Fiction / Palestine, Égypte, Pays-Bas, Qatar

LE PIÈGE DE HUDA

Reem, une jeune mère mariée se rend au salon de coiffure de Huda à Bethléem, en Palestine. Après avoir mis Reem dans une situation déshonorante, Huda la fait chanter et la contraint à donner des renseignements aux services secrets israéliens, et ainsi à trahir son peuple. Dans la nuit, Huda est arrêtée par Hasan, membre de la résistance… mettant en danger la vie de Reem et de sa famille.

ANNÉE
RÉALISATION
SCENARIO
AVEC
FICHE TECHNIQUE
DATE DE SORTIE

2021

Hany ABU-ASSAD

Hany ABU-ASSAD

Ali SULIMAN, Maisa ABD ELHADI, Manal AWAD, Jalal MASARWA, Samer BISHARA

1h30 – Couleur – Dolby Digital 5.1

1er Février 2023

ENTRETIEN AVEC LE RÉALISATEUR

« Le Piège de Huda » commence par une petite conversation entre Huda (Manal Awad), une coiffeuse, et Reem (Maisa Abd Elhadi), une jeune cliente qui est venue dans son salon. Mais les choses deviennent rapidement beaucoup plus sombres et complexes, d’une manière à laquelle on ne s’attend pas. D’où vous est venue l’inspiration pour cette histoire ?

 

L’histoire est basée sur des événements réels. Il est arrivé en Palestine que des agents des services secrets utilisent certains salons de coiffure pour droguer des femmes, les mettre dans une position embarrassante et prendre des Polaroïds, afin de les faire chanter pour qu’elles deviennent des traîtresses contre la Palestine. Et ils ont utilisé des femmes vulnérables dans la société arabe qui n’auraient pas reçu le soutien de leur mari ou de leur famille.

 

Y avait-t-il une femme réelle sur laquelle vous vous êtes inspiré pour le personnage de Huda ?

 

Oui, elle vit toujours en Cisjordanie, dans une zone protégée. Cela s’est passé il y a environ 20 ans. Le film est basé sur une histoire réelle, mais je tiens à préciser que ces personnages sont fictifs. Le récit vient de moi.

 

Cela a dû être intéressant pour vous d’écrire le personnage de Huda. C’est quelqu’un avec qui le public ne sait peut-être pas comment réagir, même à la fin.

 

Oh, je compatis avec le public. Lorsque j’écrivais le scénario, j’étais censé la détester, elle et ce qu’elle fait, mais j’avais toujours l’impression qu’elle était aussi une victime. De la façon dont je vois le film, les personnages de Huda et de Reem fonctionnent en tandem. Bien qu’elles existent dans le même espace-temps, Reem est le flash-back de ce qu’était Huda. Et Huda est la projection de ce que Reem pourrait devenir.

 

Le thème majeur du film est la trahison. Dans quelle mesure étiez-vous conscient de ce thème en l’écrivant ?

 

Je l’avais à l’esprit. Le film traite vraiment de la contradiction entre la trahison et la loyauté. En faisant ce film, j’ai vraiment compris que l’une ne peut exister sans l’autre. Le bien n’a pas de sens sans le mal. Mais ils peuvent changer. Et ils ont un point de contact où ils deviennent presque identiques. J’ai été fasciné par cette dynamique en écrivant le scénario.

 

La trahison, notamment dans le cadre d’un thriller politique, est un thème que vous avez déjà exploré, n’est-ce pas ? En particulier dans « Paradise Now » (2005).

 

C’est vrai. Ma femme m’a dit récemment : « Paradise Now » traite de la trahison ; « Omar » traite de la trahison ; « Le Piège de Huda » traite de la trahison ». Elle m’a demandé : « Chéri, qu’est-ce qui t’arrive ? » Mais c’est vrai, ce thème revient sans cesse.

 

Pourquoi pensez-vous que c’est le cas ?

 

Si vous êtes une personne vulnérable, comme je le suis, il y a des choses qui peuvent rester en vous toute votre vie. Quand j’avais 11 ans, j’ai trahi quelqu’un. Pour échapper à ma propre punition, j’ai rejeté la faute sur un ami. L’instituteur l’a sévèrement puni. Et je me suis senti terriblement coupable, même jusqu’à ce jour. J’ai presque 60 ans et je ressens toujours la culpabilité aussi forte qu’à l’époque. Mais quand j’avais 16 ans, un autre ami m’a trahi. Cela m’a tellement blessé que j’ai eu du mal à dormir pendant six mois. Et ces événements, mais surtout le second, résonnent encore comme l’un des plus grands traumatismes de ma vie. Ces choses-là restent avec vous pour toujours.

 

Dans « Le Piège de Huda », nous rencontrons le personnage de Hasan (Ali Suliman), qui interroge Huda sur ses actions. Il lui raconte une histoire sur la trahison d’un de ses amis lorsqu’il était enfant.

 

Oui, exactement. Cette histoire est inspirée de mon expérience. Dans son cas, cela a entraîné la mort d’un enfant. Et c’est ce qui l’a poussé à devenir un combattant de la liberté, juste pour se racheter de la culpabilité d’avoir causé la mort de son meilleur ami. C’est dire à quel point les sentiments de sa jeunesse sont encore forts pour lui.

 

De la même manière, les scènes entre Huda et Hasan sont fascinantes car Huda est si intelligente et rusée face à son interrogateur masculin. Vous avez décrit le film comme un « thriller d’espionnage féministe ». Aviez-vous cela à l’esprit pendant ces scènes ?

 

Lorsque j’écris, j’essaie d’être honnête du point de vue de chaque personnage. Donc, en me mettant dans la tête de Huda, je me suis dit : « Cette femme a vécu beaucoup de choses avec les hommes. » Elle a de l’expérience. J’ai donc eu le sentiment que, d’une certaine manière, Huda comprenait le sens commun des hommes mieux qu’ils ne le comprennent eux-mêmes. Elle savait qu’elle pouvait coincer Hasan sur ses faiblesses. Et au cours du film, c’est sa compréhension de la façon dont les hommes pensent qui lui permet de se racheter.

 

C’est un film que vous avez réalisé pendant la crise du Coronavirus. En 2020, la production a été interrompue. Comment avez-vous vécu ce moment ?

 

Oh, c’était un cauchemar. En tant que réalisateur, vous êtes toujours sous pression. Vous prenez mille décisions par jour et vous vous demandez toujours si vous atteignez le maximum de votre potentiel. Et maintenant, il y a le défi supplémentaire de la COVID. Lorsque nous tournions « Paradise Now », 9 membres de l’équipe patrouillaient dans la zone et nous prévenaient si des soldats s’approchaient ou si un tank arrivait. Et nous avions le temps de nous enfuir.

Mais la COVID n’est pas comme ça. Vous ne pouvez pas la voir arriver au coin de la rue. Alors, l’idée que quelqu’un puisse être infecté par le virus à cause de mon film, c’était une horreur.

 

Combien de temps avez-vous arrêté la production ?

 

Environ sept mois. Il nous a fallu sept mois de plus pour remettre toute la production sur pied. Et nous avons dû faire face à un ensemble de nouveaux règlements, de paperasse et d’assurance. Et la peur.

 

Auriez-vous fait le même film s’il n’y avait pas eu les challenges de la COVID ?

 

Non, pas du tout. Pour le meilleur et pour le pire. L’arrêt du tournage m’a donné l’occasion d’améliorer le scénario. J’ai amélioré l’arc narratif de Reem dans le film. Je l’ai rendue plus active dans la lutte contre sa situation. Et c’était une bonne chose, car je ne suis pas sûr que son combat était assez fort dans mon scénario original. Mais d’un autre côté, j’ai dû réduire le nombre de jours de tournage. Nous avions initialement prévu 30 jours de tournage et j’ai dû réduire ce nombre de près de la moitié. Nous avons tourné le film en 16 jours.

 

Comment avez-vous réussi à faire ça ?

 

Pendant une scène de conversation entre deux acteurs, nous avons placé la caméra sur un côté de la conversation et c’est tout. Et au lieu de faire 10 prises pour chaque scène, nous en avons fait deux. Nous savions tous que nous devions faire les choses correctement. Et je pense que c’était bien pour le film, au final. Les personnages sont piégés dans cette situation, avec l’horloge qui tourne, et d’une certaine manière, nous avons dû faire face à cela pendant le tournage.

 

Il y a de longs plans magnifiquement construits dans le film, notamment la scène d’ouverture, qui dure près de dix minutes. Avez-vous toujours eu à l’esprit cette technique pour raconter l’histoire ?

 

Oui, mais cela m’a aussi aidé à concevoir une technique plus simple pour le tournage du film. Beaucoup de longs plans de caméra dans des lieux uniques. C’était une façon pratique d’avancer. Je suis convaincu que si l’on utilise tout le temps de longues prises de vue, cela semble forcé, mais j’aime quand une longue prise de vue a un sens dans l’expérience du film. Je voulais que le public se sente piégé dans le temps et l’espace. Surtout dans cette scène de début, où le rythme du film change si brusquement. Il est important qu’en tant que spectateur, vous ne puissiez pas vous échapper.

 

Avez-vous tourné le film à Bethléem ?

 

En partie à Bethléem et en partie à Nazareth. J’ai trouvé cette zone souterraine. C’était un réservoir d’eau abandonné. C’était l’endroit parfait pour les scènes d’interrogatoire avec Huda et Hasan, l’endroit idéal pour le film. En réalité, l’interrogateur aurait pu emmener Huda dans un espace plus petit. Mais j’ai senti que ce décor pouvait représenter visuellement ce qui se passait dans l’histoire, parce que c’est sombre et mystérieux et que vous n’avez aucune idée de l’emplacement des murs qui vous entourent. Il n’y a pas vraiment de lignes droites là-dedans.

 

De plus, il y a le symbolisme de Huda, une traîtresse et une espionne, qui est sous terre ?

 

Bien sûr. Et surtout en contraste avec Reem, qui est à la lumière du jour, exposée.

 

Comment était-ce de filmer dans cet espace qui ressemblait à une grotte ?

 

C’était assez dangereux, car nous n’avions pas assez d’oxygène. Et donc, vous pouviez facilement vous évanouir dans cet espace. Manal, notre actrice principale qui joue Huda, s’est évanouie une fois.

 

Oh non, vraiment ?

 

Oui, et pendant que nous tournions. Ce n’est pas souvent que l’on voit un de ses acteurs tomber à terre pendant une scène. Elle s’est évanouie pendant cinq secondes, puis elle s’est réveillée. Évidemment, nous étions très inquiets, mais elle allait bien. Nous avons donc apporté de gros tuyaux à oxygène sur le lieu de tournage, ainsi qu’un médecin qui surveillait la qualité de l’air.

 

Pouvez-vous parler de Manal et de sa performance dans le rôle de Huda ?

 

Savez-vous qu’elle est probablement la plus grande star que nous ayons en Palestine ? Surtout dans le domaine de la comédie, mais où qu’elle aille en Palestine, elle est célèbre. Tout le monde veut prendre un selfie avec elle. Je l’avais vue dans le film « Dégradé » (2015) d’Arab et Tarzan Nassar et elle était incroyable dans ce film. Je savais donc qu’elle avait un grand potentiel pour Huda.

 

Et sachant qu’elle est célèbre pour les comédies, les spectateurs seront très intrigués par son rôle ici.

 

Absolument. Oui, c’est génial. C’est aussi pour cela que je voulais faire la scène d’ouverture en une longue prise. Dans la même scène, elle passe de son rôle de personnage comique à celui d’actrice dramatique en temps réel. Et Manal a vraiment bien réussi cette transformation.

 

Que pouvez-vous dire sur le fait de retravailler avec Ali Suliman, 16 ans après qu’il ait joué dans « Paradise Now » quand il était un jeune homme ?

 

C’était incroyable de travailler de nouveau avec lui. Nous nous connaissons depuis si longtemps et c’est une expérience spéciale pour moi quand j’ai la chance de le diriger. C’est un acteur merveilleux.

 

Et Maisa Abd Elhadi, qui dans le rôle de Reem a peut-être le rôle le plus difficile de tout le film. Comment se sont passés le casting et le travail avec elle ?

 

Je ne pouvais pas trouver une actrice plus courageuse pour jouer Reem. Surtout si l’on prend en considération la nudité exigée dans la scène d’ouverture. Je devais savoir si elle allait faire cette scène avant de la caster pour le rôle. Je lui en ai parlé et elle m’a dit : « Hany, je dois y réfléchir. » J’ai tout à fait compris. Ce n’est pas une décision facile à prendre. Puis elle m’a envoyé un message pour me dire qu’elle le ferait. Et croyez-moi, elle recevra beaucoup de lettres de haine et d’attaques pour cette scène.

Elle a également participé à une récente manifestation pacifique en Palestine et a été gravement blessée à la jambe par une bombe. Il lui a fallu 20 points de suture et cela lui a laissé une vilaine cicatrice. Mais elle en riait. Je lui ai parlé lorsqu’elle était à l’hôpital et sa voix était si agréable, même si elle souffrait. Elle est comme ça.

 

Vous avez dit un jour qu’un grand film doit confronter le public à ses propres

peurs et à son hypocrisie. Il doit leur poser des questions difficiles sur leur façon de penser et sur ce qu’ils ont fait. D’où vient cette conviction en tant que cinéaste ?

 

Je reviens toujours à l’histoire de la raison pour laquelle je suis devenu cinéaste. Tout remonte au jour où j’ai vu « Vol Au-Dessus d’un Nid de Coucou » (1975).
Je l’ai vu pendant mon adolescence et, pour la première fois, je me suis senti changé après avoir vu un film. Avant cela, les films avaient toujours été purement divertissants.

Cela m’a fait affronter mes peurs. Enfant, on m’a toujours dit de suivre les règles du système de la société. Je remettais toujours en question les règles dans ma propre tête. « Vol Au-Dessus d’un Nid de Coucou » m’a montré qu’il n’y a pas de mal à remettre en question les règles, et que même si vous êtes puni pour avoir posé des questions, votre esprit ne peut pas être affecté.

 

Quels autres types de cinéma vous ont influencé ? Vos films, y compris ce nouveau film, ont une forte composante de thriller politique.

 

J’adore des films comme « Le Fugitif » (1993) avec Harrison Ford et « La Firme » (1993) avec Tom Cruise. Ce sont des films incroyables.Et aussi des films comme « Le Cercle Rouge » (1970) du grand Jean-Pierre Melville, qui a réalisé tant de thrillers français. Je suis également un grand fan des thrillers égyptiens, qui ont une approche différente. J’aime aussi « Les Trois Jours du Condor » (1975) et j’aime beaucoup « Donnie Brasco » (1997), un film sur l’infiltration. Lorsque j’ai vu « Donnie Brasco », j’ai réalisé que c’était un film parfait pour ce genre. J’étais au bord de mon siège pendant le film, mais après, je me suis senti tellement enrichi. J’y ai pensé pendant des jours.

 

« Le Piège de Huda » est un film politique, mais nous n’entendons pas les noms des organisations ou même les noms des pays. Lorsque vous l’écrivez, dans quelle mesure prêtez-vous attention au climat politique ?

 

Et bien, faire une leçon d’histoire ne m’intéresse pas. En fait, il est vrai que vous n’entendez jamais le mot « Israël » dans le film. Parce que je crois que si vous voulez faire un bon film, il doit provenir d’un lieu et d’une époque donnés, pour être sûr, mais il doit aussi être plus grand que cela. Pour le rendre plus grand, je ne tombe pas dans le piège de tout expliquer. La discussion entre Huda et Ali est nécessaire pour l’arc de leurs personnages.

 

N’est-ce pas la raison pour laquelle tant de thrillers d’espionnage de la Seconde Guerre mondiale d’Hitchcock résonnent encore aujourd’hui, indépendamment de la politique de leur époque ? Comme « Correspondant 17 » ou « Les Enchaînés ».

 

Oh, « Les Enchaînés » ! Oh, c’est tellement bon. C’est aussi ce que je veux faire dans mes films.

 

Mais est-ce que vous travaillez dur pour obtenir cet équilibre dans un film comme « Le Piège de Huda » ?

 

Oui, il y a beaucoup de spectateurs qui ne se rendront pas compte de la situation exacte en Palestine en regardant le film. Lorsque j’écrivais « Le Piège de Huda », il m’arrivait d’écrire un tas de dialogues explicatifs, juste pour les voir sur la page, puis de tout jeter. Comme je l’ai dit, cette situation n’a rien à voir avec une politique spécifique. Il s’agit d’un comportement humain universel : se trahir soi-même, trahir son pays. Vous n’avez pas besoin d’être sous occupation pour comprendre ce que c’est.

 

« Le Piège de Huda » est votre huitième long métrage au cours de ces deux dernières décennies. Où vous voyez-vous aller dans les deux prochaines décennies de votre carrière ?

 

Vous savez, c’est la première fois dans ma vie que je n’en ai vraiment aucune idée. Bien sûr, je vais toujours penser aux grandes questions : qui profite de la souffrance ? Pourquoi ne pouvons-nous pas trouver de solutions ? Comment allons-nous vivre à l’avenir ? Personnellement, je n’en ai aucune idée. Mais je continuerai à poser les questions.

À PROPOS DU RÉALISATEUR

Hany Abu-Assad est un réalisateur, scénariste et producteur palestinien. Né à Nazareth en 1961, il s’est tourné vers la réalisation de films après avoir travaillé pendant plusieurs années comme ingénieur aéronautique aux Pays-Bas. Depuis, Abu-Assad a réalisé plusieurs films primés, dont « Nazareth 2000 », « Le Mariage de Rana », « Ford Transit », « Paradise Now », « Omar », « Le Chanteur de Gaza » et « La Montagne entre Nous ». Il a été nommé deux fois aux Oscars et a remporté un Golden Globe, le Felix Award, le Blue Angel Award de Berlin, l’Independent Spirit Award, le Prix du Film d’Amnesty International, le Golden Calf et le Prix Spécial du Jury du Festival de Cannes.

BIOGRAPHIES DES ACTEURS

Maisa Abd Elhadi / Reem

 

Maisa Abd Elhadi est une actrice palestinienne primée, originaire de Nazareth. Elle parle arabe, hébreu et anglais et est titulaire d’un diplôme d’actrice de l’Académie des arts du spectacle de Tel Aviv-Jaffa. Elle a joué des rôles dans de nombreux films palestiniens de premier plan, tels que « Le Chanteur de Gaza » de Hany Abu-Assad, « Habibi » de Suzan Yousef, où elle a remporté le Prix de la Meilleure Actrice au Festival International du Film de Dubaï 2011, « Dégradé » et « Gaza Mon Amour » de Arab et Tarazan Nasser, « 3000 Nuits » de Mai Masri où elle a remporté le Prix de la Meilleure Actrice au Festival du Film d’Annaba 2016 et au Festival International du Film de Dhaka, « Personal Affairs » de Maha Haj, « The Angel » d’Ariel Vromen et « The Reports on Sara and Saleem » de Muayad Elayan où elle a également remporté deux Prix de la Meilleure Actrice pour son rôle Bisan, et « The Alleys » de Bassel Ghandour. Elle participe en parallèle à de nombreux autres longs métrages, courts métrages, séries TV tels que « The State » de Peter Kosminsky, « Baghdad Central » d’Alice Troughton et fait du théâtre.

 

Manal Awad / Huda

 

Manal est diplômée de l’Institut Supérieur d’Art Dramatique en Tunisie, et titulaire d’une maîtrise en mise en scène théâtrale de la Royal Academy of Dramatic Art (RADA) à Londres. Actuellement, actrice majeure au cinéma et à la télévision, elle est également comédienne et metteuse en scène de théâtre. Manal a joué dans plusieurs films, tels que « Le Chanteur de Gaza », avec le réalisateur palestinien Hani Abu-Assad, « Gaza Mon Amour » et « Dégradé » d’Arab et Tarazan Nasser ; « The Worthy » d’Ali Mostafa, « Grenades et Myrrhe » de Najwa Najjar et de nombreux autres courts métrages. Manal a participé à une série de comédies satiriques à la télévision, « Watan A Watar », qui a remporté de nombreux prix, et a mis en scène plusieurs pièces de théâtre, telles que « 603 » et « Dementia ». Manal est surtout connue en tant que

comédienne, et elle a donné de nombreux spectacles de stand-up dans le Moyen- Orient.

 

Ali Suliman / Hasan

 

L’acteur palestinien Ali Suliman est né à Nazareth en 1977, fils d’une famille exilée de son village de Safouryia en Galilée pendant la Nakba de 1948. Après avoir été diplômé de l’école d’art dramatique en 2000, ses premiers rôles sont au théâtre, où il interprète des personnages complexes, notamment dans des drames classiques et des comédies.

L’année 2004 marque un changement qualitatif dans sa carrière, il décroche le rôle principal dans le film « Paradise Now » de Hany Abu-Assad, récompensé d’un Golden Globe et nommé aux Oscar en 2005. Ce film a également lancé sa carrière cinématographique internationale. À Hollywood, il a l’occasion de travailler avec les cinéastes Ridley Scott dans « Mensonges d’État » (2008) et Peter Bergdans « Le Royaume » (2007) et « Du Sang et des Larmes » (2013), ainsi qu’avec l’artiste Kanye West dans son court métrage « Cruel Summer » (2012).

Dans le monde arabe, il collabore activement avec Elia Suleiman, de « Chronique d’une Disparition » (1996) à l’acclamé « It Must Be Heaven » (2019). Parmi ses nombreux rôles, citons « The Last Friday » de Yahya Al Abdallah (Jordanie, 2011), pour lequel il a reçu le Prix du Meilleur Acteur aux festivals de Dubaï et de Carthage respectivement en 2011 et 2012 , « Rattle the Cage » de Majid Al Ansari (Émirats arabes unis, 2015) et plus récemment « The River » de Ghassan Salhab (Liban, 2021) « Amira » de Mohammed Diab (Égypte, 2021). Pour son rôle de Mustafa dans le premier long métrage d’Ameen Nayfeh, « 200 Meters » (Palestine, 2020), il remporte l’Étoile du Meilleur Acteur au Festival du Film d’El Gouna 2020.

Tout en ayant une vaste carrière au théâtre, qui comprend des pièces telles que « La Tempête » de William Shakespeare, « Salomé » d’Oscar Wilde et « La Ménagerie de Verre » de Tennessee Williams, Suliman est également actif à la télévision. Il joue dans la série télévisée américaine « Jack Ryan » et la mini-série « The Looming Tower », ainsi que dans la série dramatique britannique en quatre parties « The State » (Channel 4 2017) et dans « Promise » (2011) de Peter Kosminsky.

CE QU'EN PENSE LA PRESSE

LA SEPTIÈME OBSESSION

Habilement haletant.

 

aVOIR-aLIRE.com

Le Piège de Huda peut se regarder comme un simple film d’espionnage. Plus profondément, il faut l’envisager comme un thriller complexe et tendu où, à travers les personnages tiraillés par leurs contradictions, toute la Palestine est questionnée dans les fondamentaux culturels et politiques qui la sous-tendent.

 

L’OBS

Du cinéma politique, impitoyable et juste.

 

LE FIGARO

Les dilemmes moraux se bousculent dans ce thriller sobre mais efficace, qui s’inspire de situations réelles.

 

LE JOURNAL DU DIMANCHE

Inspiré de faits réels, ce thriller politique porté par deux excellentes comédiennes déploie une tension constante.

LISTE ARTISTIQUE ET TECHNIQUE

Ali SULIMAN : Hasan
Maisa ABD ELHADI : Reem
Manal AWAD : Huda
Jalal MASARWA : Yousef
Samer BISHARA : Said

 

Scénario, Production & Réalisation : Hany ABU-ASSAD
Photographie : Ehab ASSAL, Peter FLINCKENBERG
Décors : Nael KANJ
Montage : Eyas SALMAN
Son : Raja DUBAYAH, Ibrahim ZAHER
Costumes : Hamada ATALLAH
Conception Sonore : Mark GLYNNE, Tom BIJNEN
Musique : Jeffrey VAN ROSSUM
Une Production : H&A Productions, Film Clinic
Une Co-production : Mad Solutions, Lagoonie Film Production, Keyfilm, Cocoon Films, Philistine Films
En Association avec : Doha Film Institute
Produit par : Amira DIAB, Mohamed HEFZY
Co-Produit par : Shahinaz ELAKKAD, Mohamed ELAKKAD, Alaa KARKOUTI, Maher DIAB, Hanneke NIENS, Hans DE WOLF, Sawsan ASFARI
Producteurs Exécutifs : Emilie GEORGES, Mathieu DELAUNAY, Ossama BAWARDI
Producteur Associé : Daniel ZISKIND

HORAIRES DU 29 MARS AU 4 AVRIL

Mercredi : 21h30