Fiction / Tunisie, France, Luxembourg

AMEL & LES FAUVES

Amel est ouvrière dans une usine à Tunis. Son patron la met en relation avec un homme d’affaires qui peut permettre à son fils d’intégrer le club de foot local. Profitant de la situation, l’homme tente d’abuser d’elle. La police les surprend mais c’est Amel qui est finalement déclarée coupable d’attentat à la pudeur et d’adultère. À sa sortie de prison, elle part à la recherche de son fils dans les nuits underground de Tunis, peuplées de prédateurs et d’une jeunesse en quête de liberté.

« Avec ma mère, nous avons vécu dans la honte et souffert dans la peur. Mais plus jamais maintenant. Ce film, c’est notre histoire ».

Mehdi Hmili

ANNÉE
RÉALISATION
SCENARIO
AVEC
FICHE TECHNIQUE
DATE DE SORTIE

2021

Mehdi HMILI

Mehdi HMILI

Afef BEN MAHMOUD, Zeineb SAWEN, Iheb BOUYAHIA, Sarah HANACHI

2h02 – Couleur – 2.39 – Dolby Digital 5.1

26 Avril 2023

NOTE D'INTENTION

Le Portrait d’une Tunisie post-révolution

 

« Amel & les fauves » est l’imbrication de trois thématiques qui me hantent depuis toujours : la famille, la culpabilité et la rédemption. À travers elles, je cherche à décrire et à traduire dans une économie de mots et de gestes, la complexité de l’existence d’une famille. Ce film est aussi une manière pour moi de revenir sur mon passé de jeune footballeur à Tunis et de filmer ces trois mondes que j’ai traversés avec fureur et bruit : la famille, le football et la rue.

 

La perte qui parcourt en filigrane l’ensemble du récit vient érailler, quand elle ne les détruit pas, les illusions même les plus tenaces : ne sommes-nous pas aussi, au bout du compte, ce que nous avons perdu ?

 

Ce film est l’histoire d’un drame individuel qui se fond dans le drame collectif. Il est le portrait sans concession d’une société qui n’arrive pas à se débarrasser des démons du passé. Une société en pleine chute libre. Quelques années après la révolution du jasmin, l’économie est au plus mal notamment à cause de l’effondrement du secteur touristique suite aux attentats terroristes. Les Tunisiens sont livrés à eux-mêmes et tout semble basculer dans le chaos. Le contexte de cette société post-révolution montre à quel point la corruption s’est développée, la violence s’est propagée, l’obscurantisme et la criminalité se sont emparés des esprits des individus. Mais cette violence n’a pas été fatale aux membres de la famille dans le film. Au contraire, cette violence les a sauvés d’eux-mêmes vers la fin et les a aidés à se pardonner. Par la force de l’amour, la famille triomphe et gagne sa bataille contre cette société malade.

 

Un système policier corrompu et violent

 

Malgré le changement et les aspirations de la révolution, le contexte social n’a pas beaucoup évolué. La lutte acharnée pour la survie que mène la classe sociale écrasée en Tunisie est celle des plus démunis contre le système. Et ce même système est protégé par une police ravagée par la corruption. Le système policier en Tunisie est l’un des plus corrompus au monde selon les ONG tunisiennes et internationales. Suite aux attentats terroristes qui ont frappé la Tunisie après la révolution, le système policier s’est renforcé. On lui a attribué tous les moyens. Mais les vieux démons des années Ben Ali l’ont vite rattrapé. La torture policière persiste en Tunisie, la corruption aussi et l’impunité des forces de sécurité pousse de plus en plus de victimes à garder le silence. J’ai choisi d’affronter « ma » famille dans « Amel & les fauves » à ce système afin de le dénoncer. « Amel & les fauves » s’inscrit dans un va-et- vient perpétuel, entre ce qui est tracé, la morale d’une société, et ce qui ne l’est pas. Le père, la mère et le fils ont tous des responsabilités envers les autres. Le père est le chef des chauffeurs, la mère est la déléguée syndicale à l’usine et le fils, capitaine de l’équipe de foot. Face au fatalisme de la société, chacun fait un choix moral qu’il doit assumer. En ce sens, « Amel & les fauves » développe une dimension sacrificielle. La question du don de soi y est partout présente. Cette trahison est celle du système politique et social post-révolution envers les plus démunis. Les personnages du film sont obligés de trahir leurs principes pour espérer une ascension sociale et une vie meilleure. Mais cela se passe mal pour eux et ils sont punis par cette société même qui les écartent et les martyrisent.

 

Le film est aussi une fable sur le courage des femmes dans une société profondément patriarcale et machiste. C’est un thriller social, intimiste sur une femme seule contre tous. L’histoire de cette famille déchue est pour moi le moyen de plonger le spectateur dans l’intimité de l’être tunisien de nos jours. Mon désir est de filmer avec justesse ce récit sophistiqué et ses personnages insaisissables qui évoluent dans cet univers sombre et violent, à la lisière de l’onirisme. Dans ce monde terrifiant des bas-fonds, de la poésie et de la tendresse ressortiront de la vie des prostituées, des alcooliques cassés par la vie, des femmes seules qui se battent pour survivre et des jeunes révoltés qui trouvent dans la criminalité un dernier rempart contre la société cynique. Cette Tunisie qu’on pense connaître, qui nous fait rêver grâce à sa jeunesse libre et à ses réformes démocratiques, mais qu’on ignore en réalité profondément, car ces lieux qui hantent « Amel & les fauves » ne sont pas couverts par les médias étrangers. Cette cassure sociale est profonde et ce système bafoue la liberté et la dignité des plus démunis.

ENTRETIEN AVEC LE RÉALISATEUR

Quelle est la genèse du film ?

 

Je porte ce projet depuis de longues années. En 2008, j’avais participé à un atelier à Namur et l’histoire était déjà là. C’était celle d’un gamin qui se blesse au football et qui dérape. Cette histoire était aussi la mienne car plus jeune, j’étais footballeur professionnel. Le film raconte un peu le destin de ma famille. J’ai écrit le scénario, en sortant de mon école de cinéma à Paris. Mais rentrer en Tunisie pour le réaliser n’était pas évident car c’était la fin des années Ben Ali, juste avant la Révolution. J’ai donc laissé le projet de côté et fait un autre film, « Thala mon amour » (2016) qui raconte le destin de deux amants, cherchant à se retrouver. Juste après ce film, je me suis lancé dans la réalisation d’ »Amel & les fauves ». Ce projet m’est si personnel, sans toutefois être autobiographique, que j’avais besoin de le produire moi-même. Je suis donc devenu producteur pour avoir un contrôle sur le film. J’ai commencé à le développer à partir de 2015-2016 puis j’ai rencontré Afef Ben Mahmoud qui allait jouer le rôle de ma mère et nous avons commencé à tourner fin 2019.

 

D’où vient le titre original Streams ?

 

Il fait référence aux torrents d’amour et de haine que les personnages traversent tout au long du film et dont le mouvement ne s’arrête jamais. Le titre est aussi un hommage à John Cassavetes et à son film « Love Streams ». Cet auteur a autant changé ma vision du cinéma que de la vie. En 2007, j’ai découvert « Opening Night » à la cinémathèque française et je me suis dit que je voulais faire des films aussi extrêmes et puissants sur des individus, tout en filmant aussi précisément leurs visages.

 

Comment avez-vous dirigé vos acteurs ?

 

Le milieu de la comédie m’était familier car j’ai travaillé comme comédien à Tunis, de 18 à 21 ans. J’essaie toujours d’apprendre des acteurs en les dirigeant, qu’ils soient professionnels et expérimentés comme Afef Ben Mahmoud ou débutants, comme les interprètes de Moumen ou Zigzag qui jouent pour la première fois au cinéma. Ma démarche a consisté à faire en sorte qu’ils incarnent le plus sincèrement possible les personnages. J’écris pour les acteurs et je joue les scènes lorsque je les élabore. De sorte que ma direction d’acteurs commence très tôt. Il m’est arrivé de réécrire toutes les scènes avec les jeunes car j’étais tombé amoureux de l’énergie entre Moumen, Djo et les travestis. Comme mon approche est très physique, je suis au corps à corps avec les acteurs. J’ai besoin d’être dans la scène physiquement dans la lignée de Kechiche, Pialat ou Cassavetes qui sont des auteurs que j’admire.

 

Comment avez-vous choisi Afef Ben Mahmoud pour incarner Amel ?

 

Je connais Afef depuis longtemps et je me suis toujours dit que je ferais un long métrage avec elle. J’avais produit un film qui s’appelle « Aya » (2017) et qui a remporté plusieurs prix. Nous l’avions castée pour le rôle de la mère. Je lui ai donné le scénario d’ »Amel & les fauves » à lire en 2016. Elle l’a lu dans l’avion, en rentrant au Qatar où elle vit dorénavant. Quand elle est arrivée, elle était en larmes. Elle m’a appelé en disant qu’elle était Amel. Nous avons développé le film ensemble car Afef est très brillante. Elle est productrice comme moi, actrice et réalisatrice et elle connaît très bien le cinéma. Pour Afef qui est très féministe, voir son personnage souffrir était compliqué. Nous avons décidé de ne répéter aucune scène du film, y compris quand elle donne la réplique aux autres comédiens. Nous étions très conscients du risque que nous prenions. Nous voulions faire le film au jour le jour. C’était à la fois gratifiant et difficile.

 

Quel est le sens du regard caméra que nous adresse Amel lorsqu’elle s’apprête à monter une seconde fois dans la voiture d’un homme ?

 

Afef Ben Mahmoud et moi avions un problème éthique par rapport à cette scène qui se répète car nous ne voulions pas que le personnage se fasse de nouveau agresser. Nous étions mal à l’aise et j’ai alors demandé à Afef de regarder la caméra, quitte à perdre le spectateur. Mais c’est une adresse directe à la société tunisienne et une manière de lui dire : « regarde ton oeuvre ». Ce regard caméra renvoie cette société patriarcale, hypocrite et violente à sa réalité.

 

Iheb Bouyahya, qui incarne Moumen, fait ses débuts au cinéma. Comment s’est-il immergé dans un personnage aussi extrême ?

 

Avec Iheb, l’approche a été complètement différente. Je suis passé à la radio pour annoncer le casting de mon film. J’ai rencontré entre 400 et 500 comédiens. J’avais besoin de quelqu’un de très jeune et Iheb s’est présenté. Je ne l’aimais pas du tout, mais mon assistant m’a dit que c’est parce qu’il me rappelait ma jeunesse. Je lui ai donné une chance et me suis rendu compte que nous avions vécu des choses très similaires. Nous venons du même milieu social. Il a eu des problèmes avec sa mère, a quitté la maison et a vécu dans la rue. On a bossé pendant un an ensemble. Nous avons même répété des scènes qui n’’existaient pas dans le scénario. Nous avons tourné à Tunis dans le quartier HLM où j’ai grandi. On partait répéter là-bas. Ma mère a déménagé depuis pour une maison, non loin de la cité. Un jour où je lui rendais visite, j’ai vu Iheb de loin. Il était là, à fumer avec les gamins du quartier. Je lui ai demandé ce qu’il faisait là et il m’a dit qu’il travaillait son personnage. Je lui ai dit qu’il allait se faire arrêter, alors que le tournage était prévu deux mois plus tard. Dans cette cité, il y a beaucoup de descentes de police, à cause du trafic de drogue. J’ai appris par la suite que Iheb avait même été impliqué dans des rixes. Son idole est Daniel Day Lewis et il applique la même méthode que lui, c’est-à-dire qu’il devient le personnage. Jouer une scène de prostitution masculine n’était pas évident, surtout en Tunisie et je salue son courage. Il a une gueule d’ange. On dit que c’est le Timothée Chalamet tunisien ! Après avoir vu « Call me by Your Name », j’ai découvert qu’il y avait en effet une grande ressemblance.

 

La scène où Amel dénonce sa collègue pour assurer l’avenir de son fils est-elle révélatrice du climat de délation en Tunisie ? Ne preniez-vous pas le risque que le spectateur se détourne à ce moment-là de votre héroïne ?

 

J’étais très conscient du problème dès l’écriture. Amel est face à un choix moral. Soit elle dénonce sa copine pour offrir à son fils un avenir meilleur, soit elle se tait et mène une vie misérable pour le restant de ses jours. Cette scène visait à dénoncer violemment ce modèle capitaliste et cette vie d’usine où pour avoir une chance dans la vie, on est obligé de dénoncer les siens. On sent le dilemme sur le visage d’Amel car elle ne sait pas quoi faire en fait. La manière dont j’ai filmé cette scène donne l’impression qu’elle parle à la voiture, la même voiture qui va causer sa chute ensuite. Elle paie le prix de sa trahison. Elle le paye très cher parce que toute sa vie est brisée. Elle a perdu son enfant, son mari, le respect. Elle va être jugée et considérée comme une pute par la société. Une maman qui monte dans la voiture d’un homme et qui est jugée pour adultère voit sa vie foutue. La société arabo-musulmane n’accorde jamais une seconde chance. Quand ma mère a fait cela pour m’aider, elle a tout perdu après. À 65 ans aujourd’hui, elle doit encore se battre et se justifier. Cette société vous pousse à trahir pour survivre. J’ai filmé Moumen sur le toit, face à la cité HLM, au moment de l’appel à la prière. Il n’a qu’une envie, sauter dans le vide. J’ai vécu ce moment-là, au même endroit. J’avais 15-16 ans et j’ai voulu sauter dans le vide. Je me disais que ma vie était fichue, que je ne pourrai plus jamais rentrer dans le vestiaire, faire face à mes amis parce qu’ils savaient. Je n’ai pas sauté car je ne voulais pas que ma mère perde un fils, après avoir tout perdu, mais j’ai vécu un voyage au bout de l’enfer. Je voulais m’autodétruire. Le jour où j’ai retrouvé ma mère, un peu comme à la fin du film, cela a été une sorte de renaissance. Ma mère m’a dit qu’il fallait se battre et ne jamais laisser les autres gagner. À partir du moment où je suis sorti de la maison d’arrêt, j’ai dit que j’allais reprendre ma vie en main.

 

Comment fonctionne la loi en Tunisie concernant l’adultère ?

 

La loi en Tunisie est toujours archaïque. Une femme mariée, surprise en compagnie d’un homme, dans un espace clos peut aller en prison pour adultère. Pas besoin de faire un rapport médical. Une femme accusée d’adultère et de prostitution encourt jusqu’à 5 ans de prison. Si le mari ne poursuit pas sa femme en justice, elle prend 6 mois. J’ai tenu à rester du point de vue de Moumen. En conséquence, je n’ai pas montré que le père tire sa femme d’affaire. S’il disparaît ensuite, c’est parce qu’il abandonne sa famille. Quand le film est sorti en Tunisie, il y a eu des débats avec des associations sur cette loi. Le pouvoir en place a dit qu’il réfléchirait à cette législation, mais il n’y a pas de changements malheureusement.

 

Amel et Moumen évoluent tous deux dans le milieu interlope de la nuit. Pourquoi ce parallèle entre les deux personnages ?

 

J’ai vécu dans le monde de la nuit, tout comme ma mère à sa sortie de prison. Ce monde absorbe et protège tous ces gens-là. Amel évolue dans un cabaret quand Moumen fréquente un milieu plus berlinois, baigné de musique techno et de drogues dures. Je voulais montrer également le fossé entre deux générations qui ne se comprennent pas, car elles évoluent dans des mondes différents. Amel appartient à cette génération qui a vécu sous Ben Ali. Je voulais faire ce parallèle entre deux mondes qui changent et qui n’arrivent pas à se rencontrer, parce qu’un écart s’est créé. Mais la nuit va rapprocher Amel et son fils, grâce à Djo.

 

Prostitution, drogue, travestissement : pourquoi avez-vous souhaité représenter ces tabous pour la société tunisienne ?

 

Parce que cette société évolue. Je veux montrer ces marginaux à qui elle ne donne pas le droit d’être dans la lumière. La corruption est tellement ancrée dans les institutions que les gens qui ont de l’argent s’en tirent facilement. Une ouvrière qui se fait agresser paie le prix fort, tandis que l’homme écope d’une simple amende. Le tabou est là pour moi, dans la manière dont on fabrique l’injustice et dont on détruit des familles. Il y a trois ans, un jeune travesti s’est fait violer par deux flics à Tunis, ce qui a conduit à son suicide. Il s’est jeté d’une falaise. Je voulais lui rendre hommage à la fin de mon film, à travers le personnage de Brahim. La jeunesse qui appartient à la communauté LGBTQ part, car elle ne peut pas vivre dans une telle société. C’est ce que je voulais dénoncer. Les scènes où l’on voit les jeunes à moto ou qui se baignent dans la mer se protègent contre cette société, ce régime et cette police vicieuse. Mon film a été censuré dans le monde arabe sauf en Tunisie. Il a été censuré au

festival du Caire, au Maroc, en Algérie. On doit couper les scènes de prostitution ou avec les travestis alors que c’est une réalité. Mon rôle et mon devoir est de filmer ces marginaux, car j’en faisais partie. J’ai filmé ma douleur et ces personnes magnifiques que j’ai connues. Ma vie ressemblait à cela mais je suis revenu de cette folie pour témoigner et montrer cette violence, cette amitié. Montrer qu’il y a de l’amour, de la tendresse dans ce monde-là.

À PROPOS DU RÉALISATEUR

Mehdi Hmili est réalisateur, scénariste et producteur tunisien. Il a étudié le cinéma à Paris. Il réalise trois courts métrages en France autour de l’amour et l’exil, « Le moment X », « Li-La » et « La nuit de Badr ». En 2016 il sort son premier long métrage de fiction, « Thala mon amour », une histoire d’amour qui se déroule pendant la révolution tunisienne. Il cofonde avec Moufida Fedhila à Tunis « Yol Film House » et produit plusieurs films de fiction et documentaires primés dans plusieurs festivals internationaux. En 2019 il participe à « La Fabrique » des Cinémas du Monde du Festival de Cannes avec le long métrage documentaire « Fouledh ». Son deuxième long métrage de fiction « Streams » (Amel & les fauves) a été sélectionné en compétition officielle et en première mondiale au 74ème Locarno Film Festival et a remporté le prix de la Meilleure Interprétation Féminine au 43ème Festival International du Film du Caire le Prix Spécial du Jury au 27e Kolkata International Film Festival et le Prix de la Meilleure Actrice et le Prix du Meilleur Acteur au 38e Festival International du Film Vues d’Afrique et Prix du Meilleur Réalisateur au 12e Malmö Arab Film Festival. Mehdi Hmili fait partie de la nouvelle vague de jeunes cinéastes tunisiens et il est une figure majeure du paysage cinématographique tunisien actuel. Sa société de production “Yol Film House” joue un rôle actif dans le soutien des talents tunisiens et ses productions ont un fort potentiel de coproduction et de distribution internationale. Mehdi Hmili est un Torino Film Lab et Film Independent Alumni. Il vit et travaille entre Tunis et Paris.

À PROPOS DES ACTRICES

AFEF BEN MAHMOUD

 

Atef Ben Mahmoud est née le 23 navire 1979. Dès son plus jeune âge, elle se lance dans une carrière artistique et participe en tant que danseuse à des spectacles musicaux, tels que « Nouba et Hadhra » de Fadhel Jaziri. Depuis, elle se consacre à sa carrière d’actrice et compte aujourd’hui à son actif de nombreuses participations théâtrales, cinématographiques et télévisuelles. Elle joue sous la direction de grands réalisateurs tunisiens comme Nouri Bouzid dans « Making Of », primé dans plusieurs festivals internationaux, puis sur des grandes productions étrangères, tels que les péplums italiens d’ »Augusto et Néron ». Durant ces années, elle obtient une Maîtrise en management à l’Ecole Supérieure des Sciences et Technologies du Design de Tunis. En 2018, elle se lance dans la production en créant Mésanges Films et produit « Les épouvantails » de Nouri Bouzid, ainsi que son premier long métrage « Backstage », en cours de financement.

 

ZAZA SHOW

 

Zaza Show, de son vrai nom Zeineb Sawen, née en 1984 à Tunis, est une chanteuse et compositrice tunisienne. Elle étudie à l ’École Supérieure de Commerce de l’université de Sfax. En 2010, elle se lance dans une carrière musicale et commence à chanter dans les mariages et les cabarets de la région d’Hammamet. Elle se produit à la télévision, puis aborde de plus en plus dans les thèmes de ses chansons les préoccupations de la société tunisienne et ses évolutions. L’un de ses titres, Dima 7ora (« Toujours libre »), évoque les femmes tunisiennes, leur attachement à leur liberté et leur place prépondérante dans l’économie tunisienne. Elle fait ses débuts au cinéma avec « Amel & les Fauves » de Mehdi Hmili.

CE QU'EN DIT LA PRESSE

FRANCEINFO CULTURE

Amel et les fauves est porté par des acteurs bouleversants. C’est un film sur l’amour, le combat et la rédemption. Un film qui prend aux tripes.

 

OUEST FRANCE

Un film fort.

 

L’OBS

Portrait à charge de la société tunisienne, où l’injustice règne, où les marginaux sont exclus, où les prolos sont déconsidérés, où les femmes sont forcément coupables : Mehdi Hmili (« Thala mon amour ») regarde, sans illusion, le résultat de la « révolution du jasmin » et s’attaque à un certain obscurantisme.

 

TÉLÉRAMA

À travers la trajectoire du jeune homme, filmée avec un naturalisme nerveux et une certaine dose de dolorisme, Mehdi Hmili brosse le portrait sombre d’une société violente et corrompue, plus de dix ans après la « révolution de jasmin ».

 

PREMIÈRE

C’est une Tunisie loin des images d’Epinal que nous montrent ces deux heures intenses où confrontée à une société patriarcale, machiste, totalement corrompue et soumise à la Loi du plus fort, cette mère- courage va devoir elle- même faire des choix moraux impossibles, donnant du relief et de l’âpreté à un film maniant l’ambiguïté comme une arme de précision.

LISTE TECHNIQUE ET ARTISTIQUE

Liste artistique

 

Afef Ben Mahmoud
Zeineb Sawen
Iheb Bouyahia
Sarah Hanachi
Slim Baccar
Noomen Hamda
Fakher Wahchy
Hakim Boumsaoudi
Noureddine Souli
Elyes Rebhi

 

Liste technique

 

Réalisation & Scénario : Mehdi Hmili
Montage : Ghalya Lacroix
Photographie : Ikbal Arafa
Son : Aymen Labidi
Montage Son : Nicolas Leroy
Musique : Amine Bouhafa
Producteurs : Moufida Fedhila (Yol Film House) & Mehdi Hmili
Co-Production : Tarantula / MPM Film Clandestino Production / Allam Film

HORAIRES DU 7 AU 13 JUIN

Vendredi : 21h45