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LA VIE, EN GROS

Fiction / République tchèque, Slovaquie, France

Ben, douze ans, adore cuisiner et manger. C’est la rentrée scolaire et il réalise que ses camarades ont changé, les garçons sont devenus plus grands alors qu’il est resté gros. Pire encore, les filles sont devenues belles, et en particulier Claire. Comment faire pour lui plaire alors que les autres se moquent de lui ? Malgré son amour pour la nourriture, Ben commence à suivre un régime. Mais rien ne va se passer comme prévu et cette année sera l’occasion de grandir et de comprendre que l’essentiel n’est pas à quoi on ressemble mais ce que l’on ressent…

Année

2024

RÉALISATION

Kristina DUFKOVÁ

SCENARIO

Petr JARCHOVSKÝ en collaboration avec Barbora DŘEVIKOVSKÁ, Anna VÁŠOVÁ Adapté de ``La vie, en gros`` de Mikaël OLLIVIER (Editions Thierry MAGNIER)

AVEC

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FICHE TECHNIQUE

1h19 - Couleur - Dolby Digital 5.1

DATE DE SORTIE

12 Février 2025

HORAIRES DU 26 FÉVRIER AU 4 MARS 2025

MER. 26 : 14h45

NOTE D’INTENTION

Après avoir réalisé un court métrage de marionnettes, j’ai succombé au charme de l’animation en stop motion, technique traditionnelle en République tchèque représentée par des artistes comme Trnka ou encore Švankmajer. Je cherchais un sujet approprié et en lisant avec ma fille le soir, j’ai découvert le récit de Mikäel Ollivier intitulé “La vie, en gros”. J’ai aimé son histoire, ses personnages. Adapter son livre en film a été pour moi une évidence, j’imaginais déjà un monde qui prenait vie grâce aux marionnettes. Il y a peu de films pour cette tranche d’âge, le début de l’adolescence, qui soit à la fois drôle, touchant et délivre un message d’espoir. Je me rends compte de l’importance qu’il y a à donner de l’espoir aux enfants et à leur montrer qu’ils ne sont pas seuls, qu’il n’y a pas qu’une seule bonne façon de vivre. Que les problèmes et les situations peuvent être envisagés sous plusieurs angles et qu’il est normal de commettre des erreurs et que l’on peut en tirer des leçons. La rencontre avec l’auteur du livre, Mikäel Ollivier, a confirmé mon envie d’adapter ce livre car nous nous comprenions parfaitement. Pour ma part, le thème le plus important du film n’est pas le surpoids, mais l’acceptation de soi. Cela veut dire être capable de se voir sans artifice, apprécier sa valeur et apprendre à s’aimer. Et lorsqu’une personne s’accepte telle qu’elle est, tout devient un plus simple, même la perte de poids.

 

Le livre de Mikäel Ollivier est un récit à la première personne, avec Ben lui-même comme narrateur, c’est ce qui explique qu’il a eu autant de succès auprès des jeunes lecteurs. C’est exactement ce que je voulais transposer dans le film. Dès le début, travailler avec des marionnettes m’a semblé la meilleure façon de représenter le monde de Ben. Pour pénétrer profondément dans son imagination et son esprit, j’ai choisi de combiner deux techniques d’animation : les marionnettes en stop motion et l’animation 2D. Cela permet de séparer clairement les deux mondes : le monde réel de Ben en stop motion et celui imaginé par Ben en animation 2D. Les « pensées » de Ben en animation 2D (imagination, rêves et cauchemars…) le suivent tout au long de l’histoire. Au moment où Ben tombe en dépression, les deux mondes, en stop motion et 2D, se relient et Ben finit par ne plus distinguer la réalité de la fiction. Grâce à l’animation, je peux offrir au public une atmosphère, un style narratif et un reflet de la vie quotidienne, en accentuant le style graphique pour être plus subjectif, poétique et stylisé que ce que je pourrais faire en prises de vue réelles. « La vie, en gros » aborde des sujets sérieux et importants pour les jeunes spectateurs à travers le personnage de Ben, qui est capable de se regarder avec légèreté et humour. La possibilité de styliser les personnages, à la limite de la caricature me permet d’avoir un impact plus fort sur la perception du spectateur.

 

Le fait que je sois impliquée à la fois dans la direction artistique du film et comme réalisatrice, signifie que chaque marionnette est passée entre mes mains. La tête de chaque personnage est sculptée de manière à ce que son caractère soit clairement lisible. La stylisation des marionnettes et la grande importance accordée aux détails du visage transforment une histoire ordinaire en un monde unique et intense. Afin de rendre l’histoire claire, nous avons essayé de travailler avec un nombre réduit de lieux qui, ensemble, forment une petite ville pouvant sembler familière aux spectateurs du monde entier. Je n’avais pas besoin d’imiter le monde réel, je préférai laisser au spectateur de la place pour son imagination. L’imperfection de la patine des décors, des personnages faits à la main, ainsi que le charme de la technique des marionnettes animées en stop motion permettent de susciter la curiosité du spectateur et renforcer le lien émotionnel qui le lie au film. Le son et la musique jouent également un rôle essentiel. Tout au long du film, on est accompagné par une chanson que Ben a lui-même composée et qu’il présente à la fin avec son groupe au concert de l’école. Ben invente toutes sortes de mélodies dans sa tête à partir des sons qui l’entourent et qui constituent la base de la musique du film. 

 

Kristina Dufková

BIOGRAPHIE DE LA RÉALISATRICE

Kristina Dufková, née en 1978, est réalisatrice, animatrice et artiste, diplômée de la FAMU. De 1993 à 1997, elle a étudié au lycée Jan Neruda de Prague. Elle a ensuite poursuivi ses études à l’École professionnelle supérieure de cinéma de Písek, avec une specialisation en animation. De 2000 à 2010, elle a étudié à la FAMU, département d’animation. Pour son film de fin d’études USNULA JSEM / A TEAR IS NEEDED (2008), dans lequel elle a également engagé son partenaire Jiří Macháček et sa fille Berta, elle a remporté le prix du meilleur film d’animation à Anifest 2009. Elle a ensuite publié un livre du même nom. 

 

Son travail cinématographique se distingue par sa grande maitrise de l’animation et sa stylisation visuelle. Dans son travail artistique, elle combine deux mondes différents – le monde des enfants et le monde des adultes.

 

LA VIE, EN GROS est son premier long métrage.

CE QU'EN DIT LA PRESSE

LE PARISIEN

Très drôle par moments, le long-métrage, produit par la Slovaquie, la République tchèque et la France, dans la grande tradition de l’école d’animation des pays de l’Est, est réalisé dans une « stop motion » (figurines animées image par image) d’une qualité totalement bluffante et d’un niveau inédit à ce jour.

 

LES FICHES DU CINÉMA

Adapté d’un livre, un film épatant, juste et qui touchera tout le monde.

 

SO FILM

Le récit, loin d’être grossier, d’un adolescent en surpoids et en quête d’acceptation de soi.

 

SUD OUEST

Une belle réussite.

 

L’OBS

Avec « la Vie, en gros », Kristina Dufková signe une fiction en stop motion insolente et dépourvue de clichés pour dire l’acceptation de soi et d’un corps généreusement débordant.

 

LA CROIX

L’animation, artisanale et originale, donne beaucoup de vérité à ces adolescents en quête de compréhension de leur corps et de leur bien-être.

 

LE MONDE

La minutie et la générosité des détails (visages, nourriture, cheveux, décors…), la flamboyance des couleurs, sont ici un bonheur de chaque plan. A l’hégémonie du tout-numérique, La Vie, en gros offre les plaisirs bien trop rares de l’artisanat.

 

aVoir-aLire.com

Sans jamais verser dans le complaisant, le grotesque ou le monstrueux, La Vie, en gros touche par son histoire simple, ses personnages attachants et sa douce esthétique.