Fiction / Portugal

O FIM DO MUNDO

Après huit ans passés en maison de correction, le jeune Spira, 18 ans, rentre chez lui, à Reboleira, un bidonville dans la banlieue de Lisbonne. Il y retrouve sa famille, sa maison et les amis de son enfance. Devenu un homme, c’est d’un autre point de vue qu’il observe Reboleira, son foyer de toujours.

Beaucoup de choses semble toujours les mêmes. Ses amis, Chandi et Giovani, sont là pour l’accueillir et le réintégrer à leurs petits trafics. Les fêtes et les commérages continuent de rythmer la vie des habitants du quartier.

Mais rien n’est immuable, et même Reboleira n’est pas à l’abri des changements. Les hommes sont partis travailler en Allemagne ou au Luxembourg, laissant leur famille derrière eux. Les filles sont devenues des femmes, à l’instar de la belle Iara dont Spira tombe amoureux.

Giovani, lui, rêve maintenant de s’élever dans la hiérarchie des dealers, qu’importent les moyens. Et ce, avant que les bulldozers n’aient fini de détruire le quartier à grand coup de décrets municipaux…

« Ici, pas de misère que des difficultés » aime-t-on répéter à Reboleira. Pour Spira, la principale difficulté aura pour nom Kikas, un vieux trafiquant du quartier qui semble décidé à lui faire comprendre que pour lui, il n’est pas le bienvenu.

ANNÉE
RÉALISATION
SCENARIO
AVEC
FICHE TECHNIQUE
DATE DE SORTIE

2019

Basil DA CUNHA

Basil DA CUNHA

Michael SPENCER, Marco Joel FERNANDES, Alexandre DA COSTA FONSECA, Iara CARDOSO

1h47 – Couleur  –  Dolby Digital 5.1

6 Avril 2022

NOTE D'INTENTION DU RÉALISATEUR

Avec « O Fim do Mundo », j’ai voulu raconter les dernières heures du quartier de Reboleira à travers les yeux de la génération que j’ai vu grandir et prendre possession des rues ces dernières années.

 

La génération de Spira (18 ans), Chandi (17 ans), Giovani (19 ans) et Iara (16 ans). Génération des premiers-nés de la favela tout en étant celle des réseaux sociaux. Génération d’un quartier entier appelé à disparaître à grand coup de pelleteuses et décisions politiques.

 

Chacun de ces jeunes protagonistes entretient une relation singulière à cette future « cité disparue ».

 

Il y a Iara, jeune mère-adolescente qui n’aspire qu’à un ailleurs sans avoir la moindre idée de comment l’atteindre. Il y a Chandi, fils adoré de sa maman. Jouisseur, économe de ses mouvements, et suiveur devant l’éternel. Il y Giovani, jeune dealeur sauvage et à l’objectif clair : prendre possession de « la cité » !

 

Il y a enfin et surtout Spira, qui revient au quartier après plusieurs années passées dans un internat, véritable prison pour mineurs. Il incarne le destin d’une génération de fils d’immigrés que le Portugal n’a pas su intégrer dans son récit national.

 

Spira absorbe la violence d’un passé qui disparaît, d’un présent qui semble figé et d’un futur qui se refuse à lui. Il y répond par la révolte.

 

En observant ce corps, devenu étranger en son pays, naviguer entre les guerres de gang, l’adolescence et ses amours volées, et la fin prochaine du quartier, c’est le portait d’une jeunesse abîmée mais aussi une fresque sociale que j’ai cherché à tisser.

 

Tisser comme pour gagner du temps, tisser pour tromper une mort annoncée.

À PROPOS DE BASIL DA CUNHA

Basil Da Cunha réalise plusieurs court-métrages autoproduits avant de rejoindre Thera Production en 2008, puis réalise « A Côté » (Festival de Locarno 2009 et Grand Prix du festival de Vila do Conde). En 2009, il s’installe dans le quartier de Reboleira près de Lisbonne, où il réalise entre 2011 et 2012, « Nuvem » et « Os vivos tambem choram », tous deux sélectionnés à la Quinzaine des Réalisateurs. En 2012, il termine une formation à la HEAD de Genève en cinéma avec son premier long-métrage « Até ver a Luz », également sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs en 2013. Depuis 2013, Basil Da Cunha intervient à la HEAD à Genève. Il tourne une série auto-produite en cours de montage dans le quartier de Reboleira, et « Nuvem Negra » (Biennale d’art contemporain de Genève 2014). En 2017, il tourne son deuxième long-métrage « O Fim do Mundo », sélectionné en compétition à Locarno en 2019.

LISTE TECHNIQUE ET ARTISTIQUE

Liste artistique

Spira : Michael SPENCER
Giovanni : Marco Joel FERNANDES
Chandi : Alexandre DA COSTA FONSECA
Iara : Iara CARDOSO
Luisa : Luisa MARTINS DOS SANTOS
Kikas : Carlos FONSECA
Careca : Manuel DELGADO DOS SANTOS

 

Liste technique

Scénario : Basil DA CUNHA
avec la collaboration de : Saadi MARTIN DROUOT
Réalisateur : Basil DA CUNHA
Image : Basil DA CUNHA, Rui XAVIER
Montage : Basil DA CUNHA, Jean REUSSER, Kostas MAKRINOS, Inês GARCIA MARQUES, Irina LOBO FORTUNA
Son : Henri MAIKOFF, Ricardo LEAL
Montage son : Adrien KESSLER
Mixage son : Adrien KESSLER, Denis SECHAUD
Etalonnage : Jean-Baptiste PERRIN
Décors et Costumes : Nádia HENRIQUE
1er assistant réalisation : Patrick MENDES
Scripte : Inês GARCIA MARQUES
Direction d’acteur : Pedro DINIZ aka MACHINE
Repérages et Casting : Basil DA CUNHA, José MILTON MOREIRA aka LITOS, Pedro DINIZ aka MACHINE
Directeurs de production : Joana BRAVO, Julien ROUYET, Kaspar SCHILTKNECHT
Production déléguée : Thera Production, Lausanne – Julien ROUYET
Producteur associé : Kaspar SCHILTKNECHT
Coproduction : RTS radio télévision suisse – Françoise MAYOR
Production exécutive (Portugal) : Terratreme filmes, Lisbonne – Susana NOBRE

EXTRAITS DES DÉBATS AUTOUR DE ``O FIM DO MUNDO``
CE QU'EN DIT LA PRESSE

LES FICHES DU CINÉMA

Puissant et fascinant.

 

LIBÉRATION

Loin d’un énième package «banlieue-deal-misère-violence», O Fim do mundo sert une partition froide, acérée, ne sombrant dans aucune lourdeur et jouant de l’humour avec suffisamment de distance pour ne rien désamorcer.