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KLÁRA DÉMÉNAGE

Fiction / Hongrie

Klára quitte son mari. Son amie Ági l’aide à déménager. A chaque trajet, les choses sont différentes. KLÁRA DÉMÉNAGE est une histoire réaliste sur une séparation, observée d’un point de vue extérieur, avec tous les défis auxquels sont confrontés les protagonistes.

Année

2024

RÉALISATION

Zsófia SZILÁGYI

SCENARIO

Zsófia SZILÁGYI

AVEC

Csenge JÓVÁRI, Zsuzsanna KONRÁD, Edit VLAHOVICS, Márton PALLAG

FICHE TECHNIQUE

1h26 - Couleur - Dolby Digital 5.1

DATE DE SORTIE

22 Octobre 2025

HORAIRES DU 22 AU 28 OCTOBRE 2025

TOUS LES JOURS : 13h20, 16h40
MER 22 • VEN 24 : 22h00
JEU 23 • LUN 27 • MAR 28 : 18h30
SAM 25 • DIM 26 : 20h00

À PROPOS DU FILM

ORIGINE DU PROJET

 

En 2006, lors d’une installation vidéo à Budapest, Magic & Loss, l’artiste suédoise Johanna Billing présentait une vidéo de 15 minutes montée en boucle montrant un groupe de jeunes à Amsterdam qui entrent dans un appartement et font leurs cartons. Ils ne se disent pas un mot, et on ne sait pas à qui appartient l’appartement ni ce qu’ils ont à faire là. Il n’y avait aucun cadre narratif pour cette activité, et pourtant l’atmosphère était très forte. Je me suis dit que ce serait intéressant de faire un film comme ça. Un film narratif, mais pas trop, dont l’essence serait le fait de déménager et d’emballer ses affaires. À la différence de mon précédent film, ANNA, UN JOUR, qui se déroulait sur une journée entière, KLÁRA DÉMÉNAGE se passe seulement sur quelques heures, et la perspective n’est pas celle de la femme au centre des événements. C’est une perspective externe, celle d’une observatrice. Klára et Áron divorcent, mais nous voyons leur séparation du point de vue de l’amie, Ági, qui vient aider

 

NARRATION 

 

Il y avait plusieurs enjeux à surmonter. Tout d’abord, la répétitivité, comment construire un film sur une structure répétitive sans que cela devienne ennuyeux. Aussi notre personnage principal est une observatrice, dont la position est extérieure aux événements principaux. La question était de savoir dans quelle mesure elle devait être ellemême un personnage. Ne suffit-il pas qu’elle reste simplement un œil, un regard, tout au long du film ? Pour la fin, nous avons filmé la scène lors d’une véritable manifestation. Je souhaitais que la fin soit compliquée tout en restant subtile. Mais nous n’avons pas pu toute la tourner dans la manifestation, et si cela avait été le cas, le film aurait été différent.

 

INSPIRATIONS 

 

Ce film parle d’une situation où quelque chose d’important est décidé, mais cette situation est remplie de contingences effrayantes. Et chacun dit ce qu’il pense, alors qu’il leur semble impossible de comprendre pourquoi deux personnes se séparent, alors qu’elles s’aiment malgré tout. Sans un point de vue clair, je ne peux pas commencer à raconter une série d’événements, dire que ceci ou cela s’est produit. Je peux seulement dire que les choses semblent ainsi, du point de vue d’un personnage. Les choses sont comme ça, parce qu’elles arrivent à ce moment-là. Et ce que le personnage voit fait écho à la situation de sa propre vie.

 

CIRCONSTANCES FORTUITES 

 

Ce n’est peut-être pas sans lien avec le thème du film, mais lors du tournage, j’ai vraiment pu constater à quel point les circonstances fortuites jouent un rôle fondamental dans une scène. Des petites choses auxquelles je n’avais pas pensé auparavant, que je n’avais même pas perçues, auxquelles je n’avais pas attaché la moindre importance, déterminent soudain ce qui se passe vraiment dans une situation. Par exemple, selon où quelqu’un s’arrête dans l’escalier, la signification peut être clairement différente. Si c’est en haut, ça peut donner une indication sur un personnage, mais quelques marches plus bas, l’information donnée sera peutêtre tout autre. Un tel degré d’influence des soidisant «circonstances» sur une situation est parfois impressionnant.

ZSÓFIA SZILÁGYI, BIOGRAPHIE

Entre 2007 et 2009, Zsófia Szilágyi a été attachée d’enseignement auprès d’Ildikó Enyedi à l’École des Arts Dramatiques et Cinématographiques de Budapest. Puis, elle continue sa collaboration avec elle, en tant qu’assistante mise en scène, sur son long-métrage CORPS ET ÂME, qui remporte l’Ours d’or en 2017. En 2018, elle présente son premier film, ANNA, UN JOUR, en compétition à la Semaine de la Critique, à Cannes. Son second long-métrage, KLÁRA DÉMÉNAGE, a été développé et produit dans le cadre de la Biennale College, du festival de Venise.

CE QU'EN DIT LA PRESSE

Les Fiches du Cinéma

Autour d’une structure répétitive – à la fois singularité et limite du film – et d’un déménagement – une femme quitte le père de ses enfants – Zsófia Szilágyi livre une réflexion d’un réalisme cru à la portée métaphysique, identitaire – et en creux politique.

 

Libération

Agi remplit le temps comme elle remplit sa voiture, à bloc, pour aider l’amie et s’aider elle à différer l’heure de retrouver sa vie. Ce suspens-là forme le mouvement volatil de doutes à demi exprimés entre deux chargements. Le film parvient à saisir ce qu’il y a de plus proche du sentiment de précarité qui étreint quelqu’un qui part, surtout si c’est la femme.

 

Télérama

Les allers-retours de Klára, quittant son mari, entre son foyer et son nouveau logis. À chaque trajet, autant de variations, sous l’œil de l’amie Ágie.