Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce documentaire, qui est la suite du film « La Terre vue du cœur » (2018) réalisé par Iolande Cadrin-Rossignol et mettant en vedette l’astrophysicien et militant écologiste Hubert Reeves ?
Marie-Dominique Michaud : L’idée est née à la sortie du documentaire « La Terre vue du cœur » à Paris. J’y ai rencontre deux amis proches de Hubert Reeves, Jean-Luc Wibaux et Veronique Ataly, dont le projet de documentaire en lien avec le déploiement d’un immense rāhui (interdiction collective et sacrée de la récolte d’une ressource pour la restaurer) en Polynésie française a avorté, puisque le gouvernement français avait refusé de donner son aval au projet. Ce fut l’élément déclencheur : pourquoi refuser cette possibilité de protéger l’Océan et sa biodiversité? Qui décide de ce qui se passe dans cet immense écosystème ? Je me suis alors intéressée à la haute mer et au fait qu’elle ne soit absolument pas réglementée, alors que son importance est vitale pour tout le vivant. Assez rapidement, l’idée de traiter de ces enjeux dans le cadre de la ligne éditoriale développée pour la réalisation de « La Terre vue cœur » s’est imposée. Tout comme son titre : « L’Océan vu du cœur ». Avec l’intuition que le rahui pouvait devenir une puissante métaphore et guider nos réflexions et actions collectives à prioriser dans un contexte de bouleversements climatiques et d’effondrement de la biodiversité, à l’échelle mondiale.
Iolande Cadrin-Rossignol : Il est à noter que quand nous avons entrepris la recherche pour
documenter ce projet, en 2018, la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030) n’avait pas encore été proclamée. Nous ne pourrions pas tomber plus a point que durant ce moment.
Ce film est-il complémentaire à « La Terre vue du cœur » ?
Marie-Dominique Michaud : Absolument, nous avons tenu à conserver la ligne éditoriale de « La Terre vue du cœur », c’est-à-dire que nous présentons à nouveau une pluralité de sujets (les coraux, les baleines, les requins, la pollution plastique, l’aquaculture, etc.) et des points de vue d’experts qui ont une crédibilité hors de tout doute lorsqu’ils se prononcent sur ces sujets. Nous avons aussi creusé certaines thématiques du premier documentaire, comme le droit de l’environnement et l’économie circulaire du vivant. Ainsi, tous les spectateurs peuvent se faire une idée globale de l’état des lieux. Ils seront, par la suite, mieux outillés pour comprendre les nouvelles environnementales dans les médias et possiblement agir concrètement dans un domaine d’activité qui leur est accessible et qui les inspire.
Iolande Cadrin-Rossignol : Avec « L’Océan vu du cœur », nous avons cherché à reconnecter les choses pour bien expliquer l’interdépendance du vivant. Par exemple, avec ses excréments, la baleine fertilise le phytoplancton qui produit plus de 50 % de l’oxygène de l’air que nous respirons grâce a la photosynthèse. Et ce phytoplancton capture du carbone bien sur. Nous voulions ainsi établir un lien clair entre la biodiversité, déjà abordée dans « La Terre vue du cœur », et les changements climatiques, mais dont il était peu question dans les rapports du Giec, à ce moment-la.
Combien de temps avez-vous mis pour réaliser ce documentaire ?
Marie-Dominique Michaud : Le développement du projet a débuté en 2018, nous avons obtenu des aides significatives nous permettant de faire une recherche importante, avec nos collègues Veronique Ataly et Jean-Luc Wibaux. Au moment ou nous avons débuté le développement, l’Océan et ses enjeux écologiques n’avaient pas encore suscité l’attention des grands médias. Nous nous sommes rapidement rendus compte que la communauté des défenseurs de l’Océan était, somme toute, petite. Petite en termes de nombre d’individus, mais incroyablement efficace en termes d’actions porteuses, dont la publication en 2019 par le GIEC d’un rapport spécial sur l’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique. Grâce au succès initial de « La Terre vue du cœur », de la confiance venant des participations confirmées d’Hubert Reeves, de Fréderic Lenoir, Lyne Morissette et de Mario Cyr, nous avons pu faire alors des approches, dont plusieurs rencontres avec une vingtaine de personnes expertes et de renommée internationale. Ce parcours, à la fois en développement et en production, nous a permis d’offrir un panorama très actuel de l’état des lieux.
Comment s’est faite la réalisation à quatre mains ?
Marie-Dominique Michaud : Iolande et moi, nous nous sommes rencontrées professionnellement dans le cadre du projet multiplateforme « Du Bing Bang au vivant » (2010) mettant en vedette Hubert Reeves. J’ai produit le volet multimédia de ce film incroyable, la deuxième œuvre de Iolande avec Hubert. Elle souhaitait développer dans un troisième opus, un aspect de la pensée de Hubert qu’elle n’avait pu qu’effleurer dans les films précédents : son engagement écologique, dont j’ai immédiatement vu et partage l’intérêt. Depuis « La Terre vue du cœur », nous sommes complémentaires au niveau professionnel, car nous sommes notamment issues de deux générations différentes.
Iolande Cadrin-Rossignol : Nous devons beaucoup l’une à l’autre. Pour « L’Océan vu du cœur », je me suis consacrée à l’approfondissement de la recherche et de la scénarisation. Nous avons travaillé de concert sur les tournages au Québec, en France, en Ontario et à Vancouver et Marie-Dominique a assuré les tournages en Polynésie et en Colombie. Souvent, nous n’avions pas besoin de nous parler pour nous comprendre.
Dans la mesure du possible, le documentaire a-t-il été filmé de manière écoresponsable ?
Marie-Dominique Michaud : Nous l’avons tourné pendant la pandémie, ce qui n’a pas facilité la gestion du plastique à usage unique, notamment. Néanmoins, nous avons travaillé en équipe réduite. En Polynésie française, par exemple, nous avons collaboré avec un preneur de son local pour éviter de devoir réserver une place d’avion et un véhicule supplémentaire. Plus quotidiennement, nous avons trimballé notre propre bouteille d’eau, mangé des repas végétariens ou vegan, etc. À la toute fin de l’aventure, nous avons contrebalancé notre empreinte carbone via le programme d’un organisme de confiance.
Vous avez collaboré avec plusieurs scientifiques et militants de renommée internationale, comme Mario Cyr, Lyne Morissette, Gilles Boeuf, Valérie Cabanes et Tamatoa Bambridge. Comment avez-vous sélectionné vos experts ?
Iolande Cadrin-Rossignol : Nous avions déjà en tête le sociologue et écologiste français Fréderic Lenoir. C’est le fruit d’une longue collaboration : cet ami d’Hubert Reeves avait déjà participé à mon premier film avec ce dernier – ‘Conteur d’étoiles’ – puis dans « La Terre vue du cœur ». En plus d’être très humble, il est un vulgarisateur né. La contribution d’Hubert s’est avérée incontournable et magique À titre d’exemple, tant Hubert que Fréderic ont suggéré que nous rencontrions Gilles Boeuf. Et c’est grâce a l’implication de Véronique Ataly et Jean-Luc Wibaux que nous avons connu l’œuvre de Sandra Bessudo etc. Ensuite, le choix des autres experts s’est fait naturellement puisque la communauté scientifique marine est comme une petite famille.
Marie-Dominique Michaud : Les intervenants ont été choisis pour plusieurs raisons : leur grande crédibilité, leur talent de communicateur, leur expertise en des domaines d’activités complémentaires, et enfin, pour leur engagement sur le terrain. Nous avons pu compter sur une participation généreuse de plusieurs personnes, qui, hélas, n’apparaissent pas toutes dans le résultat final. Celui-ci a été dicte par certains paramètres, dont le plus important était, à nos yeux, de tresser un fil narratif inspirant, qui permette que les histoires s’entrelacent, pour créer un objet cinématographique percutant. Les choix étaient néanmoins déchirants parce que certains experts étaient qualifiés dans plusieurs domaines. Ainsi, la biologiste Lyne Morissette, pouvait tout aussi bien nous parler de la pollution plastique que des mammifères marins. Au montage, nous avons sélectionné les propos qui nous permettaient de créer des histoires complètes. Nous demeurons cependant très reconnaissantes envers toutes les personnes interviewées et nous avons l’espoir de valoriser leur participation via d’autres formats de diffusion. Notamment, avec un site internet : « Vu du coeur ».
Aux yeux de plusieurs, les peuples autochtones sont les gardiens de la Terre. Était-il essentiel pour vous d’aller à leur rencontre en Arctique comme au Québec ?
Marie-Dominique Michaud : Oui, car les Autochtones, depuis des millénaires, entretiennent la conviction que chaque être vivant, des coraux aux baleines, a des dons et, par conséquent, un rôle à jouer dans la grande chorégraphie du vivant. Avec ce documentaire, nous voulions inviter les spectateurs à être plus attentifs à ces dons et aux manières dont nous pouvons collectivement les soutenir, plutôt que de continuer de croire que l’humain est l’être qui domine ‘la création’. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles nous avons mis de l’avant les illustrations de l’artiste d’origine Attikamek, Eruoma Awashish dans notre documentaire. En toute transparence, nous ne sommes pas allés en Arctique dans le cadre de la production du film. C’est à Montréal que nous avons filmé Siila Watt-Cloutier, activiste inuite renommée. Et ce sont les images incroyables tournées dans d’autres contextes par notre directeur photo et son acolyte : Noe Sardet et Sharif Mirshak, qui illustrent la grandeur et la beauté de l’Arctique alors que Siila nous interpelle a son sujet..
Iolande Cadrin-Rossignol : Siila Watt-Cloutier, est une militante inuite* engagée dans la défense des droits ancestraux et des changements climatiques dans l’Arctique. Elle illustre parfaitement le lien étroit entre les êtres humains, les divers pays et leurs polluants. Elle s’est engagée dans l’action parce qu’au cours des années 80, les scientifiques avaient démontré qu’en utilisant l’insecticide DDT pour protéger leurs enfants de la malaria, les mères africaines contaminaient le lait des femmes du Grand Nord. Les dérives de ce pesticide s’étaient alors retrouvés par voie atmosphérique dans la chair des mammifères marins que consommaient les femmes Inuits. Ce premier combat de Siila et de son groupe a été couronné par la signature d’un traite international abolissant l’utilisation du DDT.
Le film est également riche en images diverses sous marines, terrestres, scientifiques, des hommes et de leurs impacts ? Comment avez-vous travaillé pour réunir autant de sources ?
Marie-Dominique Michaud : Un pourcentage important des images sont originales. Elles ont été réalisées grâce à une bonne préparation, mais surtout grâce au savoir-faire de l’équipe de tournage. Nous formions une petite équipe de 2 a 7 personnes selon la destination. Notre directeur photo, Noe Sardet et son équipe camera, Sharif Mirshak et Valentin Proulx, sont tous des aventuriers et manipulent aussi bien le drone que la camera sous-marine et/ou terrestre. Nous avons pu aussi compter sur plusieurs images originales de collaborateurs précieux, dont Sandra Bessudo, Yves Lefevre, Sea Shepherd, Cyril Chauquet etc. Nous sommes très fières de la qualité des images dans le film ! Et reconnaissantes pour le talent de ses artisans, tous et toutes amoureux de la nature et de sa beauté.
Comment avez vous pensé le travail d’animation ?
Iolande Cadrin-Rossignol : Les magnifiques animations sont l’œuvre de notre directrice artistique, Eruoma Awashish et de son collègue animateur Etienne Deslieres. Eruoma a une double identité, soit Atikamekw par son père et québécoise par sa mère. Nous avons souhaité que la pensée circulaire autochtone imprègne le film. Les animations sont également des ponctuations qui permettent d’intégrer doucement des concepts plus complexes, en déployant brièvement sous nos yeux l’interconnectivité présente partout dans la nature.
Était-il primordial pour vous d’aborder les océans sous différents aspects, autant juridique, politique, sociologique, scientifique que spirituel ?
Iolande Cadrin-Rossignol : Il s’agissait de faire saisir l’Océan dans sa globalité. Peu de personnes en connaissent tous les aspects. De l’Océan gelé de l’Arctique aux eaux chaudes de la Polynésie, du golfe du Saint-Laurent aux Caraïbes, tout spectateur peut y trouver son compte, selon son champ d’intérêt. S’il ne s’intéresse pas à l’intelligence émotionnelle des poissons, il peut s’initier à d’autres sujets, comme les aires marines protégées, les fonds marins, ou les lois en droit de l’environnement. Marie-Dominique Michaud : Tout comme pour « La Terre vue du cœur », nous avons souhaité offrir un état des lieux qui soit à la fois vaste et éloquent, non moralisateur et qui soit une inspiration à agir collectivement. Non seulement plusieurs sciences océanographiques y sont invoquées, mais nous avons inclus aussi la philosophie, le droit international, l’éthologie et l’économie car tous ces aspects contribuent à asseoir une vision d’ensemble riche et inspirante.
Pensez-vous que ce film puisse avoir un impact sur les décisions politiques environnementales dans le futur ?
Iolande Cadrin-Rossignol : Nous pensons qu’il a ce potentiel. Ce film s’adresse à un vaste public. Il démontre l’importance de prendre la parole et d’agir collectivement. Arriver ainsi à rejoindre les acteurs politiques est une ambition incontournable.
Marie-Dominique Michaud : Le film est d’ailleurs distribué par des partenaires qui ont à cœur de créer des rencontres structurantes. Tant Maison 4:3 (Canada) que Les Alchimistes (France) préparent un parcours de diffusion qui implique des rencontres et débats en présence de différents acteurs de changements. Parmi ceux-ci, nous reconnaissons et nous comptons sur le plus vaste mouvement social qui existe à l’échelle planétaire. Il comprend les innombrables associations œuvrant dans la préservation de la nature, engagées à lutter contre les changements climatiques, à stopper l’effondrement de la biodiversité en misant sur la capacité phénoménale de celle-ci à se régénérer. Il ne faut pas oublier les individus : de simples citoyens qui cherchent à être informés de façon crédible et souhaitent agir de façon efficiente. Ce film se veut un lieu commun, un tremplin pour encourager les initiatives citoyennes existantes et peut-être en inspirer de nouvelles..
À la caméra, le sociologue et écologiste français Frédéric Lenoir parle de l’importance d’être dans l’action, de transformer les choses. Votre documentaire peut-il être perçu comme une oeuvre militante qui dépasse sa mission d’éducation et de sensibilisation ?
Iolande Cadrin-Rossignol : Absolument, car nous sommes des militantes assumées. Avec ce documentaire, nous voulions éveiller les consciences en allant directement sur le terrain, avec des personnes passionnées et en exposant des cas de figure concrets. Mais plutôt que d’adopter une attitude moralisatrice ou alarmiste par rapport à l’avenir de notre planète, nous avons choisi de présenter des pistes de solutions, tels les corridors de coraux greffes en Colombie et le rāhui en Polynésie française. Nous voulions ainsi éviter de tomber dans des concepts abstraits, des données scientifiques trop complexes, ou encore nous voulions éviter de stimuler inutilement de l’écoanxiete en exposant un problème sans ses solutions.
Le budget de production était beaucoup plus conséquent pour ce tournage que celui du film « La terre vue du cœur ». Le succès de ce dernier est dû notamment à la réalisation de Iolande qui privilégie la vérité d’un visage à l’écran alors qu’il s’anime en transmettant son savoir, son espoir. Je l’ai souvent entendue citer: « le visage humain est le plus beau des paysages ». Pour « L’Océan vu du cœur », nous avons choisi de prioriser la continuité de cette signature tout en y intégrant, grâce aux moyens devenus disponibles, de nombreuses prises de vues en action de nos personnages. Ainsi que des séquences filmées en contre-plongées ou encore au ralenti, de façon à les magnifier. Ces personnes prennent d’immenses batailles sur leurs épaules. Ils nous émeuvent profondément. Nous avons souhaité mettre en avant leur engagement indéfectible, contagieux.
Votre documentaire montre que l’océan est une machine ayant la capacité de se régénérer très rapidement si la volonté des citoyens est au rendez-vous. Avez-vous confiance en l’avenir ?
Marie-Dominique Michaud : Il le faut ! Nous avons chaque jour des preuves que les plus jeunes connaissent bien les enjeux et agissent en conséquence. Ils font partie intégrante de toute solution. Nous nous devons de les inclure automatiquement dans toute discussion importante et de leur reconnaitre ainsi un pouvoir décisionnel. L’exemple des rāhuis de Teahupoo et de Tautira en Polynésie française en sont des exemples notables. Grâce à ces initiatives de la population locale soutenue par les enfants, le nombre de kilos de poissons commerciaux est passé de 60-70 à 400-450 par 1 000 mètres carres. Au-delà des enjeux de sécurité alimentaire pour les populations humaines, les rāhuis révèlent l’intelligence inhérente aux écosystemes naturels aquatiques qui se régénèrent rapidement grâce à la contribution de chaque espèce qui en font partie. Ils offrent ainsi une grande leçon de la force de l’interdépendance des espèces dans le royaume du vivant. Dont nous sommes.
Parlez-nous du livre éponyme… :
Iolande Cadrin Rossignol : Le livre de « L’Océan vu du cœur », un beau livre édité par les Editions du Seuil, nous présente plus en profondeur le parcours et la pensée de l’une ou de l’autre des protagonistes du film. Abondamment illustré, cet ouvrage complète et élargit la compréhension de leurs propos et suscite l’envie de protéger ce milieu ou vivent des êtres d’une sensibilité et d’une intelligence absolument méconnues, comme le décrit avec force détails l’éthologue Jonathan Balcombe ; Lyne Morissette nous émerveille par sa science et ses expériences uniques avec les baleines ; la jeune Atikamekw Uapukun Mestokosho nous raconte comment elle en est arrivée à se lancer à la reconnaissance de la personnalité juridique d’une rivière par son film ; Sandra Bessudo nous révèle ses découvertes des multiples splendeurs sous-marines du petit rocher de Malpelo ; Tamatoa Bambdrige et ses proches nous éclairent sur le renouveau de la culture polynésienne et la tradition du Rāhui… Il faudrait les nommer toutes et tous, ces « héros de l’océan », engagé.es à trouver des solutions aux menaces auxquelles ce milieu marin est confronté. Une notion forte se dégage du livre, tout comme dans le film : l’Océan a une énorme capacité de se régénérer rapidement, libre à nous de l’aider à le faire et de surmonter grâce à lui la terrible crise de la diversité biologique et du changement climatique qui nous hante.
Avez-vous d’autres projets à venir ?
Iolande Cadrin-Rossignol : Nous sommes actuellement en développement d’une série documentaire qui s’inscrit dans la continuité de ce film. Les protagonistes sont de véritables héros et nous souhaitons leur consacrer, un personnage à la fois, 52 minutes chacun pour les suivre dans leur univers, dans l’action.