Des 999 premières femmes envoyées à Auschwitz, seules 22 ont survécu. Helena Citron est l’une d’entre elles.
A Auschwitz elle attire l’attention de l’officier SS autrichien Franz Wunsch, qui tombe éperdument amoureux d’elle. Wunsch la protège autant que possible et sauve sa soeur Roza des griffes de l’enfer. Mais en tant qu’officier SS, il présente aussi une facette très différente.
Une trentaine d’années plus tard, la femme de Wunsch écrit à Helena, qui a émigré en Israël après la guerre, pour lui demander de témoigner en faveur de Wunsch lors de son procès pour crimes de guerre à Vienne.
Les témoignages de survivants d’Auschwitz et les entretiens plus anciens avec Helena et sa soeur, ainsi qu’avec Wunsch, et leurs descendants, révèlent une histoire extraordinaire, complexe et tout en nuances de gris, complétée par des extraits de journaux intimes, des images d’archives et des collages animés –inspirés par les obsessionnels photomontages de Wunsch–, procédé narratif qui rend le film d’autant plus puissant et troublant.
Un chapitre sombre de l’histoire européenne est ainsi reconstitué à partir de différentes perspectives, explorant des thèmes tels que l’instinct de survie, le sens de la justice et les zones grises de la nature humaine. LOVE IT WAS NOT n’est cependant pas un simple film historique qui appelle à un jugement binaire. C’est au contraire un singulier portrait de femme et un film qui se garde de juger et invite le spectateur à s’interroger, en toute bienveillance, sur la complexité de la nature humaine.
Réalisé par Maya Sarfaty, qui avait remporté l’Oscar du Meilleur Court-Métrage Documentaire Etranger réalisé par un étudiant en 2016, LOVE IT WAS NOT constitue un témoignage essentiel sur l’Holocauste, tel qu’il a été vécu par les survivants. Le film a été présenté dans de nombreux festivals documentaires prestigieux (IDFA, Hot Docs, CPH:DOX) et a remporté le Prix du Meilleur Documentaire au Festival DocAviv de Tel Aviv.