Documentaire / Pays-Bas

SHABU

Les déboires tragi-comiques d’un jeune adolescent des quartiers populaires de Rotterdam. Parce qu’il a endommagé la voiture de sa grand-mère, il doit trouver, l’espace d’un été, l’argent nécessaire pour la réparation.

ANNÉE
RÉALISATION
SCENARIO
AVEC
FICHE TECHNIQUE
DATE DE SORTIE

2021

Shamira RAPHAELA

Shamira RAPHAELA

1h15 – Couleur – 1.85 – Dolby Digital 5.1

31 Août 2022

NOTE D'INTENTION DE LA RÉALISATRICE

Mon film se déroule dans ce qu’on appelle là-bas « The hood », mais il s’éloigne consciemment de la narration dominante de la vie dans les quartiers défavorisés : il est sans victimisation, sans pornographie de la pauvreté, sans images sinistres. Au contraire, nous voyons le monde à travers les yeux de Shabu.

 

Je suis moi-même issue d’une diaspora marginalisée et j’ai réalisé un documentaire à ce sujet : « Deal With It » (2014), qui montrait le côté sombre et malheureux de l’héritage des immigrants, une famille caribéenne tombée dans la drogue et le crime. Avec « Shabu », je me suis sentie obligée de montrer l’autre facette de notre communauté, des familles heureuses et aimantes, des pères attentionnés, des amitiés solides, des voisins qui nous soutiennent, des rêves et des aspirations, la normalité, quoi. Un film rempli d’amour, de lumière et de joie, malgré le contexte difficile. Un film où les garçons sont autorisés à pleurer et à être vulnérables. Shabu montre l’exemple. Même si la confiance enviable de notre héros le conduit à une chute pendant l’été, il accepte le fait qu’il ne sait peut-être pas tout. Ce n’est plus un enfant, mais pas encore un homme.Dans notre société, les garçons noirs sont trop souvent stéréotypés, avec toutes les conséquences que cela entraîne. Ce film a pour but de contrecarrer cela avec une perspective différente.

 

J’ai voulu faire un film qui s’adresse aux enfants de 10 ans et plus, mais qui peut aussi être apprécié par un public plus âgé, car regarder un film ensemble peut être une expérience enrichissante et le point de départ d’une conversation plus approfondie.

À PROPOS DE LA RÉALISATRICE

Shamira Raphaëla (née en 1982) est une réalisatrice de double culture : de mère néerlandaise et de père originaire de Curaçao, elle a elle-même grandi à Aruba, île néerlandaise de la mer des Caraïbes, située au large des côtes du Venezuela.

 

Après avoir terminé ses études secondaires dans les Caraïbes, elle s’est installée aux Pays-Bas où elle a obtenu une licence en arts audiovisuels à l’académie d’art et de design Artez en 2006. Elle est actuellement basée à Rotterdam, aux Pays-Bas.

 

Son premier documentaire « Deal With It » est un film personnel et brut sur les schémas familiaux destructeurs et l’amour inconditionnel, qui a remporté plusieurs prix internationaux en 2015. Elle a remporté le Prix Karin de Bok Talent à l’IDFA 2018 pour la poursuite du développement du scénario de « Downfall of a Superwoman », la suite intime de son premier film.

 

Son documentaire suivant, « Lenno & the Angelfish », raconte l’histoire d’un jeune garçon ayant des problèmes de comportement. Le film a remporté le prix du meilleur documentaire pour enfants à l’IDFA 2017 et a reçu le prix du meilleur documentaire européen pour enfants par l’Association européenne du film pour enfants lors de la Berlinale en 2019.

 

En 2019, Shamira a reçu la récompense cinématographique la plus prestigieuse de Hollande, le Veau d’or, au Festival du film des Pays-Bas, pour son documentaire « Daddy and the Warlord », sur la recherche de réponses que demande une jeune fille, qui se déroule au Liberia déchiré par la guerre. La même année, elle a également sorti un documentaire controversé sur la montée du populisme de droite et de la suprématie blanche aux Pays-Bas, intitulé « Our Motherland ».

 

En plus de réaliser des films, Shamira est membre du conseil d’administration de l’académie néerlandaise du cinéma, programmatrice de courts métrages à l’IFFR et a lancé, avec Tessa Boermans, le projet « Framing Of Us » à l’IDFA 2020, qui vise à décoloniser l’industrie du documentaire.

CE QU'EN DIT LA PRESSE

LES FICHES DU CINÉMA

Un documentaire superbement écrit et monté, et qui fait du bien.

 

OUEST FRANCE

Le portrait emballant du passage à l’âge adulte d’un petit caïd débrouillard.

 

L’OBS

Dialogué en dialecte surinamais, le film est donc une balade dans un monde souriant, fraternel, tragicomique. Feel-good movie ? Oui, et c’est réussi.

 

PREMIÈRE

Un portrait d’un gentil caïd de la banlieue hollandaise, débrouillard et débonnaire, peu à peu prêt à grandir. Prendre conscience de ses actes, demander pardon, choisir, agir. Serait-ce l’âge adulte ? Le tout, dans une mise en scène aérienne, pop. Magnifique.

 

TÉLÉRAMA

La force du film tient dans cette quête du pardon, qui emprunte des voies imprévisibles, jusqu’aux rituels ancestraux de purification.