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YOUNG HEARTS

Fiction / Belgique, Pays-Bas

Elias, 14 ans, vit dans un petit village de Flandre. Lorsque Alexander, son nouveau voisin du même âge venant de Bruxelles, emménage en face de chez lui, Elias réalise qu’il est en train de tomber amoureux pour la première fois. Il devra faire face au chaos intérieur provoqué par ses sentiments naissants afin de vivre pleinement son histoire avec Alexander et de la révéler à tous.

Année

2024

RÉALISATION

Anthony SCHATTEMAN

SCENARIO

Anthony SCHATTEMAN

AVEC

Lou GOOSSENS , Marius DE SAEGER et Geert VAN RAMPELBERG

FICHE TECHNIQUE

1h39 - Couleur - Dolby Digital 5.1

DATE DE SORTIE

19 Février 2025

HORAIRES DU 12 AU 18 MARS 2025

VEN. 14 : 18h00

DIM. 16 : 20h00

HORAIRES DU 19 AU 25 MARS 2025

MAR 25 : 12h05

JEU 20 : 14h00

BIOGRAPHIE DU RÉALISATEUR

Anthony Schatteman, né en 1989, est diplômé de l’Académie Royale des Beaux-Arts (KASK) de Gand puis par la suite d’un Master en études de cinéma et culture audio – visuelle à l’Université d’Anvers. Dès ses débuts, il s’intéresse au monde des jeunes adultes et plus particulièrement à leur éveil à la sexualité. Attachant une grande importante aux sentiments difficiles à exprimer, il dépeint le portrait de personnages universels auxquels il est facile de s’identifier. En 2012, son premier court métrage Kiss Me Softly remporte de nombreux prix à travers les festivals du monde entier. Plusieurs autres courts suivront : Follow me (2015), Hello, Stranger (2016), Petit Ami (2017), L’Homme inconnu (2021). Entre 2020 et 2022, il réalise 4 séries dramatiques dont les épisodes 5 et 6 de la série irlandaise Northern Lights pour Lionsgate TV. YOUNG HEARTS est son premier long métrage pour le cinéma. Couronné en février 2024, lors de sa projection au Festival International du Film de Berlin, section Generation KPlus, de la Mention Spéciale du Jury Jeunesse, il sera projeté en mai 2024 en sélection officielle à Cannes Écrans Juniors.

ENTRETIEN AVEC LE RÉALISATEUR

Quel a été votre parcours avant de réaliser ce premier long métrage ? 

 

J’ai, à mon actif, six courts métrages et plusieurs séries dont Northern Lights (2023), produite par le studio américain Lionsgate TV. YOUNG HEARTS est mon premier long métrage. J’ai toujours été un passionné de cinéma. Des films comme SCREAM et LES GRIFFES DE LA NUIT de Wes Craven ont eu un énorme impact sur moi. C’est pourquoi, le cinéma de genre a toujours occupé une place privilégiée dans ma cinéphilie. Il y a aussi eu TITANIC de James Cameron qui a vraiment changé ma vie. Je pense que je devais avoir 8 ou 9 ans quand il est sorti au cinéma. Nous sommes retournés le voir plus de dix fois avec ma mère car j’étais vraiment tombé amoureux de ce film. Au départ, je pensais que je voulais devenir acteur. J’ai quitté mon école catholique pour aller étudier l’art dramatique à Gand. Mais quand il a fallu choisir un cursus après le lycée, j’ai postulé pour une école de cinéma parce que je me suis rendu compte que je voulais plutôt raconter des histoires. Depuis mes 11 ou 12 ans, je filmais absolument tout avec la caméra de la famille. Donc, oui, je pense que dans un coin de ma tête, j’ai toujours été un réalisateur. Je ne me rendais simplement pas compte que cela pouvait être un métier. Mais en intégrant cette école de cinéma très sélective à Gand, j’ai pris conscience que ma passion pour le cinéma était intacte et que je voulais vraiment devenir réalisateur. 

 

Quelle est la genèse du projet ? 

 

Cette histoire est basée sur ma propre expérience de jeune garçon, en butte à son identité sexuelle. Je n’avais jamais vraiment eu de modèles homosexuels au cinéma qui vivaient des histoires d’amour heureuses. C’est pourquoi, j’ai réalisé ce film pour le jeune garçon que j’ai été. Si j’avais pu voir ce genre de film quand j’avais 12 ans, ma vie aurait peut-être été différente. Il y a quelques années, le fils d’un ami, âgé de 9 ans, m’a demandé de lui conseiller des films sur le sujet car il pensait qu’il était amoureux d’un garçon de sa classe. Je lui ai dit que je n’en connaissais pas vraiment car, que peut-on montrer à un enfant de neuf ans ? Des films comme CALL ME BY YOUR NAME ou LE SECRET DE BROKEBACK MOUNTAIN, que j’ai découverts vers 14-15 ans, ne sont pas adaptés au jeune public, à cause des scènes de sexe. C’est pourquoi, il était impératif que mon film se concentre surtout sur les sentiments, pour qu’il soit adapté à tous les âges et pour que cette histoire d’amour soit vue comme quelque chose de tout à fait normal.

 

Pouvez-vous nous parler de votre collaboration avec Lukas Dhont sur l’écriture du scénario ? 

 

Je suis content d’en parler car j’ai lu dans la presse des choses parfois inexactes. J’ai écrit intégralement le scénario. Mais bien sûr, pendant les quatre années où j’ai développé le film, j’ai travaillé avec des consultants à l’écriture. Certains étaient des coachs d’écriture professionnels qui travaillaient sur des films pour enfants, parce que je n’avais pas d’expérience dans le domaine. L’une d’entre elles était Mieke de Jong. C’est une scénariste néerlandaise très expérimentée dans les films jeune public. L’autre était Nathalie Teirlinck, une réalisatrice flamande. J’ai aussi travaillé avec Frederike Migom qui a réalisé le film BINTI. La plupart du temps, nous travaillions sur une période d’une à quatre semaines où nous discutions de mon scénario et où nous réfléchissions à de nouvelles idées. Mais le premier qui m’a aidé à un stade très précoce du projet car il n’y avait même pas de traitement, c’était Lukas Dhont. C’est mon meilleur ami et on s’aide mutuellement sur nos différents projets. Nous étions dans la même école de cinéma. Il a été le premier à réfléchir avec moi à la meilleure façon de raconter cette histoire. Il fait donc partie des six personnes qui m’ont aidé sur le scénario, en tant que consultant. 

 

En quoi ce récit de quête identitaire et sexuelle vous est-il personnel ? 

 

Ce film m’est très personnel parce qu’il se base sur ma propre famille. Ce n’est pas seulement mon histoire mais la leur. Mon père était chanteur dans les années 90. Il était assez célèbre en Belgique et donc, j’ai grandi dans le monde du spectacle. Mon grand frère était très intéressé par les filles. Quand il a eu son premier amour, j’ai vu que mon père était vraiment fier de lui. Contrairement à Elias, j’ai attendu beaucoup plus longtemps pour faire mon coming out. Avec ce film, je voulais créer un monde utopique, grâce auquel les spectateurs verraient qu’il est normal de révéler son homosexualité à ses parents. Cette histoire d’amour est une fiction car je n’ai jamais eu d’amoureux comme Alexander. Mais beaucoup de scènes sont basées sur des événements qui me sont vraiment arrivés. 

 

Votre récit se situe à une période charnière chez vos personnages. Pourquoi avez-vous choisi de documenter cet âge en particulier ? 

 

Quand j’ai commencé à écrire cette histoire, elle s’articulait autour de deux garçons de 14 ans. Mais par la suite, j’ai plutôt pensé à mettre en scène des jeunes garçons de 12 ans parce qu’à cet âge-là, la sexualité n’est pas le sujet central. Quand j’avais moi-même entre 11 et 13 ans, je ne savais pas vraiment ce que c’était. Elias et Alexander ne songent pas au sexe mais à leurs sentiments naissants. Nous avons rencontré beaucoup de garçons entre 11 et 17 ans mais finalement, ce n’était pas tellement l’âge qui importait que de trouver les bons interprètes pour raconter cette histoire. 

 

Comment avez-vous trouvé vos deux jeunes acteurs, Lou Goossens (Elias) et Marius de Saeger (Alexander) ? 

 

Nous avons vu beaucoup de garçons et le casting a été vraiment difficile, aussi parce que cette histoire m’est très personnelle. Je devais trouver une version plus jeune de moi-même. Nous avons mené des recherches dans les écoles. Dans une cour de récréation, nous avons vu Marius de Saeger qui jouait au football. Nous sommes allés vers lui. Quand on l’a abordé, il souriait mais il préférait aller jouer au football, plutôt que de nous parler. Il était exactement comme le personnage que j’avais écrit. Il s’est ensuite présenté au casting avec les ongles vernis. Il était si cool et dégageait une telle aura que j’ai su que c’était lui. Ensuite, nous devions lui trouver le bon partenaire et par chance, Lou Goossens s’est présenté au casting. Lou et Marius avaient une très bonne alchimie et c’est pourquoi nous les avons choisis. Pendant toutes ces étapes, nous avons été accompagnés par Oliver Roels qui est l’un de mes meilleurs amis. Il est psychologue pour enfants et thérapeute. Il m’a aidé parce que parfois, les garçons avaient des questions sur la sexualité et je voulais toujours qu’ils se sentent en sécurité et qu’ils bénéficient d’une assistance professionnelle. 

 

Comment les avez-vous dirigés pour qu’ils se sentent à l’aise avec tous les aspects du scénario ? 

 

Oliver Roels et moi-même avons passé beaucoup de temps avec eux à parler d’émotions, telles que la peur, l’amour, la tristesse. Ils ont compris ce que je ressentais, en tant qu’enfant gay et l’angoisse que j’avais d’en parler à mon père. Nous devions nous faire confiance mutuellement pour pouvoir travailler ensemble. Marius et Lou sont devenus très bons amis sur le plateau de tournage mais aussi en dehors, ce qui faisait plaisir à voir. Bien sûr, ils ont appris leurs répliques mais ils étaient libres d’être eux-mêmes, ce qui a contribué au réalisme des scènes. Et même si je leur demandais de faire quelque chose de différent, ils ont toujours répondu présents. Je n’ai jamais vu un tel talent chez d’aussi jeunes acteurs et j’en ai dirigés beaucoup ! 

 

Pourquoi avez-vous choisi de tourner dans votre village natal ? 

 

Nous avons visité beaucoup d’endroits car nous avions une équipe chargée des repérages. Mais j’étais assez insatisfait. Nous avons vu beaucoup de fermes, de rues et de maisons, mais rien ne se rapprochait vraiment de ce que je voulais. Puis, mon directeur de la photographie m’a demandé si je pouvais lui montrer les endroits à partir desquels j’avais écrit mon histoire. Je les ai emmenés dans la rue où j’ai grandi, la ferme où vivait ma belle-sœur. Dès qu’ils ont vu ces lieux, ils ont immédiatement compris que mon cœur était là-bas. Nous avons dû redécorer plusieurs intérieurs car je souhaitais une atmosphère intemporelle. Je ne voulais pas que tout soit trop moderne. C’était vraiment incroyable de tourner dans ce décor où je connaissais beaucoup de monde. La rue s’est transformée en grand plateau de tournage. Nous avons tourné et déjeuné dans le garage des voisins, installé le maquillage et les costumes dans la maison d’à côté. Toute la ville vivait le film avec nous. Mon monteur m’a plus tard demandé : « Où as-tu trouvé ce village Disney ?  ». Et je lui ai répondu : «  C’est tout simplement l’endroit où j’ai grandi ». 

 

Elias effectue plusieurs déplacements dans le film. En quoi ce mouvement était important par rapport à la construction personnelle de votre jeune héros ? On pense notamment à la parenthèse bruxelloise avec Alexander et au séjour à la campagne avec le grand-père. 

 

Ces déplacements sont importants pour Elias qui a grandi dans une petite ville où tout le monde se connaît. Alexander est exactement le garçon qu’il voudrait être, sans pouvoir se l’autoriser pour le moment. Elias devait être entouré de personnages positifs, comme le grand-père. Je ne voulais pas laisser de place à ceux qui le harcèlent, même si cette réalité est présente dans le film. Ces voyages lui permettent de découvrir le monde. Peu importe ce que l’on vit, on est libre et on peut accomplir ce que l’on veut. C’était la raison pour laquelle je voulais montrer Bruxelles. Puis il y a le séjour à la campagne avec le grand-père qui se remémore ses moments heureux, passés avec sa femme défunte. C’est important, je pense, de regarder le monde avec une vue d’ensemble et c’était le sens de ces déplacements. 

 

Votre film baigne dans une atmosphère lumineuse. Pourquoi avez-vous opté pour cette tonalité générale ? 

 

C’était indispensable pour moi d’avoir un film solaire, optimiste et joyeux où il y a beaucoup de couleurs qui reflètent cette tonalité. Nous avons par exemple choisi du papier peint bleu et des citrons pour décorer la cuisine. Je voulais un film très lumineux mais cet été-là, nous avons eu un temps pourri. Il pleuvait constamment. Heureusement, nous avons trouvé le moyen de tourner à chaque fois que le soleil faisait une percée. Dans le film, cela rend très bien, malgré les conditions de tournage et ce temps déprimant. 

 

La musique occupe une large place dans votre film. Elle lie d’abord la famille puis la divise.

 

La musique a toujours été très importante pour moi, d’autant plus que mon père était chanteur. J’ai fait appel à Ruben De Gheselle que j’avais rencontré sur la série Northern Lights. La musique qu’il avait composée pour la série était proche de celle que je voulais pour mon film. J’ai immédiatement su que je devais travailler avec lui. J’avais des références comme Hans Zimmer, James Newton Howard, Thomas Newman, Gabriel Yared, Alexandre Desplat, James Horner, Alan Menken. Les bandes originales des films Disney m’ont aussi beaucoup marqué, de LA BELLE ET LA BÊTE à LA PETITE SIRÈNE. Avec Ruben, nous avons cherché des thèmes pour le grand-père, mais aussi pour Alexander et Elias. La musique rend le film très léger, sentimental, frais et joyeux. J’avais envie d’avoir une grande partition hollywoodienne et je pense que nous en sommes assez proches.

 

Pouvez-vous nous parler de la figure égocentrique du père dans le film ? 

 

Cette figure paternelle est librement inspirée par mon propre père. Mon père a remporté l’émission Sound Week en Belgique, en 1997. Et il a toujours eu une carrière très riche. Cela me réjouissait parce que je pouvais voyager avec lui, assister à des concerts et c’était vraiment cool. Mais bien sûr, il a dû beaucoup s’investir dans sa carrière. Mon père a été élevé dans une famille très catholique. Il n’aurait jamais imaginé que son fils puisse être gay. Je ne dirais pas que mon père était égocentrique, le mot me semble un peu fort, mais sa carrière prenait de la place. J’espère que mon film permettra aux parents de comprendre qu’ils doivent être plus présents pour leurs enfants. Dans mon film, le père d’Elias est juste trop accaparé par sa carrière et centré sur lui-même. 

 

Pourquoi avez-vous tenu à être au maximum dans le point de vue d’Elias qui a souvent un rôle d’observateur dans le film ?

 

Je voulais montrer comment je voyais le monde plus jeune quand je me débattais avec mon identité sexuelle. En conséquence, dépeindre le monde à travers les yeux d’Elias était une évidence. Même dans la scène où les parents parlent de la couverture du magazine, je ne voulais pas être sur eux mais privilégier le point de vue d’Elias qui les écoute. Raconter cette histoire à travers les yeux de ce garçon de 14 ans, montre le monde d’un tout autre point de vue que celui d’un adulte. 

 

La scène où Elias fait son coming out dans la voiture est d’une grande intensité. Comment l’avez-vous élaborée ? 

 

Nous avons filmé cette scène, le sixième jour de tournage. Elle a toujours eu quelque chose de thérapeutique, ce que j’avais senti dès son écriture. Quand je me l’imaginais à l’écran, j’étais déjà très ému. Elle a exigé pas mal de réglages techniques car la voiture roulait puis s’arrêtait et ensuite l’équipe devait intervenir. Pour ma part, j’étais allongé dans le coffre avec mon moniteur. La scène a commencé et Lou m’a demandé s’il devait pleurer. Je lui ai répondu : « Non, tu peux faire ce que tu veux ». Bien sûr, nous avions beaucoup parlé en amont de ma peur de décevoir ma famille parce que j’étais homosexuel. Donc Lou savait ce que j’avais éprouvé et arrive ce gros plan où il commence à pleurer. À la fin de la prise, on m’a ouvert le coffre et l’équipe a dû me laisser seul une demi-heure pour que je reprenne ma respiration. Je venais de vivre la scène dont j’avais toujours rêvé quand j’étais plus jeune. 

 

Le conflit chez Elias semble plus intérieur que lié à l’acceptation par son entourage de son homosexualité. Est-ce le sens de ce final enchanté où la bienveillance entoure le couple Elias-Alexander ? 

 

Pour moi, il était vraiment important de me concentrer uniquement sur ce conflit interne. Dans de nombreux films sur le passage à l’âge adulte, on trouve normal de se moquer du garçon gay et j’en avais vraiment assez de cela. Alors j’ai essayé de baser le récit juste sur ce combat intérieur où l’on a peur que les gens nous regardent différemment car nous vivons encore dans une société hétéronormée. Mes parents m’ont dit, après coup, qu’ils avaient juste peur que ma vie soit plus difficile, du fait de mon orientation sexuelle. Le fait que tout le monde dans le village accepte que ces deux garçons s’aiment est quelque chose que j’aimerais voir se produire. Leur amour est si pur, innocent et doux que je pense que personne ne trouverait à redire à cela. Je me suis demandé si j’allais insérer un plan sur les harceleurs qui se moquent du jeune couple mais c’était inutile. Je voulais un final romantique hollywoodien où tout le monde dans le village est d’accord avec cet amour. Comme dit le grand-père, quand on trouve l’amour, c’est trop précieux pour le jeter. Mais bien sûr, je sais que ce n’est pas la réalité mais je voudrais montrer aux gens que ça pourrait l’être. 

 

Pourquoi est-il important aujourd’hui d’éduquer les collégiens et les lycéens sur le fait qu’il est tout à fait normal d’aimer quelqu’un du même sexe sans honte, et de discuter ouvertement de cela, malgré la haine souvent propagée sur les réseaux sociaux ? 

 

J’espère que mon film permettra à des enfants, qui n’abordent jamais l’homosexualité à la maison, d’engager une conversation avec leurs parents. Je voudrais que l’on considère YOUNG HEARTS comme un film d’amour. Bien sûr, il sera toujours étiqueté comme un film gay, mais j’ai voulu filmer une histoire d’amour avant tout. J’espère que de nombreuses écoles verront le film. Si mes camarades de classe et moi avions vu ce film quand nous étions enfants, nous aurions pu en discuter. Cela nous aurait ouvert des horizons qui étaient fermés à l’époque. Nous avons projeté le film à 1500 enfants à Berlin. C’était la première fois que des enfants voyaient le film et j’étais un peu inquiet de leurs réactions car les enfants ne mentent pas, ils sont toujours honnêtes. De plus, à Berlin, il y a beaucoup de mixité sociale et j’avais d’autant plus peur que je sais que certaines cultures ne tolèrent pas l’homosexualité. Les enseignants m’ont dit que quand le premier baiser intervient entre les deux garçons, des huées ont retenti dans la salle. Mais ils ont vu les enfants applaudir à la fin, alors qu’au début ils étaient sur la réserve. Dans l’intervalle, ils s’étaient pris d’affection pour les personnages. C’est vraiment gratifiant de voir comment de jeunes enfants étaient transformés en si peu de temps. 

CE QU'EN DIT LA PRESSE

aVoir-aLire.com

Une œuvre unique et infiniment précieuse sur la quête de l’identité sexuelle et l’acceptation de soi.

 

DERNIÈRES NOUVELLES D’ALSACE

Anthony Schatteman borde de pudeur l’histoire de ces deux garçons, épure leur éveil amoureux, dénoue l’identité homosexuelle sans trop de heurts et sans malheur. Ici, la confusion cède à la plénitude, après les doutes et l’écho des normes hétérosexuelles.

 

L’HUMANITÉ

Le cinéaste britannique propose avec « Young hearts » d’Anthony Schatteman, une réflexion douce sur la découverte de l’amour adolescent gay.

 

LA SEPTIÈME OBSESSION

YOUNG HEARTS, par sa délicatesse et son romantisme, est un hymne à l’amour et offre cette liberté de s’émanciper du réel pour le réenchanter et y trouver la plus belle place qui soit : celle auprès de son ou de sa bien-aimé(e).

 

LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ

Dans son regard, le bonheur simple et immédiat de la découverte des sentiments rejoint la grâce d’Hirokazu Kore-eda dans L’Innocence (2023). Là encore, deux garçons, deux cœurs. Même délicatesse, même fluidité.

 

SUD OUEST

Film pudique, émouvant, intelligent.

 

L’OBS

Comparse de Lukas Dhont à l’école de cinéma, Anthony Schatteman signe pour son premier long le pendant solaire du crépusculaire « Close » de son ami. Et fait fondre nos cœurs endurcis.

 

LE MONDE

Le film est d’abord un long cheminement tortueux et émouvant vers une forme d’acceptation de soi.

 

LES FICHES DU CINÉMA

À la fois classique et touchant, ce premier long métrage dépeint avec justesse l’insouciance et les tumultes intérieurs de l’adolescence.

 

PREMIÈRE

Young hearts appartient donc à cette famille de films qui cherchent la lumière au bout de chemin mais sans pour autant verser dans la mièvrerie, en particulier dans l’écriture de personnages riches en contradictions dont Schatteman ne cherche jamais à arrondir les angles artificiellement. Et avec un sens aigu du romanesque qui ne se dément jamais.

 

TÉLÉRAMA

Une chronique sensible et solaire d’un premier amour.