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Ascq 44 : les martyrs du Nord

Documentaire / France

Le 1er avril 1944, à 22h44, un groupe de résistants commet un sabotage sur la voie ferrée d’Ascq, près de Lille, avec pour objectif de ralentir l’approvisionnement d’armes et de marchandises allemandes en direction de la Normandie. Une explosion retentit et le train s’immobilise. Les résistants l’ignorent mais le train est en réalité occupé par 400 SS qui massacreront 86 innocents en représailles. 80 ans plus tard, quelques-uns des derniers témoins de ce drame méconnu sortent du silence et témoignent pour la première fois des horreurs commises cette nuit-là par la 12e Panzerdivsion SS, la Hitlerjugend.

Année

2024

RÉALISATION

Germain AGUESSE & Robin AGUESSE

SCENARIO

Germain AGUESSE & Robin AGUESSE

AVEC

Benoît ALLEMANE

FICHE TECHNIQUE

1h13 - Couleur - Dolby Digital 5.1

DATE DE SORTIE

30 Avril 2025

HORAIRES DU 30 AVRIL AU 6 MAI 2025

MER 30 • DIM 4 : 14H45
VEN 2 : 17H00

LES TÉMOINS

Cette nuit-là, vers 22h30, du fond de son lit, André Baratte entend les habitants d’Ascq rentrer chez eux après la séance au cinéma Rex du soir : Paradis Perdu. Un quart d’heure plus tard, tout bascule.

 

Peu après l’explosion, les SS se dirigent rapidement vers la maison où il vit avec ses parents et ses frères et sœurs. Gaston, le père d’André, n’a alors d’autre choix que de leur ouvrir. Il fera partie du premier peloton d’exécutés.

 

André témoigne avec force et courage sur le déroulé de cette nuit tragique. Marguerite-Marie vivait paisiblement entourée de ses parents, de son frère et de ses deux sœurs. Dés le début du massacre, son père, Lucien Sabin, est emmené par les SS qui lui ordonnent d’aller soigner les soldats blessés lors du sabotage. Tentant de s’enfuir, les SS l’abattent de plusieurs tirs de revolver dans le jardin d’une voisine.

 

Son frère, André, sera également raflé mais un soldat Allemand en poste à Ascq depuis 1940 lui sauve la vie. Marguerite-Marie, jeune enfant à l’époque, revient sur ce drame avec une grande dignité.

 

Sœur Saint-Charles est une jeune femme de 18 ans à l’époque du drame. Ses parents possèdent un négoce et leurs chevaux et camions sont très souvent réquisitionnés par les Allemands.

 

La famille Delahaye va passer à travers le massacre. L’imposante porte en chêne de leur demeure va empêcher les SS de rafler son père. Leurs voisins seront moins chanceux.

 

Marguerite-Marie témoigne en apportant de nombreux détails et précisions sur la nuit du drame, le lendemain et plus tard, la Libération d’Ascq.

 

Hélas, la famille Beghin n’a pas échappé à ce drame. Louis Beghin faisait partie des habitants d’Ascq qui commençaient à redouter les représailles que pourraient engendrer ces actes de sabotage à répétition.

 

Il fera partie de ce que les historiens ont appelé le « quatrième peloton ».

 

Dernier des massacrés du village, Louis laissera un terrible vide autour de lui.

 

Cette souffrance causé par l’assassinat d’un père de trois enfants ne s’éteindra jamais, prés de 80 ans plus tard.

A PROPOS DU FILM

Une sombre histoire, trop peu racontée. A l’aube des commémorations du 80ème anniversaire du massacre d’Ascq, il nous semble primordial de raconter cet évènement tragique qui est méconnu dans la région et quasiment inconnu dès que l’on s’éloigne de la métropole Lilloise.

 

A travers ce film, notre volonté est de mettre en avant des hommes et des femmes et les laisser raconter leur histoire, ce qu’ils ont vécu, ce qu’elles ont enduré, afin que leurs vies et leurs témoignages ne tombent pas dans l’oubli et ainsi rendre hommage aux massacrés mais aussi à toutes celles et ceux qui ont souffert du joug Nazi en France et dans le monde entier

 

Des témoignages inédits de la Seconde Guerre mondiale.

 

A travers l’histoire des différents témoins, le film apporte de la nuance dans plusieurs grands moments de ce conflit majeur du 20ème siècle. En effet, ces Ascquois reviennent sur l’Occupation des Allemands dans le village qui devenaient « presque familiers » et qui, pour certains d’entre eux, vont sauver la vie de plusieurs habitants du village. Et plus tard dans la nuit, ayant autorité sur les SS, c’est bien la Feldgendarmerie Allemande qui viendra mettre un terme au massacre.

 

Ce documentaire évoque également cette période où, de plus en plus active, la Résistance Française se prépare à seconder les alliés dans la lutte pour la Libération. Dans le bourg, des membres du réseau Voix Du Nord reçoivent des consignes d’agents venus de Londres et posent des charges explosives sur la voie ferrée. Pour eux chaque acte de sabotage s’effectue en prévision du jour du débarquement dont la BBC ne cesse de donner l’espoir tout proche. La dernière charge posée dans la nuit du 1er au 2 avril 1944 sera fatale pour 86 Asquois. Le train visé ne sera finalement pas un convoi de marchandises. 400 SS fanatisés par des consignes de représailles vont descendre des voitures et, sans pitié, vont rafler et assassiner les hommes du village.

 

Un film collaboratif.

 

Ce documentaire a pu voir le jour grâce à un ensemble de personnes formidables. En effet, nous avons eu la chance de compter sur des acteurs et actrices de la région qui ont été d’une aide inestimable. Nous avons pu nous entourer de musées gérés par des personnes exceptionnelles qui nous ont ouvert leur porte et mis à disposition un ensemble d’archives, d’objets d’antan, de matériels militaires etc… Nous devons au musée de la vie rurale de Steenwerck, au musée de l’appel du 5 juin de Tourcoing, au musée de la Résistance de Bondues et tous les autres organismes, musées et associations qui nous ont apporté leur aide et leur soutien, la réussite de ce film.

 

Le Conseil Régional des Hauts-de-France et plusieurs villes se sont également joints à ce projet humain et mémoriel. Représentées par leurs élus et leurs Maires, les communes de Villeneuve d’Ascq, de Tressin, d’Anstaing, de Lezennes, d’Orchies, d’Auchy-lez-Orchies, de Nomain, de Marquette et de Croix, ont participé à la création de ce projet.

 

L’équipe du film, à qui nous témoignons une immense reconnaissance pour leur engagement, leur disponibilité, leur confiance et pour la qualité de leur travail tout au long du projet, nous a permis de faire un film au-delà de nos espérances. Du fond du cœur, merci à tous.

 

Un message actuel et universel.

 

A travers le récit des 4 intervenants de ce documentaire, l’histoire des autres familles de massacrés résonne évidemment. Ce massacre laissera le terrible nombre de 86 massacrés, 75 veuves et 127 orphelins.

 

Si le massacre d’Oradour sur Glane et de Tulle sont tristement célèbres, celui  d’Ascq demeure méconnu et mérite d’être raconté et enseigné au plus grand  nombre. Puisse le message des derniers témoins être entendu dans une  époque où, aux quatre coins du monde, rares sont les journées sans violence et  sans vies humaines sacrifiées aux idéologies, à l’antisémitisme, au racisme et  au fanatisme. 

 

Les 80 ans de la Libération.

 

Comme chacun sait, cette année marquera les 80 ans de la Libération de la France. Délivré par l’ONACVG, le film à d’ores et déjà obtenu le label « Mission Libération » et apportera donc sa contribution à faire de ce 80ème anniversaire un rendez-vous national. Il permettra aussi, nous l’espérons, de mobiliser les générations et de valoriser un patrimoine qui nous tient à cœur et de mettre en avant la mémoire des héros et des héroïnes qui nous ont permis de vivre, encore aujourd’hui, dans un pays libre et magnifique, la France.