Documentaire / France

YALLAH GAZA

La bande de Gaza est un territoire palestinien de 360 km² où s’entassent plus de 2 millions d’êtres humains. La population est régulièrement bombardée, maintenue dans une terreur permanente et sous blocus terrestre, maritime et aérien israélien.

Comme si on leur refusait toute humanité, Gaza se sent abandonné du monde mais… n’abandonne pas.

Le film témoigne de « cette rage de vivre » par une plongée dans la société gazaouie et tente de comprendre comment on en est arrivé là.

Yallah Gaza aborde les aspects historiques, géopolitiques, parle de sionisme, de politique interne palestinienne, de Droit International, et des motifs d’espoir gazaouis pour paraphraser le grand poète palestinien Mahmoud Darwich : « Nous souffrons d’un mal incurable qu’on appelle l’espoir ».

ANNÉE
RÉALISATION
SCENARIO
AVEC
FICHE TECHNIQUE
DATE DE SORTIE

2023

Roland NURIER

1h41 – Couleur – Dolby Digital 5.1

8 Novembre 2023

NOTE D'INTENTION DU RÉALISATEUR

Après 2 voyages dans les territoires occupés (Cisjordanie), j’ai voulu comprendre et appréhender les palestiniens de Gaza, territoire isolé du reste de la Palestine et sous blocus total israélien depuis 2007.

 

La ville de Gaza (qui a donné son nom à ce bout de territoire) a vraisemblablement été fondée vers 1500 av. J.C. La Bible fait de nombreuses mentions de Gaza, partie intégrante de la Pales-tine qui a enfanté le Christianisme. On retrouve le nom de Gaza dans la fameuse épopée de Samson et Dalila.
Gaza a toujours été un carrefour de peuples et de culture.

 

3 guerres menées par Israël, ces dernières années faisant des milliers de morts et de blessés majoritairement dans la population civile, n’ont visiblement pas altéré la résilience des gazaouis qui reste un modèle de résistance. Mais comment est-ce-possible ?

 

J’observe que, bien que sous perfusion d’aides internationales, malgré une pauvreté importante, un taux de chômage de plus de 50 %, les palestiniens de Gaza continuent de vivre ou de survivre grâce à un courage et une abnégation qui force le respect des observateurs.

La société y est encore structurée et organisée mais pour combien de temps ?

 

Les palestiniens de Gaza vivent sous administration du Hamas. Ils subissent les tensions intra-palestiniennes, et continuent cependant de faire société.

Mais ont-ils le choix ?

 

Yallah Gaza tente de comprendre comment « fait-on pour vivre presque normalement » lorsque  l’occupant vous refuse les droits humains les plus élémentaires.

 

Le film appréhende cette lutte quotidienne pour que le désespoir ne s’installe pas et comment se transmet de génération en génération cette flamme de la culture et de la terre ?

 

Yallah Gaza témoigne de cette « rage de vivre ».

Et si les palestiniens de Gaza n’étaient « qu’un peuple normal qui vit dans un environnement totalement anormal ! »

Il m’a été impossible de rentrer à Gaza. Le film est donc réalisé, pour la partie Gaza, en étroite collaboration avec un chef opérateur gazaoui francophone Iyad Alasttal (Réalisateur, documentariste, créateur de la série « Gaza stories »).

L’équipe française a réalisé les séquences en Europe et toute la post-production.

À PROPS DU RÉALISATEUR

À PROPS DU RÉALISATEUR

 

Auteur-réalisateur, cinéaste autodidacte.

. A réalisé un premier film en 2019 « Le char et l’olivier, une autre histoire de la Palestine » très bien accueilli par la critique et le public. (30 000 spectateurs)

Sélectionné dans de nombreux festivals en France et à l’international.

. Habite près de Lyon.

. Président d’une Association de cinéma d’art et d’essai en région lyonnaise, le « CLAP » à Tarare (69170).

. Passionné de cinéma et de géopolitique.

. Membre du C.A. du Festival « Palestine en vue » (ERAP : Echange Auvergne Rhône-Alpes/Palestine)

 

Roland Nurier présentera son deuxième film en décembre.

Cinéma Cinéaste autodidacte, Roland Nurier est réalisateur et président du Clap de Tarare. Engagé pour faire découvrir un cinéma divers, il présente son deuxième documentaire en décembre.

«Ce que je trouve génial dans le cinéma, c’est qu’en quelques minutes, un film peut nous faire pleurer, puis rire. » Roland Nurier, cadre commercial à la retraite, se consacre aujourd’hui entièrement à sa passion, jonglant entre la réalisation et la programmation de films d’art et essai pour le cinéma de Tarare.

 

Être ému au cinéma

 

Passionné de cinéma depuis son adolescence, il aime particulièrement être « ému et que l’histoire soit crédible ». Ainsi, il s’intéresse aux documentaires qui transmettent de « l’émotion brute », des films qui arrivent à « émouvoir et faire rire par la profondeur de l’histoire ». Charlie Chaplin est l’un de ses réalisateurs préférés, accompagné de Ken Loach, Stéphane Brizé ou encore les frères Dardenne.

Après un voyage avec son fils en 2014 en Palestine, Roland Nurier décide de passer à son tour derrière la caméra pour raconter l’histoire et la vie de ce pays à travers le documentaire Le char et l’olivier en 2019. « J’ai rencontré des gens qui m’ont dit qu’on devait en parler. Ils en ont marre d’être traités de terroristes et que la vérité soit déformée. »

Lors du festival « Palestine en vue », il rencontre Mai Masri, réalisatrice palestinienne, qui l’encourage à se lancer. Il repart alors, caméra à la main, en 2017. Avec sa connaissance des codes cinématographiques, il tourne un documentaire.

Une première expérience qui est finalement une réussite avec 30.000 entrées au cinéma malgré la situation sanitaire ayant suivi sa sortie : « Le film a été bien perçu par la critique et le public, quelques salles le projettent même encore ! »

Ce premier documentaire donne envie au jeune réalisateur de retenter l’expérience. Un film sur les canuts de Lyon, en cours de développement, est en attente de financement. Roland Nurier choisit alors de s’intéresser à la bande de Gaza, territoire palestinien très difficile d’accès. Malgré toutes ses sollicitations, Roland Nurier ne peut s’y déplacer. Il travaille donc avec un réalisateur gazaoui Iyad Alasttal, qu’il surnomme ses « yeux à Gaza ». Cela lui permet de « scénariser certaines scènes pour rendre le film plus esthétique » que son premier documentaire. Le but de ce long-métrage est de « raconter la vie » de ces personnes, au-delà des préjugés. « J’en ai marre de voir uniquement des images de bombes à la télévision, je voulais montrer qu’il y a une vie, une organisation sur ce territoire. »

Cinéaste engagé

 

S’intéressant à la géopolitique et militant avec l’association Attac, Roland Nurier est très engagé et espère avec ce deuxième film montrera que « c’est un peuple qui veut juste vivre comme tous les autres dans le monde ».

Le plus difficile pour lui a été de résumer ses recherches et 150 heures d’images en 1 h 30 de film. Pour lui, le plus beau compliment est « quand quelqu’un me dit qu’il a compris une partie de la situation ». De manière pédagogique, Roland Nurier essaie en effet de « mettre en perspective l’histoire et l’actualité ».

Actuellement en postproduction, le film intitulé Yallah Gaza sera présenté en avant-première le vendredi 16 décembre à 20 heures au cinéma de Tarare. « Je voulais faire l’avant-première des avant-premières dans mon jardin. »

« J’ai vu la bande annonce de « Yallah Gaza ». Je pense que c’est un film très important que vous faites. L’une des raisons pour laquelle l’oppression de Gaza continue est que les gens ne savent pas à quoi res-semble la vie quotidienne à Gaza. Ce que vous décrivez dans le film est très important. Je suis plein d’admiration pour ce projet. Je suis sûr que ce sera un succès et ça doit être un succès. Bonne chance Roland. » Entretien avec Ken Loach, Réalisateur britannique. Londres le 24/10/2022.

TRAITEMENT NARRATIF ET VISUEL

Le film propose plusieurs axes dans sa trame narrative :

 

– Un rappel historique des grands jalons qui ont façonné le Moyen-Orient tel que nous le connaissons aujourd’hui, l’évolution de la politique israélienne depuis 1948 à l’égard des palestiniens et la particularité de la bande de Gaza.

 

– Des témoignages de citoyens gazaouis, de la société civile acteurs de la vie économique, éducative, sanitaire et sociale, culturelle, sportive, attestant ainsi de la vitalité de la population.

Exposer les difficultés quotidiennes, amplifiées par l’enfermement et les traumatismes dus

aux fréquents bombardements.

Ces citoyens-nes gazaoui-e-s se livrent sans réserve face caméra.

Nous avons capté leurs sourires, leurs colères et leurs angoisses.

– Des témoignages de Responsables politiques palestiniens de tous bords.

 

– Un regard sur la communauté chrétienne de Gaza

 

– Les questions de Droit International et les plaintes en cours pour « crimes de guerre » à l’encontre d’Israël auprès de la Cour Pénale Internationale sont développées par des Juristes, des experts connaissant parfaitement les dossiers.

 

– Les points de vue critiques et complémentaires d’Israéliens, mais aussi de journalistes, d’historiens spécialistes de Palestine-Israël

 

Le film assume un fil conducteur composé de jeunes danseurs et danseuses de Dabké (danse traditionnelle orientale)réalisant une chorégraphie sur et dans des immeubles dévastés d’un quartier de Gaza suite à une des multiples destructions perpétrées par l’armée israélienne.

 

Des citationsmarquanteset maintes fois vérifiées participent aux respirations du film.

« Gaza est une terre où les « droits » considérés comme acquis ailleurs ne sont ici que des es-poirs, un espace où ses habitants souhaitent parfois ne plus y vivre, mais en même temps, elle leur manque s’ils la quittent. »

(Une citoyenne palestinienne de Gaza)

INTERVENANTS-E-S DU FILM

ABEER HAMAD : Artiste franco-palestinienne

FALESTEEN RUSRUS : Directrice Département de français Université AlAqsa de Gaza

JEAN-PIERRE FILIU : Historien, Professeur à Sciences-Po Paris, auteur du livre « Histoire de Gaza ».

HASSAN ALBALAWI : Membre de l’OLP, Conseiller à la mission de Palestine auprès de l’Union Européenne

THOMAS SUAREZ : Auteur du livre « Comment le terrorisme à créé Israël »

GASSAN WISHAH : Historien de Gaza

SYLVAIN CYPEL : Journaliste, spécialiste d’Israël et des Etats Unis. « Le Monde », « Courrier International » « Orient XXI »

KEN LOACH : Réalisateur britannique

ASMAA TAYEH : Directrice des opérations de l’association « We are not numbers »

MAHMOUD DIEFALLAH ABU DEEB : Habitant de Gaza

MATHIAS SHAMALI : Responsable de l’UNRWA à Gaza

ELEONORE BRONSTEIN : Chercheuse franco-israélienne, co-fondatrice de l’association De-Colonizer

RONNIE BARKAN : Dissident israélien antisioniste

YONATAN SHAPIRA : Ancien pilote de l’armée de l’air israélienne

AHMED ABU RUTAIMA : Chercheur, Journaliste, Initiateur des « marches du retour »

WAHID ABU SHAHAMA : Professeur de Dabké

CHRISTOPHE OBERLIN : Chirurgien, Universitaire

BASSEM NAIM : Membre du Hamas, ancien ministre de la Santé, Responsable des relations internationales

LEILA SEURAT : Docteur en science politique, auteur du livre « Le Hamas et le monde »

GILLES DEVERS : Avocat mandaté par la Palestine auprès de la Cour Pénale Internationale

AMIRA AL QUEREM : Habitante de Gaza

ZAKARIA BAKER : Ancien pêcheur, Défenseur des droits des pêcheurs de Gaza

NAFEZ ZAKI ABU TUAIMA : Agriculteur de Khan-Younis (Gaza)

MOUTASSEM ELIWA : Responsable de la pépinière solidaire de Gaza

ELIAS TERZI : Habitant de Gaza City

HATEM KHRAIS : Docteur, ancien Pharmacien de Gaza City

SARAH KATZ : Ancienne chercheuse, militante de International Solidarity Movment France

PIERRE STAMBUL : Porte-parole de l’Union Juive Française pour la Paix
PERE MUSALLAM : Ancien Prêtre de Gaza , à la retraite

WISSAM MOHAMED HAMMAD : Travailleuse sociale à Gaza

IKTIMAL EGHRAREB : Travailleuse sociale à Gaza

IYAD ALASTTAL : Cinéaste de Gaza

MARYAM ABU DAQQA : Responsable pour Gaza du FPLP, Front Populaire de Libération de la Palestine

ALAA AL AMOUR : Educatrice sportive à Gaza

EITAN BRONSTEIN APARICIO : Israélien, co-fondateur de l’association De-Colonizer

CE QU'EN DIT LA PRESSE

TÉLÉRAMA

La forme est austère — heureusement entrecoupée de courtes respirations conçues comme des « cartes postales » de la vie dans l’enclave — mais le fond est aussi passionnant que partisan, donnant l’occasion d’entendre des voix à contre-courant du « narratif » israélien.