Fiction / Argentine

DANS SES YEUX

1974, Buenos Aires. Benjamin Esposito enquête sur le meurtre violent d’une jeune femme.
25 ans plus tard, il décide d’écrire un roman basé sur cette affaire « classée » dont il a été témoin et protagoniste. Ce travail d’écriture le ramène à ce meurtre qui l’obsède depuis tant d’années mais également à l’amour qu’il portait alors à sa collègue de travail. Benjamin replonge ainsi dans cette période sombre de l’Argentine où l’ambiance était étouffante et les apparences trompeuses…

Oscar du Meilleur Film Etranger – 2010

ANNÉE
RÉALISATION
SCENARIO
AVEC
FICHE TECHNIQUE
DATE DE SORTIE

2009

Juan José CAMPANELLA

Eduardo SACHERI et Juan José CAMPANELLA

Ricardo DARÍN, Soledad VILLAMIL, Pablo RAGO, Javier GODINO…

2h09 – Couleur – 2.35 – Dolby Digital 5.1

1er Novembre 2023

NOTE D'INTENTION

Le scénario de « Dans ses yeux » est adapté de « La Pregunta de sus ojos », roman de l’auteur argentin Eduardo Sacheri. Juan José Campanella et lui ont travaillé ensemble sur cette adaptation.

 

« Je suis un fan du travail de Sacheri. le livre débute avec un écrivain qui ne parvient à rédiger les premières lignes de son manuscrit. Quand j’ai commencé le roman, je me suis dit que c’était plus cinématographique que je ne le pensais. Mais ensuite, je me suis complètement plongé dedans et j’ai vraiment adoré. pendant un moment, j’ai travaillé avec Fernando Castets, un de mes co-auteurs, sur une éventuelle adaptation mais nous avons abandonné.
Je n’arrivais pas à trouver ce qui faisait le lien entre moi et cette histoire. Mais pendant toute l’année suivante, j’ai été hanté par l’image d’un homme qui dîne seul – une image que l’on ne retrouve d’ailleurs même pas dans le film.
Pour des raisons que je ne m’explique pas, quand une femme devient veuve, elle commence à vivre. Dans les restaurants du monde entier, on peut observer des femmes déjeuner entre elles, s’amusant, bavardant et riant. J’ai l’impression que je ne vois jamais d’hommes comme cela. Quand les hommes vieillissent, ils deviennent tristes et c’est cette image qui me restait en mémoire.

 

La mémoire me fascine ainsi que la façon dont les décisions prises il y a 20 ou 30 ans peuvent nous affecter aujourd’hui. cela peut aussi s’appliquer à la mémoire d’une nation. en tant que pays, alors que nous retrouvons maintenant notre mémoire des années 70, nous savons que l’horreur a commencé à prendre forme avant la dictature militaire.
L’histoire se déroule dans une Argentine où l’atmosphère est lourde et étouffante même pour les principaux protagonistes.

 

C’était également plus qu’une simple histoire policière. Le personnage principal essaye de résoudre ses problèmes personnels autant que l’enquête criminelle.
La principale différence par rapport au roman est la place du personnage d’Irene. J’ai voulu qu’elle soit personnellement impliquée dans l’affaire, ce qu’elle n’était pas du tout dans le roman.

 

J’ai alors décidé de rencontrer Eduardo Sacheri pour lui demander s’il accepterait de collaborer avec moi. Il a travaillé pendant longtemps dans le domaine judiciaire et connaissait donc bien le vocabulaire technique. Mais je voulais que l’on s’amuse ensemble à déconstruire le roman et pas qu’il défense chaque mot, chaque phrase de son livre et ça a plus que bien fonctionné ! Il a même fallu que je le freine parfois.

 

Mon but était de poser cette question : cet homme qui marche vers nous, que sait-on de lui ? Qu’apprendrait-on de lui si on avait tout à coup un gros plan sur ses yeux ? Quels secrets nous raconteraient-ils ? »

À PROPOS DU RÉALISATEUR

Juan José Campanella est né en 1959 à Buenos Aires, en Argentine.

En 1979, alors qu’il était étudiant-ingénieur en quatrième année, il abandonne ses études et quitte l’université. Il expliquera plus tard qu’il prit cette décision le jour de son inscription en cinquième année alors qu’il venait de voir le film « All that Jazz » de Bob Fosse.

Il se lance dans le cinéma et réalise son premier court-métrage, « Prioridad nacional ». Il part ensuite s’installer aux Etats-Unis et s’inscrit à la Tisch School of the Arts, l’une des quinze écoles composant la prestigieuse New York University.
En 1984, il réalise « Victoria 392 » qui marquera le début d’une longue collaboration avec l’acteur Eduardo Blanco et le scénariste Fernando Castets.

 

Une fois diplômé, il reste travailler aux Etats-Unis et réalise deux long-métrages « The Boy who cried bitch » en 1991 et « Love Walked » en 1997.
En 1999, il dirige pour la première fois Ricardo Darín pour « El mismo amor, la misma lluvia ». Ils se retrouveront pour trois films, dont « Le fils da la mariée » en 2002, nommé aux Oscars dans la catégorie Meilleur Film Étranger, « Luna de Avellaneda » en 2004 et « Dans ses yeux ».

 

Parallèlement à sa carrière de réalisateur et de scénariste pour le cinéma, il travaille régulièrement aux Etats-Unis sur des séries à succès comme « Dr House » »30 Rock » ou « New York District ».

 

Juan José Campanella obtient la nationalité espagnole en 2006.

LISTE ARTISTIQUE ET TECHNIQUE

Benjamín Espósito : Ricardo Darín
Irene Menéndez hastings : Soledad Villamil
Ricardo Morales : Pablo Rago
Isidoro Gómez : Javier Godino

et la participation exceptionnelle de Guillermo Francella dans le rôle de Sandoval.

 

Réalisateur : Juan José Campanella
Scénario : Eduardo Sacheri et Juan José Campanella
Monteur : Juan José Campanella
Producteurs : Gerardo Herrero, Mariela Besuievsky, Juan José Campanella
Producteurs exécutifs : Gerardo Herrero, Vanessa Ragone
Producteur associé : Axel Kuschevatzky
Directeur de la photo : Félix Monti
Costumes : Cecilia Monti
Musique : Federico Jusid

 

Produit par Tornasol Films – Haddock Films – 100 Bares Producciones
Distribué par Pretty Pictures

CE QU'EN DIT LA PRESSE

LA CROIX

Captivant de bout en bout, animé du souffle épique propre aux grandes histoires, Dans ses yeux traverse les genres autant que les époques, empruntant à l’enquête policière, au thriller politique autant qu’à la comédie ou au mélodrame.

 

LE MONDE

D’une réalisation classique, impeccablement ficelé, cet étouffant film d’atmosphère décline à loisir le thème de la vérité inscrite dans le regard.

 

OUEST FRANCE

Le metteur en scène Juan José Campanella (…) connaît les ficelles de l’efficacité. Il les sollicite avec habileté pour naviguer du mélodrame palpitant au polar politique.

 

TÉLÉCINÉOBS

(…) une oeuvre totalement dévastatrice. A-t-on déjà vu thriller aux enjeux humains aussi déchirants ? Un drame atteindre un suspense d’une telle incandescence ? Un retournement de situation final redistribuer autant de cartes avec une intelligence pareille ? Que Jacques Audiard nous pardonne, mais « Dans ses yeux » mérite haut la main sa consécration hollywoodienne.

 

TÉLÉRAMA

Campanella a l’art de rendre aimables les personnages qu’il aime. Sans doute parce qu’il en dévoile adroitement les failles, les timidités, les hésitations… (…) On songe à ces mélos hollywoodiens de jadis – de Vincente Minnelli à Sydney Pollack – où la finesse psychologique s’alliait à un brio discret…

 

CAHIERS DU CINÉMA

La réussite du film ne tient pas à un savant mélange de différents registres mais à l’efficacité spécifique de ce qu’on appelle, au montage, la coupure : ce moment de bascule qui rompt la continuité.

 

METRO

Dans ses yeux, de Juan José Campanella, mène avec brio les deux histoires en parallèle. Lespectateur se laisse envoûter par cette histoire d’amour, de vengeance et de justice : notions humaines, donc imparfaites… Du grand cinéma, récompensé par l’oscar du meilleur film étranger.

 

LE FIGAROSCOPE

(…) le drame argentin de Juan José Campanella (…) reste un excellent film noir, classique, très bien ficelé, astucieux et prenant, remarquablement interprété par Ricardo Darin et Soledad Villamil.

 

20 MINUTES

A la fois accessible et exotique, le long métrage oscille entre histoire d’amour et enquête serréeautour de la traque d’un assassin sadique.

 

HORAIRES DU 22 AU 28 NOVEMBRE

Mardi : 18h00