TAHAR RAHIM
Après des études de cinéma à Montpellier, Tahar Rahim débute sa carrière de comédien en 2005 en s’illustrant dans « Tahar l’étudiant », un docu-fiction signé Cyril Mennegun et qui s’inspire de son propre quotidien. Inscrit au Laboratoire de l’acteur, il se produit également sur les planches en 2007 dans la pièce « Libres sont les papillons » de Leonard Gersh. Parallèlement, on le découvre en policier municipal dans le film d’horreur « À l’intérieur » de Julien Maury et Alexandre Bustillo.
Mais c’est sa prestation de petite frappe dans la série « La Commune » diffusée sur Canal + qui va lui conférer une certaine popularité. Remarqué par le réalisateur Jacques Audiard pour sa justesse de ton et son côté juvénile, Tahar Rahim décroche le rôle du délinquant Malik El Djebena, personnage principal du « Prophète ». Portée par la performance fiévreuse de son interprète, cette violente plongée dans l’univers carcéral français est le lauréat du Grand Prix au Festival de Cannes en 2009. Le film est surtout récompensé par neuf César en 2010 dont le César du Meilleur Espoir Masculin et celui du Meilleur Acteur pour Tahar Rahim, ce doublé étant une grande première dans l’histoire de la cérémonie.
Sa carrière est désormais lancée, comme en témoignent ses nombreuses prestations durant l’année 2011. Ainsi, il commence par s’afficher aux côtés de Channing Tatum dans « L’Aigle de la Neuvième Légion » film anglo-américain de Kevin MacDonald, et joue le rôle d’un espion malgré lui pendant la Deuxième Guerre mondiale dans « Les Hommes libres » avec Michael Lonsdale.
L’acteur enchaîne avec le drame « Love and Bruises », où il incarne Mathieu, un jeune ouvrier qui tombe amoureux d’une étudiante chinoise interprétée par Corinne Yam, et sous la direction de Lou Ye. La même année, il revient aux intrigues historiques en tenant le rôle principal dans un film de Jean-Jacques Annaud, « Or Noir », dans lequel Tahar Rahim incarne un jeune prince dynamique.
Le comédien tourne ensuite dans le long-métrage de Joachim Lafosse, « À perdre la raison », pour lequel il retrouve Niels Arestrup. Dans ce drame inspiré d’un fait divers survenu en Belgique, Tahar Rahim incarne le mari d’une mère de famille (Emilie Dequenne) qui sombre peu à peu dans la folie jusqu’à commettre l’irréparable.
Il revient en 2013 sur la Croisette avec deux films : « Le Passé » du réalisateur iranien Asghar Farhadi et « Grand Central » de Rebecca Zlotowski dans lequel il incarne un ouvrier d’une centrale nucléaire vivant une histoire d’amour passionnelle avec Léa Seydoux. Dernièrement on a pu le voir dans un rôle de policier des douanes françaises dans le thriller « Gibraltar » de Julien Leclercq aux côtés de Gilles Lellouche.
En 2015, on a pu le voir dans les comédies « Samba » de Eric Tolédano et Olivier Nakache, et « Le Père Noël » de Alexandre Coffre, ainsi que dans « The Cut » de Fatih Akin. En 2016, Tahar était à l’affiche du film « Les Anarchistes » de Elie Wajeman et de « Réparer les vivants » de Katell Quillevéré.
En 2017, on le retrouvera à l’affiche de « Ça, c’est la famille » de Teddy Lussi-Modeste, avec Louis Garrel, Maïwenn, Roschdy Zem. Il tourne actuellement en langue anglaise, le film « Mary Magdalene » sous la direction de Garth Davis avec Rooney Mara, Joaquin Phoenix et Chiwetel Ejiofor.
CONSTANCE ROUSSEAU
Constance Rousseau débute devant la caméra de la réalisatrice Mia Hansen-Love dans son film « Tout est pardonné », en 2007. Pour ce rôle de jeune fille tentant de renouer avec son père, elle remporte le «Prix Premier rendez-vous» au Festival du Film romantique de Cabourg.
Par la suite, la comédienne tourne surtout dans des téléfilms comme une adaptation télévisuelle du « Bourgeois gentilhomme » de Christian de Chalonge en 2009 ainsi que dans « La Mauvaise Rencontre » réalisé par Josée Dayan en 2011.
C’est justement en 2011 que Constance Rousseau retrouve le chemin des plateaux de cinéma avec le moyen-métrage « Un Monde sans femmes » de Guillaume Brac dans lequel elle donne la réplique à Vincent Macaigne puis deux ans plus tard dans le drame américain « Simon Killer » d’Antonio Campos, avec Brady Corbet.
OLIVIER GOURMET
Petit-fils d’un menuisier, Olivier Gourmet grandit à Mirwart, village des Ardennes belges où son père est marchand de bestiaux et sa mère patronne d’un hôtel-restaurant. Il se découvre un talent d’acteur à 13 ans lorsqu’on lui demande de remplacer au pied levé un camarade de classe malade : en une réplique, il fait rire l’assistance. Après avoir hésité entre le journalisme sportif et la comédie, il obtient le Premier Prix du Conservatoire de Liège au bout de seulement deux ans. Il enchaîne, à partir des années 80, les pièces de théâtre, de Labiche à Claudel.
En 1996, la première apparition au cinéma d’Olivier Gourmet marque les esprits : dans « La Promesse », le film-coup de poing de Jean-Pierre et Luc Dardenne, il se révèle saisissant de vérité en père odieux et combinard. Les frères belges, adeptes d’un cinéma brut et citoyen, ont trouvé l’acteur idoine. Ils lui confient alors le rôle du patron dans « Rosetta », puis celui d’un menuisier qui engage comme apprenti l’assassin de son enfant dans « Le Fils » : souvent filmé de dos, le comédien n’en émeut pas moins le Jury du Festival de Cannes qui lui attribue le Prix d’interprétation en 2002. Mais, avant d’être consacré sur la Croisette, le Wallon avait déjà attiré l’attention des cinéastes français, participant à des œuvres exigeantes (Nationale 7, De l’histoire ancienne), et affichant une prédilection pour les rôles de salauds (Sur mes lèvres, Sauve-moi).
Très sollicité après son Prix d’Interprétation, Olivier Gourmet reste la figure familière d’un cinéma d’auteur pointu (celui de des Pallières ou Eugène Green), mais prend aussi part à des productions plus grand public, comme « Le Mystère de la chambre jaune », « Les Fautes d’orthographe » (2004) ou « Les Brigades du Tigre » (2006). Mi-ogre mi-prince charmant dans « La Petite Chartreuse », il s’attache à révéler la part d’humanité de héros a priori infréquentables (le PDG du Couperet de Costa-Gavras). Son charisme et sa carrure l’orientent vers des personnages qui représentent l’autorité (militaire dans « Mon colonel », curé dans « Jacquou Le Croquant »).
Il occupe une place centrale dans le cinéma hexagonal, cet engouement se confirme avec sa participation à « Bancs publics (Versailles rive droite) » de Bruno Podalydès et « Vénus noire » d’Abdellatif Kechiche. Cependant, Olivier Gourmet n’oublie pas son pays d’origine, le comédien étant présent, pour la seule année 2010, aux castings de « Robert Mitchum est mort » d’Olivier Babinet et Fred Kihn et à celui de « Blanc comme neige » aux côtés de François Cluzet et Louise Bourgoin. La même année, il donne la réplique à son compatriote Benoît Poelvoorde dans le très lucratif « Rien à déclarer » de Dany Boon.
En 2011, il n’a pas moins de cinq films à son actif, dont « Le Gamin au vélo » des frères Dardenne, et le très plébiscité « L’Exercice de l’Etat ». Puis en 2013, il joue dans « Grand Central » et l’année suivante il retrouve pour la septième fois les frères Dardenne pour « Deux jours, Une nuit » suivi de « La fille inconnue » en 2016. Il a prête sa voix pour la première à l’un des personnages du film d’animation « Avril et le monde truqué ».