y voir plus clair dans cette société ont été très déçus par cet épisode fâcheux, je m’en excuse une fois encore auprès d’eux.

 

Basile : J’ai vu Monique être anéantie par cette erreur. J’espère que la sortie de « À demain mon amour », lui donnera l’occasion de participer à nouveau au débat public. C’est fou le nombre de gens qui l’arrêtent dans la rue pour lui dire à quel point sa parole est nécessaire pour y voir plus clair, que ce qui leur tombe sur la tête au quotidien n’est pas le fruit de leur défaillance, mais qu’ils sont au coeur d’un système qu’il s’agit d’essayer de comprendre le plus précisément possible. Depuis, que Monique s’expose médiatiquement ses détracteurs essaient de faire passer le travail du couple comme militant et non scientifique, habituellement ça fait pschitt, cette fois-ci, ils avaient une bonne raison de lui tomber dessus. C’est le jeu, c’est la lutte des classes. Moi personnellement j’espère qu’1 minute 30 d’intervention, dans un film internet malhonnête ne détruira pas l’oeuvre d’une vie de travail. Les paroles recueillies au fil du tournage de mon film doivent être entendues, elles peuvent nourrir sereinement le débat public et j’espère aussi que mon documentaire est digne du courage de ces deux énergumènes.

À PROPOS DE BASILE CARRÉ-AGOSTINI

Basile Carré-Agostini est un réalisateur de documentaires. Il occupe en parallèle de ses projets les fonctions de chef opérateur, monteur et producteur. Il a accompagné pour la télévision de nombreux films de société et de géopolitique.
Il a notamment produit le premier long métrage documentaire d’Ilan Klipper « Sainte-Anne, Hopital Psychiatrique », ou encore « L’Âge Adulte », d’Eve Duchemin. Il a aussi été le monteur du remarqué « Ni Dieu Ni Maitre », une histoire de l’anarchisme de Tancrède Ramonet.
Autodidacte, mais enfant de la balle, il a monté et souvent coécrit la plupart des films de son père Jean-Michel Carré.
C’est après avoir visionné ses précédents travaux, que Monique et Michel Pinçon-Charlot lui ont accordé leur confiance. De cette rencontre est née « À demain mon amour », son premier film pour le cinéma, qui interroge le dialogue possible entre engagement politique et amoureux.

À PROPOS DE MONIQUE PINÇON-CHARLOT ET MICHEL PINÇON

Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon sont mariés depuis plus de 50 ans. Ils se sont rencontrés dans la bibliothèque de l’université de Lille.
Ils ont commencé leurs carrières de sociologues chacun de leur côté. Monique travaillant sur la répartition spatiale des équipements culturels et Michel sur le désarroi ouvrier dans les Ardennes.
C’est en 1986, qu’ils décident ensemble d’interroger une classe sociale peu étudiée par leur discipline : la grande bourgeoisie fortunée.
Pendant 21 ans, ces deux directeurs de recherche au CNRS ont appliqué les concepts de Pierre Bourdieu, en analysant les modes de vie des habitants des beaux quartiers du point de vue de leurs différentes formes de richesses, économique bien sûr, mais aussi sociale, culturelle et symbolique.
En 2007, à leur retraite, ils décident d’intégrer à l’analyse de cette classe sociale, les champs économique et politique qui manquaient cruellement à leurs recherches précédentes. Les portes de la bourgeoisie se sont alors logiquement refermées… C’est grâce à leur premier livre de retraités « Le président des riches, enquête sur l’oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy » qu’ils sont devenus des personnalités publiques.

EXTRAITS DES DÉBATS AUTOUR DE ``À DEMAIN MON AMOUR``
LISTE TECHNIQUE

Scénario et réalisation : Basile CARRÉ-AGOSTINI
Avec : Monique PINÇON-CHARLOT, Michel PINÇON
Image et son : Basile CARRÉ-AGOSTINI
Montage : Clémence CARRÉ et Basile CARRÉ-AGOSTINI
Montage son et Mixage : Stéphane LARRAT
Etalonnage : Gadiel BENDELAC
Musique original : Stéphane LARRAT
Producteur : Frédéric DUBREUIL
Production déléguée : Envie de Tempête productions
En coproduction avec : Les Films Grain de Sable
Distribution : Jour2Fête
Ventes internationales : The Party Film Sales

CE QU'EN DIT LA PRESSE

LES FICHES DU CINÉMA

Portrait enlevé et attachant du couple Pinçon-Charlot, ce documentaire fait habilement dialoguer l’intime et le collectif en dressant, à travers le regard de ces deux énergumènes à l’énergie débordante, le tableau d’une France révoltée sous la présidence Macron.

 

CAHIERS DU CINÉMA

À une époque qui ne parle que trop de résignation politique, les Pinçon-Charlot apparaissent comme un salutaire modèle d’idéalisme et de foi, montrant que l’optimisme n’est pas l’apanage de la naïveté juvénile.

 

LE MONDE

A demain mon amour se pose une question qui fait toute son originalité : que fait de ses journées ce couple d’intellectuels désormais à la retraite ?

 

L’HUMANITÉ

Un portrait généreux, éclairant sur l’engagement et le travail de ce duo aussi soudé dans la vie qu’au travail.