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SAM FAIT PLUS RIRE

Fiction / Canada

Sam, une jeune comédienne et jeune fille au pair souffrant de stress post-traumatique, se demande si elle doit ou non participer aux recherches de Brooke, une fillette disparue dont elle était la nounou.

Année

2024

RÉALISATION

Ally PANKIW

SCENARIO

Ally PANKIW

AVEC

Rachel SENNOTT, Olga PETSA, Jason JONES

FICHE TECHNIQUE

1h46 - Couleur - Dolby Digital 5.1

DATE DE SORTIE

30 JUILLET 2025

HORAIRES DU 13 AU 19 AOÛT 2025

VEN 15 • LUN 18 : 20h00

HORAIRES DU 20 AU 26 AOÛT 2025

à venir

BIOGRAPHIE DE LA RÉALISATRICE

Ally Pankiw est une scénariste et réalisatrice canadienne. SAM FAIT PLUS RIRE (2024) est son premier long-métrage. Travaillant d’abord dans la publicité et pour des artistes comme Katy Perry, Phoebe Bridgers ou Ariana Grande, elle continue sa carrière à la télévision en dirigeant quelques épisodes de séries comme SHRILL (2019-2021) ou THE GREAT (2020-2023). Elle réalise ensuite entièrement la série FEEL GOOD (2020) pour Netflix et co-crée STANDING BY (2022) avec Dan Levy pour Hulu. Elle dirige aussi un épisode de la série à succès BLACK MIRROR intitulé JOAN IS AWFUL (2023).

ENTRETIEN AVEC ALLY PANKIW ET RACHEL SENNOTT

Entretien pour Marie Claire par Sadie Bell, publiée le 14 juin 2024.

 

SAM FAIT PLUS RIRE marque un tournant dans la carrière de Rachel (Sennott) vers le drame et votre collaboration sur ce film a été importante. Comment avez-vous commencé à travailler avec elle et comment cette relation a-t-elle évoluée ?

 

Ally Pankiw : Nous nous sommes rencontrées dans le milieu du stand-up et j’étais fan de ses sketchs depuis quelque temps. J’ai aussi vu le film SHIVA BABY dans lequel elle tient le rôle principal et j’ai été agréablement surprise de son jeu d’actrice alors pour SAM FAIT PLUS RIRE, j’ai tout de suite pensé à elle pour le rôle de Sam. En effet, je voulais quelqu’un qui ait déjà de l’expérience dans le milieu du stand-up mais qui puisse aussi jouer des rôles plus dramatiques. Elle a tout de suite accepté. Le sujet du film nous a immédiatement rapprochées : nous savons ce que c’est d’être une femme dans le milieu de l’humour.

 

Et vous Rachel, qu’est-ce qui vous a poussée à travailler avec Ally sur ce projet ?

 

Rachel Sennott : J’ai trouvé le script très beau et nuancé, même s’il parle d’un sujet aussi difficile. Il est assez facile de traiter ce type de thème avec manichéisme et lourdeur mais ce n’est pas le cas ici. Je n’ai pas pensé au type de film que nous allions faire, j’ai juste été attirée par l’histoire. Même si j’aime beaucoup la comédie, j’aimerais aller vers des projets plus dramatiques pour sortir de ma zone de confort.

 

Est-ce que l’expérience de Sam fait écho à votre propre expérience en tant que comédienne de stand-up ?

 

R.S. : Il y a bien quelque chose que je déteste et que j’ai déjà vécu : quand les gens regardent une vidéo de ton sketch devant toi. Ça m’énerve ! Plus sérieusement, j’étais assez nerveuse parce que dans le stand-up il y a une interaction avec le public et tout fonctionne avec la magie du moment. Donc filmer ces séquences de stand-up était difficile parce qu’il fallait garder la même énergie, même après plusieurs prises. Mais Ally m’a beaucoup rassurée : nous avons travaillé ensemble les sketchs et nous les avons même testés pour de vrai dans un comedy club.

 

La tendance est à la “rage féminine” dans le traitement artistique des violences faites aux femmes. Avez-vous constaté un changement dans la façon dont les histoires sur les traumatismes des femmes ont évolué depuis que vous avez entrepris de faire ce film il y a dix ans ?

 

A.P. : Oui et non. J’ai voulu faire ce film parce que pour moi le processus de guérison n’a jamais été lié à de la rage. Le traitement des violences faites aux femmes dans les films se résume soit à des récits de vengeance ou de justice soit, au contraire, à des récits de femmes complètement dévastées. La réalité c’est que la société subit une grande perte, en termes de joie, d’humour et de vie, de la part des femmes qui sont victimes de violences et de traumatismes. Et ça ne revient pas parce que quelqu’un s’est vengé ou est allé en prison. Pour moi, cet aspect de la perte était vraiment important à examiner, c’est-à-dire la manière dont ces jeunes femmes traversent ces épreuves et en parlent entre elles.

 

Le film aborde aussi la question de la relation intergénérationnelle entre Sam et Brooke. À quel point cette thématique est-elle au cœur de cette histoire ?

 

A.P. : C’est probablement l’une des parties les plus importantes sur le plan somatique. C’est une métaphore du chagrin et du traumatisme hérités et de la manière dont les jeunes femmes sont censées prendre soin d’autres jeunes femmes. Ce qui est une belle chose mais c’est aussi un aspect injuste de la vie que de devoir prendre soin les unes des autres. Une autre question que j’ai toujours trouvée intéressante, c’est que les femmes se retirent rarement d’une situation dangereuse si ce n’est que pour elles-mêmes. J’ai toujours voulu explorer cette question.

CE QU'EN DIT LA PRESSE

L’HUMANITÉ

Ce premier film canadien lie audacieusement le milieu des comiques, cadre professionnel de la vie des personnages, et la mélancolie d’une jeune femme victime de stress post-traumatique. Sensible et perturbant.

 

ABUS DE CINÉ

Un grand écran était le minimum pour admirer la performance impressionnante de la comédienne, multipliant les tonalités avec une aisance déconcertante.

 

CINEMATEASER

L’ensemble, frôlant parfois une forme de misérabilisme (notamment sa dernière partie) et de raideur très « auteur », demande aux spectateur la patience d’une empathie à toute épreuve.

 

CULTUROPOING.COM

Un joli film prometteur et très émouvant, ne tombant jamais dans les facilités mélodramatiques et privilégiant une belle subtilité dans l’écriture de ses personnages très touchants

 

LIBÉRATION

Trop sensible pour sembler mécanique, Sam fait plus rire ne rate pas son coup.

 

TÉLÉRAMA

À travers un montage intriqué (errant entre l’avant et l’après du drame) pour une fois habile, on découvre un film sur la reconstruction, appartenant fièrement à cette vague d’œuvres post #MeToo qui n’en ont rien à faire de l’agresseur.

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