Documentaire / France

PRENDRE SOIN DE LA TERRE

Dans un monde épuisé par l’agriculture industrielle, Guy Chapouillié a rencontré des paysans heureux, dans la différence et la diversité de leurs paroles, de leurs gestes et de leurs sites, mais très proches par le commun de leur engagement : faire autrement pour prendre soin de la terre, pour prendre soin de soi et des autres. Il s’agit d’une rupture avec le productivisme dévastateur loin de contraindre la nature mais de vivre avec, sans l’épuiser. C’est un nouveau chant de la terre, une symphonie du vivant.

ANNÉE
RÉALISATION
SCENARIO
AVEC
FICHE TECHNIQUE
DATE DE SORTIE

2023

Guy CHAPOUILLIÉ

2h05 – Couleur – Dolby Digital 5.1

10 janvier 2024

LE MOT DU RÉALISATEUR

Jadis au petit jour, quittant ma laiterie,
Je portais vers la ville, aux citadins ingrats,
Les agneaux engraissés et les tomes fleuries …
Mais lorsque je rentrais, le soir, aux bergeries,
Le poids de mon argent n’allongeait pas mon bras

Les Bucoliques de Virgile / traduction de Marcel Pagnol

 

Et aujourd’hui, le même paradoxe où de nombreux paysans ont du mal à vivre de leur travail alors que c’est ce travail qui nourrit le monde. Pourtant, dans ce moment où tout peut être possible, j’ai même rencontré des paysans heureux et déterminés de vivre leurs choix en tournant le dos au productivisme, par des pratiques qui visent à prendre soin de la terre et par conséquent prendre soin de soi et prendre soin des autres. C’est un renversement marqué par la singularité des sites, le délicat rapport aux animaux, et où les nouveaux gestes enrichissent les paroles de personnes qui, sans se connaître ou si peu, dessinent une société nouvelle, plus fraternelle, plus partageuse, soucieuse de transmettre une terre saine de fertilité durable.

 

Pendant quelques années, j’ai vu et écouté ces paysannes et ces paysans travailler autrement, soucieux de l’héritage d’une certaine tradition, celle qui n’est pas de copier l’ancien, la routine, le frein patriarcal, mais bien d’en prolonger le génie, toujours en quête de nouveautés, condamnés à trouver par tatonnements, ajustements, sans jamais rester statiques. C’est un nouvel art d’habiter la terre qui a le mérite de remettre du lien au sol entre le consommateur et la paysannerie.

 

Guy Chapouillié

LE MOT DU PRODUCTEUR

Par son parcours, sa connaissance et son expérience du monde paysan, par les combats de sa vie, Guy Chapouillié est à la juste place pour filmer ces paysans qu’il connaît et aime tant, à hauteur d’homme de coeur.

Dans les rencontres dont il est l’épicentre et qui doivent si peu au hasard, son nouveau lm égrène le désir commun de femmes et hommes de produire sainement en prenant soin de leurs vies, laissant le champ libre à une expression sensible, touchante, pleine de ce sixième sens des gens de la terre.

Et c’est comme si nous étions nous-mêmes à leurs côtés, les entendant livrer avec émotion leur relation au terroir et aux animaux, leurs peines et leurs joies, jusqu’à trinquer ensemble à cette réconciliation par une agriculture sensée respectant le vivant, en lien avec l’essentiel, l’art de vivre de la terre qu’ils chérissent de leurs soins.

 

Alain Miquel / Aktis lms

LE MOT DU DISTRIBUTEUR

Mettre les paysans le devant de la scène pour raviver notre lien à la terre.

 

Le métier d’un acteur est bien de se glisser dans les personnages, et d’être de tous lieux et de toutes époques, au contraire des paysans, ancrés dans la terre dont il prennent soin, et dans une temporalité des heures du jour comme des saisons. Guy Chapouillié les relie par son regard, les propulse en pleine lumière, et en fait les acteurs de son film.

 

Ce qui se produit est saisissant, quand le lieu hyper-situé d’un champ, d’une vigne, d’une étable, se retrouve par le dispositif, la cérémonie du cinéma, propulsé vers l’étrange ubiquité des grands écrans – lieux urbains pour la plupart – et vers la temporalité fractionnée, atomisée, des multiples séances et des salles privées de soleil où danse sur un écran la lumière des lampes au xénon.

 

Emotion et vertige d’être passés en si peu de temps d’une société majoritairement rurale et agraire, assise dans la durée, à celle que nous connaissons, la société du spectacle, des métropoles et de l’accélération.

 

Comme chacun peut chercher à conserver en lui-même l’enfant qu’il a été (« jeune un jour, jeune toujours »), on se prend à souhaiter que le plus grand nombre d’acteurs que nous sommes dans cette société du spectacle, gardions au coeur les paysans que nous avons pu être, nous-mêmes, nos parents ou grands-parents, il n’y a pas si longtemps. De notre avenir commun, les paysans restent des acteurs de premier plan.

 

Avec PRENDRE SOIN DE LA TERRE, venez les rencontrer au cinéma !

 

Philippe Elusse / DHR distribution

REGARDS CROISÉS

« Tu continues à creuser ton sillon, calme et serein devant la beauté du monde… On dit les justes parmi les nations, on pourrait dire les justes devant notre terre, à propos de tous ces paysans qui nous donnent de l’espoir, face aux désastres constatés tous les jours … Un autre monde est donc possible. »

Robert Guédiguian

 

« Quel film merveilleux, dénudé de toute illusion, il révèle une réalité empreinte de beauté, d’amour et de souffrance. Les images, composées, comme un temps retrouvé, dans le silence, évoquant subtilement les oeuvres de J-F Millet. La musique, introduite de manière minimale, nous enveloppe d’une osmose avec tout ce qui respire, tout ce qui vit. »

Beate Honsell-Weiss

CE QU'EN PENSE LA PRESSE

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