Fiction / Canada

HOLODOMOR, la grande famine ukrainienne

Inspiré d’événements réels, « Holomodor, la grande famine ukrainienne » décrit une histoire d’amour et de survie lors de la grande famine orchestrée par Staline qui a eu lieu en Ukraine soviétique et dans le Kouban en 1932 et 1933, l’un des évènements les plus tragiques de l’histoire de l’Europe du XXème siècle, qui a fait, selon les estimations des historiens, entre 2 et 5 millions de victimes.

 

Yuri, jeune peintre et Natalka, son amour de jeunesse, cherchent à subsister au cours du génocide qui décime les campagnes ukrainiennes. Yuri se fait arrêter afin que l’on épargne Natalka, puis emprisonner et torturer. Lorsqu’il réussit à s’évader et à retrouver sa bien-aimée, ils parviennent à joindre la résistance indépendantiste ukrainienne…

ANNÉE
RÉALISATION
SCENARIO
AVEC
FICHE TECHNIQUE
DATE DE SORTIE

2017

George MENDELUK

Richard BACHYNSKY-HOOVER, George MENDELUK

Max IRONS, Samantha BARKS, Barry PEPPER, Tamer HASSAN, Terence STAMP

1h43 – Couleur – 2.35 – Dolby Digital 5.1

1er Mars 2023

À PROPOS DE LA PRODUCTION

L’acteur canadien Richard Bachynsky-Hoover avait déjà une carrière bien établie au cinéma et à la télévision quand tout a changé après sa visite de la terre de ses ancêtres, l’Ukraine. Inspiré par ses voyages, il est devenu obsédé par l’idée de raconter l’histoire de l’Holodomor, la politique de famine décidée par Staline qui a décimé la population ukrainienne au début des années 1930. Richard Bachynsky-Hoover a consacré plusieurs années à l’étude de l’histoire de la Pologne, la Russie et l’Ukraine avant d’écrire la première version de Holodomor.

 

En 2011, il a approché le financier Ian Ihnatowycz, connu au Canada pour ses activités philanthropiques, avec une version préliminaire du scénario. « Je reçois souvent des propositions intéressantes mais le scénario que Richard m’a envoyé m’a beaucoup intéressé. »

 

Ian Ihnatowycz, dont la famille a fui l’Ukraine à la fin des années 1940, a fait quelques recherches. « J’ai constaté qu’il y a eu quelques documentaires et des films ukrainiens sur l’Holodomor, mais qu’il existait peu de films en anglais. Cette opportunité m’a intrigué et j’ai compris l’importance de raconter l’histoire de ce massacre par la famine au grand public d’une façon qui touche les gens. »

 

« Richard avait contacté en vain quelques personnes pour tenter de financer le film, poursuit Ihnatowycz. Je suis arrivé à la conclusion que le film était trop important pour ne pas être fait. J’ai donc décidé de le financer, puis nous sommes entrés en contact avec George Mendeluk pour développer le scénario et engager une équipe. »

 

Tout comme Hoover et Ihnatowycz, Mendeluk a grandi en Ontario avec ses parents ukrainiens venus d’Europe dans les années 1940. Hoover et Mendeluk avaient autre chose en commun : Hoover a joué un petit rôle dans Men of Means réalisé par Mendeluk en 1999.

Les éléments historiques de l’histoire ont trouvé un écho personnel chez Mendeluk. Sa mère ukrainienne a survécu à la famine orchestrée par Staline au début des années 1930 avant de rencontrer son mari en Allemagne et de fuir au Canada avec le jeune George. Inspirés par leurs expériences, Mendeluk, en collaboration avec Hoover, ont réécrit Holodomor et axé le récit autour de l’histoire d’amour entre un jeune artiste et sa femme. « L’histoire suivait une structure en trois actes. Le thème que j’ai relevé est celui du parcours d’un paysan qui se transforme en artiste et devient un guerrier. »

 

George Mendeluk a ensuite proposé à Chad Barager de rejoindre le projet en tant que producteur. « Il cherchait quelqu’un habitué à faire de bons films avec un petit budget, dit Barager qui hésitait à tourner en Ukraine. Je n’y étais jamais allé et je n’en connaissais pas grand-chose si ce n’est que le pays avait fait partie de l’Union soviétique et que s’y était déroulée la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Mais l’histoire m’a plu. Et finalement je suis tombé amoureux du pays et j’ai même rencontré mon épouse à Kiev. »

LE PREMIER RÔLE MASCULIN

George Mendeluk a choisi Max Irons pour interpréter le rôle de Yuri. « Ma référence pour ce rôle était Omar Sharif. J’avais besoin d’un acteur qui puisse incarner un premier rôle romantique tout en étant prêt à exprimer ses émotions. »

Max Irons a tout de suite accepté de participer à un film sur les horreurs de l’Holodomor. « Nous savons beaucoup de choses sur des événements historiques dramatiques, mais ce chapitre de l’histoire ukrainienne, qui a affecté dix millions de personnes, n’est pas très connu. Quand j’ai rencontré George, son désir de raconter cette histoire était clair et sa passion était contagieuse. » Pour préparer ce rôle, il a étudié l’histoire ukrainienne et a même pris des cours de dessin d’après modèle afin de rendre le travail artistique de son personnage plus vraisemblable à l’écran. « J’étais intéressé par les épreuves que Yuri affronte et par la façon dont il les surmonte. Il suit un parcours incroyable et vit les souffrances de l’Ukraine depuis des points de vue très différents. Je crois que c’est ce qui m’intéresse : raconter les histoires qui sont arrivées à tant de personnes et explorer ces moments. »

D’après Medeluk, Max Irons allie une formation classique à une profondeur émotionnelle qui lui ont permis d’entrer en résonnance avec son personnage. « Les décisions de Staline ont eu une influence terrible sur l’histoire d’amour de Yuri et Natalka et il nous fallait un acteur qui puisse l’incarner. Max est extraordinaire parce que même s’il a suivi une formation, il plonge dans sa propre psyché, ce qui se voit à l’écran. Je pense que les grands acteurs devraient avoir un secret à dire à travers leur personnage. Je ne sais pas quel est le sien, mais je crois que Max en avait un car ce mystère se sent à l’écran. »

UNE HÉROÏNE DÉTERMINÉE

Saluée par la critique pour sa performance dans Les Misérables (2012), la chanteuse et actrice Samantha Barks a été attirée par le personnage de Natalka. « Interpréter une femme comme elle est le rêve d’une actrice parce qu’elle passe par tous les extrêmes. Elle tombe amoureuse, se marie, est arrachée à l’homme de sa vie et est maltraitée par un officier russe. Rien qu’en lisant le scénario, la force de vie de Natalka m’a beaucoup émue. »

George Mendeluk rappelle que « comme beaucoup de jeunes, Samantha ignorait tout de l’Holodomor, mais elle s’est jetée à corps perdu dans le personnage. Max et elle ont donné vie à une histoire d’amour épique. »

Max Irons a été très impressionné par l’interprétation de sa partenaire. « Samantha est une actrice incroyablement passionnée. Natalka suit un parcours émotionnel traumatique similaire à celui de Yuri et il faut être une grande actrice pour donner vie à ces émotions. »

Samantha Barks ne connaissait pas son partenaire mais leur alchimie a été immédiate. « Le premier jour de tournage, j’avais une scène d’intimité avec Max que je n’avais jamais rencontré, se souvient-elle. Avant que le moteur soit demandé, nous en avons ri de cette situation si étrange. Jour 1, nous sommes dans la forêt, nus… pour une scène d’intimité. Super ! Je me souviens m’être dit que soit ce serait horrible, soit ça se passerait bien. Mais en fait, ça s’est très bien passé. »

Les décors conçus par les décorateurs Martin Hitchcock et Vladimir Radlinski reproduisaient parfaitement cette époque historique, ce qui l’a beaucoup émue. « Quand nous avons tourné la scène dans laquelle Tamer, qui interprète Sergei, arrive dans le village en tirant sur les gens, j’ai appris que les véhicules étaient vraiment ceux qui avaient servi pour transporter des cadavres dans les années 1930. Lucy Brown, qui joue Olena, et moi en avons eu la chair de poule. C’est déchirant et on ne peut pas ne pas être émue. Les gens doivent connaître l’existence de l’Holodomor. »

UN MÉCHANT DIFFÉRENT

Admiré en Angleterre pour son interprétation de méchants dans Batman Begins, Les Promesses de l’ombre et « Game of Thrones » (dans le rôle de Khal Forzho), Tamer Hassan a sauté sur l’occasion d’interpréter une autre sorte de méchant dans Holodomor. Il voit le personnage de Sergei comme une brute avec ses propres valeurs retorses. « Sergei est probablement le pire méchant que j’ai interprété, explique Hassan. Mais il est un soldat et il pense qu’il fait ce qu’il faut même s’il fait son travail sans pitié. Contrairement aux autres méchants, Sergei a cinq ou six épaisseurs, il passe d’une machine à tuer insensible à un petit bébé apeuré. Peut-être que Sergei a été un enfant battu. Il y a quelque chose en lui qui ne va pas et qui l’amène à faire des choses horribles. »

George Mendeluk admire la volonté d’Hassan d’aller loin dans l’interprétation de l’impitoyable représentant de Staline. « J’aime la puissance sobre de Tamer. J’avais donné d’autres directions de casting, mais Tamer m’a convaincu qu’il pouvait interpréter cette marionnette malfaisante de Staline. »

Même si Hassan n’est pas russe, son origine ethnique a convaincu Mendeluk qui voulait montrer la grande variété de nationalités de l’Union soviétique. « Tamer a des origines turques, ce qui est une bonne chose pour le personnage. Je ne voulais pas que Sergei soit interprété par un acteur russe stéréotypé. Je voulais quelqu’un qui exprime la diversité ethnique de l’empire soviétique qui comptait notamment la Tchétchénie et la Géorgie en plus de l’Ukraine. »

L'ICONIQUE TERENCE STAMP

Le rôle d’Ivan, le fier patriarche forcé d’affronter les envahisseurs bolchéviques, nécessitait un acteur avec une gravité hors du commun et le réalisateur l’a trouvé en Terence Stamp. « Il est une légende, dit Mendeluk. Je l’ai vu pour la première fois dans L’Obsédé quand j’étais jeune et j’ai été très troublé par sa performance. Aujourd’hui, il est une icône. Terence était parfait pour le rôle du grand-père. »

Max Irons a savouré chaque instant sur le plateau avec celui qui joue son grand-père. « Terence Stamp est l’un des hommes les plus intéressants et les plus inspirants que j’ai rencontré, et bien sûr, un acteur exceptionnel. Il nous a rappelé qu’être dans l’instant et bien réfléchir à ce que l’on fait est l’essentiel du travail d’acteur. »

Sur le plateau, Mendeluk a été impressionné par l’approche subtile du rôle de Stamp. « Il est un acteur minimaliste. Terence n’aime pas faire ou dire plus que ce que la scène exige. Mais quand il s’exprime, c’est mémorable. »

Le réalisateur se souvient d’une scène en particulier dans laquelle Ivan regarde Natalka appliquer du rouge sur son visage avant d’aller se prostituer afin de nourrir sa famille. « Terence avait quelques lignes de dialogue, mais il m’a dit : “Je suis là pour elle, alors laisse-moi ne dire qu’un mot”, se souvient Mendeluk. Alors Terence a simplement dit “Natalochko”, le diminutif de Natalka. C’est une façon très douce de dire : “Je t’en prie, ne fais pas ça”. Terence comprend que parfois il est important de laisser le spectateur arriver à sa propre conclusion plutôt qu’appuyer le propos. »

L'UKRAINE POUR L'UKRAINE

« Holodomor, la grande famine ukrainienne » aurait facilement pu être tourné au Canada où les Prairies ressemblent à s’y méprendre aux champs de blé d’Ukraine. Mais selon Ihnatowycz, les réalisateurs sentaient qu’il était essentiel de tourner dans les champs, les villages et les villes du pays où les atrocités de l’Holodomor ont eu lieu.

La maison de production Radioaktive Film, basée à Kiev, a assuré la production exécutive et a réuni une équipe de professionnels locaux afin de compléter l’équipe anglo-américaine. « Le plus grand défi était que l’équipe locale n’avait jamais travaillé sur une production de cette taille, dit le producteur Chad Barager. Nous avions 50 jours de tournage dont 20 avec une deuxième équipe et même quelques-uns avec une troisième. Il y avait beaucoup de chevaux à dresser, des cascades, des incendies, des coups de feu et des effets spéciaux à régler. Certains jours, nous avions jusqu’à 300 figurants. Sans parler de la barrière de la langue, des températures glaciales et de la neige. »
Rejouer cette immense tragédie dans les lieux a été une expérience très émouvante pour les membres ukrainiens de l’équipe. Ihnatowycz se souvient que « quasiment tous les Ukrainiens sur le plateau avaient entendu parler d’un membre de leur famille qui avait souffert pendant l’Holodomor. C’était très intense car parfois nous filmions des scènes similaires aux histoires qu’ils avaient entendues racontées par leurs parents ou grands-parents. Ce film était très important pour eux et leur engagement était palpable sur le plateau. »
Pour tourner les scènes dans le village, Mendeluk et son équipe ont obtenu l’autorisation de filmer au Musée de l’architecture traditionnelle et de la vie quotidienne situé à Pyrohiv, à quelques kilomètres de Kiev. Ce site de 150 hectares présente différentes périodes de l’histoire du pays. « Il était capital que le paysage et les décors soient reproduits correctement donc je voulais tourner dans de vraies maisons, dit le réalisateur. Au musée, certaines maisons ont 100 voire 150 ans. »
Mendeluk a travaillé avec les costumières ukrainiennes Tatyana Fedotova, Galina Otenko et Aleksandra Stepina afin de récréer les costumes traditionnels et les uniformes. Mendeluk se souvient que « c’était terrifiant de voir les acteurs à cheval, habillés en officiers et membres de la police secrète avec leur insigne. Ça donnait la chair de poule. Certaines scènes étaient si éprouvantes que les figurants, les techniciens, tout le monde avait les larmes aux yeux. »
Le réalisateur savait que pour la scène de récolte, il fallait montrer le moissonnage traditionnel du blé. « En août, avant même que le feu vert ne soit donné à la production, je me suis dit allons-y et filmons, que l’on fasse le film ou non. » Mendeluk a voyagé jusque dans la campagne ukrainienne et a tourné la scène en deux jours. « Nous avons travaillé avec des acteurs locaux qui ont fait les moissons et chanté des chants traditionnels. La musique est un fascinant mélange de traditions païennes et chrétiennes – nous voulions enregistrer cette partie de la culture ukrainienne qui a pratiquement disparu. »
De retour dans le pays avec toute son équipe en octobre, le réalisateur a tourné dans différents lieux historiques dont la prison où Yuri est incarcéré. « C’est un véritable donjon qui n’est plus occupé, explique le directeur de la photographie Doug Milsome. Il se trouve sous terre et toute la zone aux alentours est celle où les Ukrainiens étaient emprisonnés, persécutés et exécutés en masse. »
Max Irons avait étudié l’histoire de l’Ukraine avant le tournage, mais une fois sur place, il a ressenti une profonde connexion avec le pays et son peuple. « L’Ukraine est un pays incroyablement beau et romantique. J’ai le sentiment que les Ukrainiens sont décidés à ne pas se laisser écraser par les tragédies du passé. Cette résilience est omniprésente. L’équipe ukrainienne n’avait jamais travaillé sur un long métrage. Le premier jour, la barrière de la langue était importante et à la fin du tournage, ils maitrisaient tout et ont fait un travail exceptionnel. »

DES TEINTES CHAUDES À LA FROIDE RÉALITÉ

Dans le but d’insuffler à Holodomor une image épique en accord avec le sujet, le réalisateur s’est inspiré de Barry Lyndon de Stanley Kubrick. « J’ai toujours été fasciné par les qualités picturales des films de Kubrick », dit Mendeluk qui a choisi Doug Milsome en tant que directeur de la photographie – ce dernier a travaillé sur Barry Lyndon mais aussi Full Metal Jacket et Shining. Holodomor a été filmé avec une ARRI ALEXA Plus digital équipée d’objectifs Cooke series 5 – les mêmes que ceux utilisés sur Barry Lyndon.

Milsome a collaboré avec Mendeluk afin de créer trois palettes pour le film. « La première est celle des moissons aux tons dorés et chauds, dit Milsome. Le sentiment d’innocence du village exigeait cette ambiance au début du film. »

Le ton change avec l’arrivée des Bolchéviques qui bouleverse la vie paisible des villageois. « Dans la deuxième partie du film, on suit Yuri et Natalka dans la petite ville de Smila au début des années 1930, explique Milsome. La palette de ces scènes est plus pâle et plus neutre afin de montrer la progression de la tyrannie. Et on poursuit avec un ton sombre à Kiev avec Yuri. »

Le troisième ton du film reflète l’état d’esprit de Yuri alors que son avenir est de plus en plus compromis. « Au pire moment de l’histoire, quand Yuri est emprisonné et se retrouve devant un peloton d’exécution, il n’y a plus aucune couleur, dit Milsome. C’est à l’image du terrible état émotionnel du pays. On conserve cette même palette quand Yuri s’échappe dans l’aube grise puis on passe à la scène de la bataille. Seuls les tirs et les explosions sont colorés puis arrive ce sang bordeaux (ce qui, dans mon esprit, était la couleur dans la réalité). Il y a également ces touches rouges et marron sur les uniformes russes qui sont toujours un symbole de la menace soviétique. A part ces touches de couleur, tout le reste a lieu dans un univers gris neutre. »

UNE HISTOIRE DIFFICILE

En mettant en scène le génocide orchestré par Staline qui a eu lieu en Ukraine il y a 90 ans, le film Holodomor revient sur un chapitre historique terrifiant et méconnu. « Nous avons fait ce film parce que Ian et moi voulons que les gens comprennent que cette catastrophe, l’Holodomor, était le secret le mieux gardé du XXème siècle, explique Mendeluk. Mais il est tout aussi important de traiter de thèmes universaux. Je ne veux pas que les spectateurs sortent du cinéma déprimés. Je veux dire qu’il y a des moyens de triompher de ce genre d’horreur. L’art est l’un de ces moyens, mais aussi l’amour. »
Ian Ihnatowycz pense que ce film permettra aux spectateurs de mieux comprendre les épreuves que les Ukrainiens ont dû affronter, car cette histoire est encore méconnue. « Mais ce n’est pas un film politique. Nous laissons les spectateurs tirer leurs propres conclusions. »

Malgré tout, le film envoie un message d’espoir. « George et moi voulions montrer que même dans les pires moments, on ne peut pas écraser l’esprit humain, dit Ihnatowycz. On ne peut pas détruire l’amour. Cet esprit est toujours présent chez le peuple ukrainien malgré les horreurs qu’il a traversé. »

L'HOLODOMOR

L’Holodomor (l’extermination par la famine) orchestré par Staline a entraîné la mort de millions d’Ukrainiens. La famine a été utilisée comme arme pour réprimer la résistance face au régime soviétique, une vérité que Staline a niée jusqu’au bout. Dissimulé pendant des décennies par la propagande soviétique, le massacre n’a été révélé au grand jour qu’après la chute de l’Union soviétique en 1991.

En 2003, les Nations Unies ont rédigé une déclaration disant que l’Holodomor était une tragédie nationale pour l’Ukraine causée par le régime totalitaire de l’ex-Union soviétique. Cette déclaration a été signée par 23 pays, dont la Russie et les Etats-Unis.

Dans l’ex-Union soviétique, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont été victimes des agissements et politiques impitoyables du régime totalitaire. La Grande Famine de 1932-1933 (Holodomor) qui a fait en Ukraine entre 7 et 10 millions de victimes innocentes est désormais une tragédie nationale pour le peuple ukrainien. Elle a été assimilée à un génocide par le gouvernement ukrainien en 2006. Elle est depuis commémorée tous les 25 novembre.

En commémorant cette tragédie ukrainienne, nous commémorons en même temps des millions de Russes, de Kazakhs et de représentants d’autres nationalités qui sont morts de famine dans la région de la Volga, du Caucase du Nord, du Kazakhstan et d’autres régions de l’Union soviétique suite à la guerre civile et à la collectivisation forcée, et qui a laissé des blessures profondes dans la conscience des générations suivantes.

En exprimant notre compassion aux victimes de la Grande Famine, nous appelons les États membres, les Nations unies et ses agences spéciales, les organisations régionales et internationales, ainsi que les ONG, les fondations et les associations à rendre hommage à la mémoire de ceux qui ont péri pendant cette période tragique de l’histoire.

Reconnaissant l’importance de sensibiliser l’opinion aux événements tragiques qui ont marqué l’histoire de l’humanité pour pouvoir les prévenir à l’avenir, nous déplorons les agissements et politiques qui ont provoqué une famine massive et ont entraîné la mort de millions d’êtres humains. Nous ne cherchons pas à régler des comptes avec le passé qui ne peut être changé, mais nous sommes convaincus que l’exposition des violations des droits humains, la préservation des archives historiques et le rétablissement de la dignité des victimes en reconnaissant leurs souffrances guidera les sociétés de l’avenir et contribuera à écarter le spectre de catastrophes similaires.

Il est nécessaire que le plus grand nombre connaisse l’existence de cette tragédie et considérons que cette connaissance renforcera l’efficacité de l’État de droit et améliorera le respect des droits humains et des libertés fondamentales.

Le Parlement européen a reconnu l’Holodomor comme un génocide le 15 décembre 2022.

LE CASTING

MAX IRONS (Yuri) témoigne d’une impressionnante carrière à la télévision, au cinéma et au théâtre.

Il s’est fait connaître du grand public en 2011 avec son rôle dans Le Chaperon rouge de Catherine Hardwicke avec Amanda Seyfried et Gary Oldman. Puis s’en sont suivis les films Les Âmes vagabondes d’Andrew Niccol avec Saoirse Ronan ; The Riot Club de Lone Scherfig avec Sam Claflin et Douglas Booth ; La Femme au tableau de Simon Curtis avec Helen Mirren, Daniel Brühl et Charles Dance ; La Maison biscornue de Gilles Paquet-Brenner avec Stefanie Martini, Glenn Close, Gillian Anderson et Christina Hendricks et plus récemment Terminal de Vaughn Stein avec Margot Robbie, Simon Pegg, Matthew Lewis et Mike Myers.

A la télévision, on a pu le voir aux côtés de Sam Neill dans la mini-série « Toutankhamon » mais également dans « The Little Drummer Girl » de Park Chan-wook avec Florence Pugh et Alexander Skarshard.

 

SAMANTHA BARKS (Natalka) a été saluée par la critique pour son interprétation du rôle iconique d’Eponine dans Les Misérables réalisé par Tom Hooper avec Hugh Jackman, Russell Crowe, Eddie Redmayne, Amanda Seyfried et Anne Hathaway. Ce rôle lui a valu le Breakout Award aux Women of the Year Awards du magazine Glamour, le Best Female Newcomer aux Empire Awards et le Spotlight Award au Hollywood Film Festival.

Chanteuse, danseuse et actrice, on l’a vue dans les comédies musicales Oliver !, Pretty Woman, Chess et Frozen.

 

BARRY PEPPER (Yaroslav) est l’un des acteurs les plus talentueux de Hollywood et sa carrière exceptionnelle parle pour lui. Depuis son rôle remarqué dans Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg, il a travaillé avec des réalisateurs primés. Ainsi, on l’a vu notamment dans Ennemi d’Etat de Tony Scott, La Ligne Verte de Frank Darabont, La 25ème Heure de Spike Lee, Arrête-moi si tu peux de Steven Spielberg, 61* de Billy Crystal (qui lui a valu une nomination aux Emmy Awards et aux Golden Globes), Trois Enterrements de Tommy Lee Jones, Mémoires de nos pères de Clint Eastwood, True Grit des frères Coen, Lone Wranger de Gore Verbinski et plus récemment dans Awake de Mark Raso.

A la télévision, Barry Pepper a interprété le rôle de Robert Kennedy dans la mini-série « Les Kennedy » avec Greg Kinnear et Katie Holmes, qui lui a valu le Emmy Award du Meilleur acteur dans une mini-série ainsi que le Gemini Award.

Il est également le producteur délégué et l’acteur principal de 3: The Dale Earnhardt Story, un biopic sur la star de NASCAR morte dans un crash pendant le dernier tour de Daytona 500. Sa performance lui a valu une nomination au SAG Award. Il est par ailleurs le producteur délégué de The Snow Walker.

 

TAMER HASSAN (Sergei, coproducteur) a joué dans plus de 70 films dont Layer Cake de Matthew Vaughn avec Daniel Craig, et dans la satire de film de super-héros Kick-Ass, également de Matthew Vaughn avec Nicolas Cage.

Après une carrière de boxeur contrariée par une blessure, il a débuté dans des séries britanniques avant d’apparaître au cinéma dans Calcium Kid avec Orlando Bloom, puis dans Danny The Dog avec Bob Hoskins, Jet Li et Morgan et le film culte de Nick Love, The Business.

On a pu le voir entre autres dans Batman Begins de Christopher Nolan, Le Choc des Titans avec Ralph Fiennes et Liam Neeson ou Les Promesses de l’Ombre de David Cronenberg.

A la télévision, on l’a vu dans « 24 heures chrono » avec Kiefer Sutherland ; « Game of Thrones » et les deux saisons de « Snatch », l’adaptation du film de Guy Ritchie.

 

TERENCE STAMP (Ivan) fascine des générations de spectateurs depuis une soixantaine d’années. Sa longue et impressionnante carrière a débuté en 1962 avec sa performance digne d’un tour de force dans Billy Budd, l’adaptation remarquée par la critique et le public du roman d’Herman Melville par Peter Ustinov. Sa prestation lui a valu une nomination à l’Oscar et au BAFTA et il a remporté un Golden Globe.

La décennie suivante a été ponctuée de grands films jusqu’au Prix d’Interprétation masculine au festival de Cannes pour son rôle de psychopathe obsessionnel dans L’Obsédé de William Wyler. Son rôle dans Beltenebros lui a valu l’Ours d’argent du Meilleur acteur à la Berlinale.

Au pic de sa célébrité, il a passé quelques années à redéfinir son art puis a fait un retour triomphal aux côtés de Marlon Brando et Christopher Reeve dans Superman II.

Les années suivantes, il a endossé une palette très large de rôles et a su surprendre, notamment avec son rôle dans Priscilla, folle du désert qui lui a valu de nombreuses nominations au Australian Film Institute, BAFTA, Chlotrudis Society et Golden Globes.

Son rôle le plus mémorable est peut-être celui d’un escroc vieillissant dans L’Anglais de Steven Soderbergh qui lui a valu de nombreuses nominations.
Terence Stamp a joué dans plus de 60 films aux côtés des plus grands : Laurence Olivier et Simone Signoret dans Le Verdict ; Julie Christie dans Loin de la foule déchaînée ; Robert Redford dans L’Affaire Chelsea Deardon ; Matt Damon dans L’Agence ; Angelina Jolie dans Wanted ; Steve Carell dans Max la menace ; Jim Carrey dans Yes Man ; Tom Cruise dans Valkyrie ; Amy Adams et Christoph Waltz dans Big Eyes.

Terence Stamp est également un auteur accompli. Il a publié ses mémoires et un roman, intitulé The Night.

LA PRODUCTION

GEORGE MENDELUK (réalisateur, coscénariste et producteur) a travaillé avec les plus grands acteurs parmi lesquels Christopher Plummer, William Shatner, Hal Holbrook, Ava Gardner, Terrence Howard, Anne Archer, Josh Brolin et Terence Stamp et a reçu cinq nominations au Gemini Award et a été distingué au New York Film & Television Festival.

George Mendeluk a grandi au Canada et n’a pas parlé anglais avant ses 5 ans. Souffrant de harcèlement et de discrimination, le seul moyen de s’échapper était le cinéma. Emerveillé par Charlie Chaplin, Orson Welles, John Wayne et Marilyn Monroe, il s’est promis d’écrire et réaliser des films et de vivre à Malibu.

Le petit immigrant qui ne savait ni lire ni écrire l’anglais a obtenu un diplôme de littérature anglaise et est devenu auteur-réalisateur. Il a débuté sa carrière en 1972 en tant qu’auteur pour Lorne Michaels dans « Saturday Night Live ». En 1980, il a réalisé son deuxième film à Hollywood avec William Shatner, Hal Holbrook et Ava Gardner. Depuis, il a travaillé pour le grand et le petit écran avec des producteurs tels que Michael Mann, Dick Wolf et David Chase.

 

RICHARD BACHYNSKY-HOOVER (coscénariste, producteur délégué) est connu pour son travail d’acteur, notamment dans le film de boxe De l’ombre à la lumière de Ron Howard avec Russell Crowe et Paul Giamatti.

Né au Canada, il a débuté sa carrière d’acteur à 30 ans. Il a joué avec Michael Moriarty dans la mini-série « Major Crime » et a partagé l’écran avec Michael Pare, Billy Dee Williams et d’autres, principalement dans des seconds rôles de gangsters, flics, agents de la CIA et autres gros bras.

 

DOUG MILSOME (directeur de la photographie) travaille depuis plus de quarante ans sur des films et des téléfilms qui lui ont valu des nominations et des prix, notamment une nomination à l’Emmy pour la mini-série « Lonesome Dove » en 1989, une nomination à l’Oscar pour Full Metal Jacket en 1985 et un Camera Operations Award pour son travail sur Highlander (1982).

Doug Milsome a appris son art dès l’âge de 16 ans et a débuté sa carrière en 1957 avec la J. Arthur Rank Organization aux Studios Pinewood où il a été apprenti pendant cinq ans avant de démarrer comme premier assistant caméra et directeur de la photographie sur des films comme Modesty Blaise, Le Plus grand cirque du monde, La Femme de paille, Les Sables du Kalahari, Casino Royale, Blow-Up, Orange Mécanique, Barry Lyndon, La Fille de Ryan, L’Espion qui m’aimait, Quand la panthère rose s’emmêle, Ragtime, Shining, Body, Le Dernier des Mohicans, Robin des Bois, prince des voleurs, Les Maison des otages.


LENKA SVAB (monteuse) a une carrière riche et variée au cours de laquelle elle a monté des documentaires et des longs métrages remarqués. Elle a travaillé sur le téléfilm « Elijah », sur la série « L Word » et les films Malin comme un singe, Santa Monica et Now & Forever.

Née à Prague en Tchécoslovaquie (aujourd’hui République tchèque), son père est mort avant la chute du mur de Berlin alors qu’elle était très jeune, ce qui l’a amenée à remettre en question l’autorité et les doctrines très tôt. Son éducation ouverte sur les arts et la culture dans un pays où les restrictions étaient grandes lui a inculqué un fort sentiment contre l’injustice et une volonté de liberté politique.

Après ses études à l’université Charles de Prague, son implication dans l’opposition a fait d’elle et son mari des dissidents. Face aux menaces, ils ont fui la Tchécoslovaquie pour le Canada en 1980. Ils ont ensuite créé leur maison de production à Vancouver.

 

MARTIN HITCHCOCK (chef décorateur) poursuit une carrière remarquable au cinéma, à la télévision et dans la publicité. Il a débuté sa carrière en 1979 et depuis il a créé les décors pour de très grands noms du cinéma et de la télévision.

Il a été nommé à l’Emmy pour son travail sur la mini-série « Cléopatre » (1999) et a travaillé sur 1492 : Christophe Colomb de Ridley Scott et plus récemment sur la série « Enola Holmes ».

Il a notamment travaillé sur Gorilles dans la brume, Chasseur blanc Coeur Noir, Havana, Strapless, La Puissance de l’ange, La Petite boutique des horreurs et Lifeforce – L’Etoile du mal.

 

BENJAMIN WALLFISCH (compositeur) est l’un des plus grands compositeurs de sa génération et sa carrière compte plus d’une soixantaine de films. Il a composé la bande originale de films réalisés par Steven Spielberg, Rupert Wyatt, Gore Verbinski et Lars von Trier. Sa collaboration avec Dario Marianelli compte l’orchestration et la direction de la musique de Reviens-moi (Oscar de la Meilleure musique) et la composition de la musique de Orgueil et Préjugés et Anna Karenine.

Il a récemment travaillé sur Dunkerque de Christopher Nolan, Invisible Man de Leigh Whannell, Treize Vies de Ron Howard, A Cure for Life de Gore Verbinski, Les Figures de l’ombre de Theodore Melfi (avec Hans Zimmer et Pharrell Williams), Annabelle 2 de David Sandberg mais également sur 12 Years a Slave de Steve McQueen ou Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve.

CE QU'EN PENSE LA PRESSE

À VENIR

LISTE ARTISTIQUE ET TECHNIQUE

Yuri : Max Irons
Natalka : Samantha Barks
Yaroslav : Barry Pepper
Sergei : Tamer Hassan
Ivan : Terence Stamp

 

Réalisation : George Mendeluk
Scénario : Richard Bachynsky-Hoover, George Mendeluk
D’après l’histoire de :  Richard Bachynsky-Hoover
Musique : Benjamin Wallfisch
Casting : Dan Hubbard
Costumes : Gala Otenko : Tatyana Fedotova
Coiffure & Maquillage : Christine Allsopp , Rupert Simon
Décors : Volodymyr Radlinkskiy, Martin Hitchcock, Ganna Tavlinkska
Montage : Stuart Baird Ace , Lenka Svab
Image : Doug Milsome BSC ASC
Producteur exécutif : Ukraine : Richard Bachynsky-Hoover
Coproducteurs : Camilla Storey, Tamer Hassan
Producteurs exécutifs : Dennis Davidson, Peter D. Graves, William J. Immerman
Producteurs : Ian Ihnatowycz, Stuart Baird, George Mendeluk, Chad Barager, Jaye Gazeley

HORAIRES DU 29 MARS AU 4 AVRIL

Mercredi, Vendredi, Dimanche : 12h50